Die Jäger des verlorenen Verstandes - Hartmut Mechtel, Hans Krüger, Gabriele Hänel, Steffen Reck

Die Jäger des verlorenen Verstandes

Hartmut Mechtel
, Hans Krüger
, Gabriele Hänel
, Steffen Reck
| 1982 | Berlin, Allemagne
Genre
Kaspertheater
Personnages
Kasper, Gretel, Oma, Wachschandarm Scheuermann, König, Spinne, Luzifer, Gnom, Krokodil, Prinzessin
Nombre d'actes
10
Note

La pièce a été créée par le collectif de marionnettistes Zinnober, le premier groupe de théâtre indépendant de RDA fondé en 1979, et elle a été jouée plusieurs centaines de fois jusqu'en 1989. Le texte a d'abord été écrit par Hartmut Mechtel puis développé pendant les répétitions par les marionnettistes Hans Krüger et Gabriele Hänel, ainsi que par le metteur en scène Steffen Reck et le dramaturge Dieter Kraft (la scénographie était de Christian Werdin). Le spectacle a obtenu en 1982 le Prix d'encouragement du Festival National de Théâtre de Marionnettes de Magedeburg.

Le collectif Zinnober était suspect aux yeux des responsables culturels de la RDA car il ne se soumettait pas à la politique culturelle de l'État. Die Jäger des verlorenen Verstandes (Les Chasseurs de la raison perdue), en particulier, a été compris par le public comme une critique massive des rapports sociaux en RDA. Zinnober n'avait pas d'existence officielle, car jusqu'en 1987 le collectif ne possédait pas de licence d'entrepreneur de spectacles. Tous ses membres avaient soit étudié le théâtre de marionnettes à l'École de théâtre d'État, soit obtenu dans une école de marionnettistes municipale la qualification ("Bühnenreife") qui leur permettait de travailler comme artistes de théâtre professionnels. Il s'agissait donc d'un regroupement de solistes qui ne recevait presque aucun soutien matériel. Leur travail artistique a très souvent été empêché, bien que la censure n'existât pas officiellement en RDA. La réalisation de prospectus publicitaires pouvait par exemple être en grande partie empêchée au prétexte que le papier manquait ou que les possibilités d'impression étaient insuffisantes. La Stasi a essayé d'infiltrer le groupe, mais sans y parvenir. La pièce est conservée en plusieurs exemplaires avec des versions légèrement différentes dans la Puppentheatersammlung de Dresde (cote T-0675,1-4, numéros d'inventaire B 3223, B 3224).

Résumé

La remise en question des rôles figés et des autorités


Kasper se plaint d'abord auprès du public de ne pas avoir été accueilli correctement, comme il est d'usage dans son théâtre, et doit donc répéter toute la scène d'accueil. La deuxième fois, cela se passe mieux, mais il continue à s'entraîner avec le public jusqu'à ce que celui-ci réponde à ses exigences. Il introduit ensuite l'histoire. Gretel fait ses exercices matinaux, mais elle est interrompue par le garde Scheuermann. Kasper répond aux questions de Scheuermann par d'autres questions. Gretel veut sauver la situation, mais elle est bousculée dans tous les sens, et Scheuermann veut l'arrêter. Kasper s'échauffe en se battant avec son poing énorme et terrasse Scheuermann. Kasper a faim, mais pas d'argent. Pendant que Scheuermann se relève, la grand-mère tend son poing à Kasper, qui s'en sert immédiatement. Après avoir de nouveau mis Scheuermann à terre, la discussion avec Gretel sur la nourriture se poursuit. Tout au long de la scène, la grand-mère cite des proverbes, dont certains sont inappropriés.

Le roi a peur d'une araignée, Scheuermann la tue. Mais il n'a pas eu la conversation prévue avec Kasper, qui était la raison de sa visite chez Kasper et Gretel. Kasper apparaît alors. Avec beaucoup de peine, le roi explique que sa fille a perdu la raison. Elle s'est rasé la tête et tient des propos étranges. Kasper doit aider Gretel à retrouver la raison, car Scheuermann n'est pas compétent pour cela.

Gretel a préparé le déjeuner et attend Kasper, mais elle est arrêtée par Scheuermann. Kasper cite le diable en le faisant moquer par le public. Le diable, représentant incontestable d'une autorité publique, constate que Kasper n'a pas salué, qu'il n'a pas son gourdin sur lui, qu'il bavarde et ne tient pas en place. Kasper saisit son poing, frappe le diable et le fait plonger et remonter avec Perlicko et Perlacko. Celui-ci estime alors que les coups sont encore trop légers. Kasper est quant à lui irrité par son double, qu'il découvre derrière un mur. Il se met en route vers le crocodile, comme le diable le lui a conseillé. Scheuermann tente pendant ce temps d'arrêter le diable, mais celui-ci le rétrécit. Le gnome, un employé du roi, résume sa situation, puis soigne le crocodile avec des gouttes nasales et le diable avec un mouchoir dont est fait son vêtement. Kasper apparaît en enfer et se bat avec le crocodile. Le gnome jaillit de sa gueule et harcèle Kasper. Le diable et le gnome finissent par pousser Kasper dans la gueule du crocodile.

Le diable a pris le contrôle du théâtre, mais le crocodile recrache sans cesse des objets, puis Kasper ivre et une bouteille d'alcool vide. Kasper met le diable K.O. Avec l'aide du gnome servile, mais plutôt intelligent, et du crocodile, Kasper retourne auprès du roi, qui cherche toujours à retrouver la raison de sa fille. Scheuermann retrouve sa taille normale, mais est immédiatement dévoré par le crocodile. Kasper, ivre, présente le nain au roi comme étant la "raison pure" (jeu de mots avec La Critique de la raison pure de Kant). Mais le roi le trouve trop petit et le gonfle jusqu'à ce qu'il éclate. Pendant ce temps, Gretel est partie en promenade avec la princesse, au cours de laquelle celle-ci a retrouvé la raison. Kasper et Gretel rentrent chez eux.

Date de composition
1982

Première représentation

Berlin, Allemagne, 23 / 03/ 1982 -

Berlin-Est, Johannes-R.-Becher-Club, mise en scène de Steffen Reck

Lieu de conservation

Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Puppentheatersammlung - Dresde, Allemagne
Langue
Allemand
Tonalités littéraires
Satirique, Comique
Techniques d'animation
Marionnette à gaine
Public
Adultes

Mots-clés

Techniques théâtrales

Permalien

Contributeur

Lars Rebehn