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L'Escalade
La pièce retrace un événement historique: l'assaut contre la ville de Genève conduit par les troupes catholiques de Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602. Cet assaut, repoussé grâce à la résistance des soldats et des habitants de la ville, est commémoré chaque année depuis le 17e siècle.
Dernier projet resté inachevé d’Emmanuel Cottier, L’Escalade devait être son chef d’œuvre. Désireux de raconter aux enfants cet évènement héroïque du passé de Genève, il crée une pièce en sept tableaux qui suit le récit historique « du départ des troupes du Duc de Savoie du château d’Étrembières à la pendaison des prisonniers », indique un feuillet. La pièce équilibre les scènes collectives d’assaut, de batailles et la mise en valeur de héros, civils ou militaires, dont le réalisme des silhouettes contraste avec celles plus caricaturales des autres pièces de Cottier. Certains épisodes emblématiques sont particulièrement mis en valeur comme le sacrifice du magistrat Jean Canal mort au combat ou l’acte de bravoure d’une femme du peuple, Mère Royaume, déversant une marmite d’eau bouillante sur les assaillants. Après la mort d’Emmanuel Cottier, une version plus courte, en cinq tableaux, a peut-être été jouée: un document du fonds Cottier en propose une trame détaillée, signée par Hélène Cottier.
Une ville entière résiste à ses assaillants
Les troupes du Duc de Savoie défilent. Les hallebardiers et des soldats munis de claies, de porte-masse et d’échelles escaladent les remparts de Genève, encouragés par le Père Alexandre et ses promesses de salut. Les sentinelles de la ville font leur ronde. Un bruit les alerte, le porte-lanterne donne l’alarme. La tentative d’attaque du pétardier Picot échoue grâce au geste décisif du soldat genevois Isaac Mercier qui coupe la corde de la herse de la Porte Neuve. Le combat dans les rues de la ville fait rage, le magistrat Jean Canal meurt pour la patrie et Mère Royaume renverse sa marmite de soupe sur l’ennemi alors en déroute. La victoire est célébrée avant l’apothéose finale.
Première représentation
Éditions et traductions
Jean-Pierre Cottier, Le Théâtre d’ombres d’Emmanuel Cottier. Genève, 2003.