
Manuscrit
88 pages
Auteur(s)
Don Juan
Der steinerne Gast
Le Don Juan du marionnettiste Heinrich Apel intègre à la trame du Don Juan publié par Karl Engel en 1875 (incluant notamment la scène désormais traditionnelle de la rencontre avec l'ermite) des scènes et des motifs empruntés au Don Giovanni de Mozart : le personnage de Zerlinchen (Zerlina) est ainsi fidèlement représenté d'après l'opéra, Donna Elvira en revanche n'a de commun avec le personnage de Lorenzo Da Ponte que le nom, puisque c'est ici la vieille nourrice d'Admirelles. D'autres personnages, comme le fiancé de Zerlinchen Lucio ou son frère Jakob, sont des inventions originales. Dans cette pièce, Don Juan figure à la fois comme un séducteur et comme un assassin : le nombre de ses meurtres s'élève à six, puisqu'on apprend dans la scène d'exposition qu'il avait déjà tué son père et son grand-père pour leur prendre leur argent.
Le débauché puni
Don Juan tente d'enlever Admirelles, la fille du gouverneur de Barcelone Don Pedro, qui l'a éconduit en faveur de son rival Don Philippo. Surpris par Don Pedro, il l'assassine, puis tue son oncle pour le dépouiller de sa fortune et quitter la ville par les égouts. Don Juan et Kasper s'enfuient dans un bois, où Don Juan tue un ermite pour lui prendre son froc et, sous ce déguisement, tue Don Philippo qui le poursuivait. La statue de Don Pedro lui apparaît : Don Juan l'invite à dîner. Après un naufrage, Don Juan et Kasper se retrouvent à une noce, où ils séduisent, l'un la mariée Zerlinchen, l'autre son amie Berta. Don Pedro vient au rendez-vous et le somme de lui rendre visite dans son caveau. Don Juan revient nuitamment à Barcelone, pénètre dans le tombeau et finit damné. Kasper s'est enfui sans demander son reste.