Imprimé
55 pages
Auteur(s)
Doctor Sassafras
oder Doctor, Tod und Teufel
Le Doctor Sassafras de Pocci, nourri de références à la pièce maîtresse du répertoire traditionnel pour marionnettes Faust, commence à la manière d'une farce : Casperl, le domestique du docteur Sassafras, prend la place de son maître (comme dans Casperl als Porträtmaler) pour « soigner », en lui ouvrant le ventre, un patient qui a mangé vingt-quatre Knödel (quenelles). La suite de la pièce n'abandonne pas la tonalité humoristique et satirique caractéristique de l'écriture de Pocci, mais la combine avec les thèmes plus graves de la vanité et de la religion, selon les conceptions teintées de piétisme qui avaient cours dans le sentimentalisme allemand, depuis la fin du 18e siècle.
Les personnages se confrontent à la mort et se convertissent à la miséricorde divine
Le docteur Sassafras ne peut que se réjouir d'une clientèle aussi hypocondriaque que celle de Steinreich. Cet homme riche et égoïste interdit à sa nièce Marie, pour qui il envisage un parti plus avantageux, de continuer à fréquenter son secrétaire Schreiber, et finit par congédier celui-ci. Le docteur Sassafras passe un pacte avec le Diable pour conjurer la Mort. C'est alors que Schreiber tente de se suicider, mais il est sauvé par un fossoyeur : en effet, la Mort est retenue dans le fauteuil ensorcelé de Sassafras. Le Diable finit par se rendre compte que le pacte conclu avec le docteur nuit à ses affaires et rompt le contrat. La Mort vient enfin chercher le docteur Sassafras, qui s'en remet à la miséricorde de Dieu. Entre-temps, Steinreich s'est converti : il est devenu charitable et, surtout, ne s'oppose plus au mariage de Marie et de Schreiber.
Première représentation
Münchner Marionettentheater
Éditions et traductions
Franz Pocci: Lustiges Komödienbüchlein, zweites Bändchen, München, J.J. Lentner, 1861
Franz von Pocci: Lustiges Komödienbüchlein 2, "Editio Monacensia", hrsg.
von Ulrich Dittman und Manfred Nöbel, München, Allitera Verlag, 2007