Fils de l'écrivaine George Sand, Maurice Sand commence à écrire des pièces pour marionnettes en 1847 pour des représentations données en famille et avec quelques amis à Nohant.

Un aspect clé du théâtre de Maurice Sand est le travail minutieux sur les têtes en bois de ses marionnettes, réalisé avec Eugène Lambert, tous deux ayant appris le dessin anatomique auprès de Delacroix. Les costumes, conçus avec l’aide de George Sand pour être en harmonie avec le visage, reflètent le caractère des personnages. Enfin, le décor et le castelet complètent l'ensemble. Le théâtre de Maurice Sand incarne ainsi une œuvre collective et une polyvalence artistique.

Créée en 1875, Une nuit à Châteauroux, dite aussi Les Oignons de Jeu-Maloche ou Une nuit à la Tête de veau, reprend les codes du vaudeville.

L’action se déroule à Châteauroux en 1875. L’aubergiste Friturin part quelques jours, laissant son épouse Ursule seule avec deux domestiques, Jean et Mariette. Une voyageuse, Corisande, arrive mais doit partager la chambre de Madame Friturin. Un autre voyageur, Balandard, s'attribue un lit dans une chambre partagée qui se révèle être celle où dort Corisande. Ne pouvant dormir à cause du ronflement de "son voisin", Balandard, ignorant qu'il s'agit de Corisande, la secoue. Croyant que c'est Madame Friturin qui l’agresse, Corisande proteste. Après une altercation, ils échangent leurs lits. Jean, chargé de réveiller Corisande pour qu'elle prenne sa diligence, se trompe et réveille Balandard. Corisande rate ainsi sa diligence et reproche à Madame Friturin, qu'elle croit être à côté d'elle, de ne pas l’avoir réveillée. Finalement, ils découvrent le malentendu. Balandard accepte de conduire Corisande à La Châtre après avoir dormi. Lorsque Monsieur Friturin rentre plus tôt que prévu, il trouve un homme dans le lit de sa femme. Pendant ce temps, un incendie se déclare à l’hôtel.