Cassandre doit se battre en duel avec un sergent, mais il décide de payer Guignol pour y aller à sa place. Le sergent, quant à lui, a égaré la carte que lui avait donnée Cassandre et ne se souvient ni du lieu du duel, ni du nom de son adversaire. Guignol va alors le voir et provoque un duel avec lui. Pendant l'affrontement, Guignol fait semblant d’être tué. Mais lorsque le sergent retourne dans la chambre, Guignol surgit et le frappe dans le dos. Une bagarre éclate, interrompue par deux gendarmes. Guignol accuse alors le sergent d’avoir tenté de le tuer, et ce dernier est arrêté.

Marionnette à gaine

Non spécifié

Louis Josserand (Louis Josserand père)

France

Lyon

Josserand Claude Louis François (dit Louis Josserand père)

Manuscrit

Duel

Voisinage

Argent

Relation père-fille

Théâtre

Galanteries

Leçon

Ruse

Tromperie

Bagarre

Gendarmerie

Prison

Comique

Le Duel du soldat (première page du manuscrit), 1904.

Français

Le Duel

Guignol

Sergent

Père

Gendarme

Monologue

Comique de langage

Scène de duel

Comique de situation

Fausse mort

Chanson finale

Musique

Le Duel du soldat

À Trépagny-les-Mèches, Piquendaire, l’aubergiste, affiche son soutien au candidat Manandar et méprise son rival Tringlet, qu'il qualifie de « radical, ouvrier ». Pendant ce temps, le saltimbanque Coquenbois, déguisé en Hercule, donne un spectacle de rue avec son assistante Eloa. Après leur performance, Piquendaire se prépare à recevoir Manandar à son hôtel, mais se trompe et accueille Balandard, accompagné d'Ida et de Céleste. Installé à l’hôtel, Balandard rencontre Coquenbois et Eloa, qu’il invite à dîner. Piquendaire, convaincu d’être promis à un poste prestigieux, est chargé de ramener le candidat à un important dîner. Lors de la réception, Balandard est invité à prononcer un discours, mais avoue qu’il n’est pas Manandar. Cependant, les invités ne réalisent pas leur erreur. Finalement, Balandard présente le « vrai » candidat : Coquenbois. Tringlet reconnaît aussitôt le saltimbanque, mais Coquenbois le défie en duel et triomphe, devenant ainsi le favori des élections.

Sand Maurice

Nohant

Imprimé

Élection

Politique

Artiste

Auberge

Dîner

Satirique

Eugène Lambert, George Sand, Maurice Sand : marionnette de Coquenbois.

Le Candidat

Directeur du théâtre

Balandard

Saltimbanque

Aubergiste

Ouvrier

Domestique

Comédien

Régisseur

Maire

Pompier

Actrice

Dame

Servante

Conseiller

Citoyen

Musicien

Aparté

Quiproquo

Discours comique

Air chanté

Théâtre dans le théâtre

Le Candidat de Trépagny

L’action se déroule à Châteauroux en 1875. L’aubergiste Friturin part quelques jours, laissant son épouse Ursule seule avec deux domestiques, Jean et Mariette. Une voyageuse, Corisande, arrive mais doit partager la chambre de Madame Friturin. Un autre voyageur, Balandard, s'attribue un lit dans une chambre partagée qui se révèle être celle où dort Corisande. Ne pouvant dormir à cause du ronflement de "son voisin", Balandard, ignorant qu'il s'agit de Corisande, la secoue. Croyant que c'est Madame Friturin qui l’agresse, Corisande proteste. Après une altercation, ils échangent leurs lits. Jean, chargé de réveiller Corisande pour qu'elle prenne sa diligence, se trompe et réveille Balandard. Corisande rate ainsi sa diligence et reproche à Madame Friturin, qu'elle croit être à côté d'elle, de ne pas l’avoir réveillée. Finalement, ils découvrent le malentendu. Balandard accepte de conduire Corisande à La Châtre après avoir dormi. Lorsque Monsieur Friturin rentre plus tôt que prévu, il trouve un homme dans le lit de sa femme. Pendant ce temps, un incendie se déclare à l’hôtel.

