Cette pièce en 3 parties et quatorze séquences constitue une parabole sur la déchéance sociale, physique et mentale d’un chômeur qui perd progressivement son statut d’être humain. Le titre de la pièce convoque un objet du quotidien, l’entonnoir, pour en faire la métaphore qui résume le processus à l'œuvre dans la pièce. Traité dans une langue simple et poétique, le thème de la précarité est abordé à travers des situations à la fois absurdes et cocasses. La pièce, publiée en 2007 dans la collection « Jeunesse » des Éditions Théâtrales, est accessible à un large public à partir de 10 ans.

Un homme, Précair, vient de perdre son travail. Assis sur un banc public, il voit une énorme branche tomber soudain d'un arbre. Un autre jour, au même endroit, c'est le bras gauche de Précair qui tombe, puis le droit. Pour l'aider, un Homme sympathique l'emmène chez un Marchand de bras. Mais comme Précair a peu d'argent, il ressort du magasin avec deux bouts de bois à la place des bras. Sa femme Zalou le quitte. Précair, désormais tout en bois, court après le travail, qui lui échappe sans cesse. Engagé comme pot de fleurs pendant un cocktail mondain, Précair est traité comme un objet insignifiant, puis jeté à la rue. Il perd sa tête (laquelle est récupérée par un chien), puis la parole. Précair, désormais doté d'une tête de chien, se comporte comme tel et est recueilli par des sans domiciles fixes victimes d'un marchand de sommeil. Un chien à tête d'homme (celle de Précair) arrive, renifle Précair étendu sur le sol. Précair se redresse en reprenant apparence humaine. Il suit le chien qui gravit un long escalier menant au milieu du ciel.