Imprimé
16 pages
L'Homme au cabriolet
L'Homme au cabriolet développe une action dramatique complexe à travers cinq parties dans cinq lieux différents (devant le cabriolet d'un charlatan, dans un salon, dans une cuisine, dans une forêt et en Enfer). Les changements de décor se faisaient grâce à une machinerie actionnée par un système innovant de poulies et de contrepoids. La date exacte de création de la pièce nous est inconnue, mais nous savons qu'elle a été représentée sous le titre Le Charlatan le 21 juillet 1861 grâce à un compte-rendu du journal Le Temps daté du lundi 29 juillet 1861. Pour le chroniqueur, Louis Ulbach, la pièce dévoie le rôle traditionnel de Polichinelle pour en faire un banquier sans scrupule qui parle « comme un bourgeois » et fait « des dupes en les écrasant, en les dominant, et non pas en les trompant avec des subtilités ». Ne percevant pas la satire, le journaliste ne retient que la dureté des situations et des répliques. Il souligne aussi la perplexité des enfants face à un spectacle dont le sens leur échappe, notamment à cause de l'utilisation du vocabulaire de la finance. Ce spectacle, malsain selon lui, le choque au point de qualifier le Polichinelle de Duranty de « Robert-Macaire du théâtre de l'enfance. [...] C'est l'ironie terrible, impitoyable, n'épargnant rien, et traversant tout comme une goutte d'acide qui ronge l'obstacle. »
Un méchant triomphe de tous, sauf de sa femme
Fuyant sa femme, Polichinelle vole avec Pierrot le cabriolet d’un charlatan. Gagnant d’abord la confiance de la population par des conseils gratuits, il lance ensuite une souscription pour une société financière fantôme. Quand les actionnaires réclament leur argent, il les renvoie avec de bons mots et des coups de bâton, jusqu’à ce que le Public lui-même vienne directement le menacer. Mme Polichinelle propose de se charger de la punition. Terrifié, Polichinelle s’enfuit dans la forêt. Abandonné par Pierrot, il marche jusqu’en Enfer. Là, il tente d’escroquer la Mort et tient tête au Diable qui, en désespoir de cause, va chercher Mme Polichinelle. Celle-ci ramène fermement son époux à la maison, avec l’approbation du public.
Autres titres
Première représentation
Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries
Éditions et traductions
Duranty, Théâtre des marionnettes du jardin des Tuileries, texte et composition des dessins par M. Duranty. Paris: MM. Dubuisson et Cie, Éditeurs-Libraires, 1862.
Louis Edmond Duranty, Théâtre des marionnettes. Arles: Actes Sud, 1995.