Couple

Voyage

Nuit

Incendie

Ironique

Eugène Lambert, George Sand, Maurice Sand : marionnette de Corisande

Les Oignons de Jeu-Maloche, Une nuit à la Tête de veau

Commissaire de police

Valet

Voyageur

Épouse

Déformation comique de mots

Une nuit à Châteauroux

Le Gonfaloniere (magistrat communal) et Frottola (Bobard) se réjouissent de la victoire obtenue en débarrassant la Piazza Maggiore de Bologne des marchands. Cependant, le Dottor Balanzone reproche au Gonfaloniere d'avoir pris cette décision sans se soucier de ceux qui s'y étaient installés depuis longtemps. Sur leurs nouveaux emplacements, les marchands ambulants se sont retrouvés sans leur clientèle. Le Gonfaloniere réfute ces accusations et affirme que tout s'arrangera avec le temps. Sur la Piazza Maggiore, certains rancuniers apprécient que tout soit désormais débarrassé et regrettent même la décision d'avoir laissé le castelet pour les spectacles du marionnettiste Faggiolino. Par jalousie, les marchands, menés par Nasone Paletta, organisent des pétitions pour que le Gonfaloniere bannisse également Faggiolino de la Piazza. Ils parviennent à leur but, mais Faggiolino réussit à obtenir quelques jours supplémentaires et en profite pour inclure dans ses spectacles des discours sur les faux amis et l'envie, ce qui ne fait qu'attiser la colère des marchands. À sa nouvelle place, Faggiolino installe le castelet aidé par Meneghino pour représenter le spectacle Il mondo vecchio che scoprirà gli inganni del mondo nuovo (L'ancien monde qui révèlera les tromperies du nouveau monde). Ses amis, le docteur Balanzone et Brighella, ainsi que la "bonne" partie de la population, désignée par les noms parlants de Onesti (Honnêtes), Giustino (Juste) et Onorato (Honorable), affluent également pour assister au spectacle. Même les envieux viennent assister à la représentation et, lorsqu'ils voient le triomphe du public réuni par Faggiolino, tremblent de rage. Les justes, eux, les attaquent dans une bagarre qui se termine au détriment des envieux : Brighella les saisit par le cou et les jette tous dans le panier du marionnettiste. Faggiolino termine le tout en remerciant le public.

Cuccoli Angelo

Italie

Bologne

Canevas manuscrit

Société

Municipalité

Théâtre populaire

Envie

Marchands ambulants

Polémique

Italien

Fagiolino

Marionnettiste

Meneghino

Brighella

Balanzone

Magistrat

Usurier

Adresse au public

Allusion à l'actualité politique

Il San Michele di Faggiolino

Saint Michel de Faggiolino

Jacquot sa femme Madelon se disputent. Elle lui reproche sa paresse, sa débauche et son attachement à la bouteille. Jacquot, de son côté, l’ignore et ne prend aucune de ses paroles au sérieux. Lorsqu’elle lui dit : « J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras », il répond : « Mets-les à terre » etc. Finalement, Madelon finit par le frapper avec un balai en lui lançant une série d’insultes.

Théâtre d'ombre

Tous publics

Eudel Paul

Paris

Famille

Ivrogne

Paresse

Débauche

Dispute

Insulte

Adolphe Giraldon, Émile Cohl et Jean Alexandre Ferdinandus, illustration pour Le Savetier, 1886.

Savetier

Chanson

Coup de balai

Le Savetier

Monsieur Bouton, le propriétaire de la maison, a chargé Madame Palu de trouver un bon locataire pour la chambre. Le premier visiteur, Guignol, se présente avec sa fiancée. M. Bouton décide alors de leur faire visiter le logement lui-même. Après un bref échange, l’affaire est conclue. Pendant que Madelon fait des achats, M. Bouton remarque un tableau de Raphaël parmi les affaires du couple nouvellement installé. Convaincu que ces derniers ignorent sa véritable valeur, il décide de l’acheter pour enrichir sa collection. Madelon revient les mains pleines d'achats mais sans argent et découvre que Guignol n’en a pas non plus. Une dispute éclate alors entre eux, dégénérant en bagarre : Guignol coiffe Madelon d’un pot de chambre, et celle-ci fracasse le tableau sur sa tête. M. Bouton renonce à son idée initiale de six mille francs et propose finalement mille francs pour acheter le tableau brisé. Madelon et Guignol, surpris et persuadés de la bêtise de Monsieur Bouton, acceptent la proposition.

Pierrot Eugène

Suisse

Genève

Saint-Étienne

Propriété

Locataire

Peinture

Restaurant

La Lune de miel ou le Ménage brisé, manuscrit d'Eugène Pierrot (1898), fonds Léopold Dor.

Propriétaire

Madelon

Concierge

Voix hors-scène

La Lune de miel ou Le Ménage brisé

Francine, la servante du professeur Polichinelle, se plaint de l'ambiance frivole dans la maison et aimerait trouver un autre emploi. En effet, Polichinelle a une méthode d’enseignement particulière qui consiste à faire travailler avec des objets : la moutarde de Dijon, les saucissons de Lyon, du pâté de Strasbourg, etc. Ainsi, avec son élève Pierrot, ils ont bu tout le vin de la cave car Polichinelle donnait des “leçons de bouteille” ; ils ont dévalisé le marché de la ville, et maintenant les habitants sont affamés car Polichinelle donnait des “leçons de fourchette” à Pierrot. Polichinelle estime que l’éducation qu’il donne à Pierrot est parfaitement soignée : “il mangera comme quatre, boira comme six et battra comme dix”. Pierrot, selon son professeur, est un enfant adorable : “tapageur, querelleur, menteur, gourmand, voleur et ivrogne”. Néanmoins, Pierrot ne peut plus ni boire, ni manger. Polichinelle veut donc lui donner une “leçon de bâton”. À ce moment, Cassandre, le père de Pierrot, arrive. Il demande à Pierrot si ses études n’ont pas été en vain. Pierrot confirme qu’elles étaient “en vins”. Ainsi, aux questions géographiques, il répond du point de vue de la carte des vins. Déçu par cette éducation, Cassandre décide de reprendre son fils. Polichinelle s’y oppose fermement, affirmant qu’il forme un jeune débrouillard et qu’il n’a pas l’intention de se séparer de son "gentil compagnon". Une fois Cassandre parti, Polichinelle donne à Pierrot une leçon de bâton, lui enseignant comment se défendre contre les gendarmes que son père ne manquera pas d’envoyer. Le premier gendarme arrive, mais Polichinelle le met à terre avant de sortir vérifier la situation dans la rue. Pendant ce temps, le gendarme reprend ses forces et bat Pierrot. Cassandre intervient pour mettre fin à la bagarre et promet de mieux encadrer l’éducation de son fils. Pourtant, Pierrot, marqué par les enseignements de Polichinelle, décide de continuer à manier le bâton une fois rétabli.

