Selon Johannes E. Rabe qui le reproduit intégralement dans son étude Kasper Putschenelle, c'est le premier texte pour marionnettes à gaine conservé à Hambourg. Rabe parle de théâtre de Kasper, mais c'est la gaine qu'il désigne par là : le protagoniste y est nommé Putschenelle, une forme dérivée de Polichinelle ou plus vraisemblablement de Pulcinella, et les vingt saynètes qui composent la pièce sont de toute évidence empruntées aux spectacles de Punch and Judy. Le texte imprimé sur leporello - imprimé chez Ferdinand Trupp à Hambourg, sans date - est accompagné de vingt illustrations, en partie d'après l'illustrateur anglais George Cruikshank.

La pièce est une succession de saynètes. Putschenelle se bat avec un aveugle qui l'a heurté de son bâton, jette son enfant par la fenêtre, assomme sa femme. Puis on le voit caresser son chien Phylax. La scène suivante représente la danse de deux maures, dans laquelle Putschenelle finit par entrer : il assomme les deux danseurs. Il monte à cheval, son cheval le désarçonne, le docteur survient, ils se battent à coups de bâton. Un officier le recrute pour devenir soldat, mais Putschenelle se montre trop indiscipliné et, quand il en a assez, poursuit l'officier à coups de bâton. Il est enfin arrêté et condamné à mort, mais il pend lui-même le bourreau avec un juron. Le diable survient, ils se battent, Putschenelle le tue.