Lemercier de Neuville Louis

Professeur

Enseignement

Nourriture

Alcool

Éducation

Bâton

Lemercier de Neuville, Nouveau théâtre de Guignol, série 2, 1898. Couverture de la première édition.

Polichinelle

Pierrot

Coup de bâton

L'Éducation de Pierrot

La première scène se déroule dans l’infirmerie d’un camp de prisonniers en Allemagne, à minuit, pendant la Première Guerre mondiale. Un prisonnier français pense à ses proches perdus : à sa femme, à son fils Jean (un aviateur mort au combat) et à ses petits-enfants qui sont restés orphelins. À ce moment, la Lune, "la Reine des songes", arrive, l'emmène dans un pays des rêves et lui montre une chambre d'enfant à Hostiaz.
 La deuxième scène nous présente un Ours en peluche dormant sur un lit d'enfant. La Lune s'adresse à l'Ours et pendant leur dialogue, on apprend que l’Ours est en fait un financier véreux qui s’est réfugié en Amérique du Sud après avoir ruiné ses actionnaires. La Lune tente en vain de persuader l'Ours de restituer l'argent volé (représenté par un diamant caché dans le ventre de l'Ours). Elle commence alors à partager ses peines d'amour: elle est amoureuse de Paul, un aviateur amputé de ses jambes. L'Ours, ayant appris la richesse de la Lune, se met à son service pour l'aider à obtenir l'amour de l'Aviateur. 
Paul ouvre la troisième scène qui se passe dans un salon où il est avec un autre personnage, le Rhabilleur. La Lune essaye de séduire Paul, mais ce dernier est le sujet de la moquerie de l'Ours car il a reçu une lette de rupture de la part de sa fiancée. L'Ours cherche, vainement, à convaincre Paul de se consoler avec la Lune. On apprend que Paul est le beau-frère de Jean, l’aviateur mort, fils du prisonnier de la première scène. 
Une certaine Rhodô, amoureuse de Jean, a pris en charge les enfants. L'Ours décide de marier Paul à Rhodô par laquelle il est attiré, mais celle-ci reste fidèle à Jean. L’Ours essaie alors d’embrasser Rhodô pour s’emparer de son porte-monnaie. Cela déclenche une bataille générale au cours de laquelle l’Ours, éventré, laisse échapper le diamant qui explose en dégageant une lumière éblouissante. Avec le lever de soleil, tous les personnages s'enfuient. 
La quatrième scène commence. On voit toutes les marionnettes sur la grande route. L'Ours se sent léger après s'être débarrassé du diamant, le Chœur et Rhodô enseignent à Paul à flotter dans les airs comme un cerf-volant. Une voiture, conduite par un nain noir, arrive. Les marionnettes y montent et partent dans un monde au-delà. 
La pièce se termine à l'aube, avec le réveil du Prisonnier, qui, après avoir vécu en rêve l’extase de la libération mystique, se retrouve condamné à revenir à cette « captivité éternelle ».

Claudel Paul

Brésil

Rêve

Aventure

Lune

Ours

Amour

Rivalité amoureuse

Renoncement

Liberté

Guerre

Philosophique

Fantastique

Couverture de la première édition : La Nouvelle Revue française, Gaston Gallimard, Paris, 1919.

Prisonnier

Ours en peluche

Choeur

Aviateur

Amoureuse

Nain

Personnification

Monde illusoire

Songe

Scène rêvée

Montée au ciel

L'Ours et la lune

Kasperl, qui vient d'être nommé chancelier d'Autriche, gouverne en accumulant les décisions les plus ridicules. La Mort l'emmène devant un tribunal céleste qui doit décider s'il ira en enfer ou au paradis, et qui le déclare coupable d'avoir provoqué la guerre. La bêtise de Kasperl lui épargne un châtiment éternel. Puis, Kasperl se réveille : tout n'était qu'un rêve. Il promet de se corriger de son insouciance et de sa paresse, de devenir sage et de travailler. Il rencontre à nouveau la Mort qui lui demande une place dans son gouvernement, et à qui il propose de devenir son Ministre des Finances. Ils se battent tous deux, la Mort prend le dessus sur Kasperl mais décide de le laisser en vie.