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Spectacle des Ombres Chinoises
Ce spectacle de théâtre d’ombres est décrit dans un article anonyme publié le 31 août 1797 dans le journal antirépublicain et antijacobin Le Thé ou le Journal des dix-huit, fondé le 16 avril 1797 par Bertin d’Antilly. Ces saynètes brèves appartiennent au répertoire du célèbre Théâtre de Séraphin, spécialisé dans les spectacles d’ombres chinoises, qui était installé dans les galeries du jardin du Palais-Royal. Elles étaient jouées en complément de programme soit avant, soit après une pièce représentée en ombres (dont la plus célèbre est Le Pont cassé) ou bien par des marionnettes à tringle et à fils. Chaque saynète était présentée par un bonimenteur et s'achevait par la formule "Disparais!"
Une série de tableaux animés
Une femme à l'apparence monstrueuse apparaît. Elle est furieuse et folle, vaine et fière, tracassière et insolente. On lui reproche d’avoir assassiné sa famille et ses amants. Une femme malade et solitaire pleure sur son lit misérable. Un général assis sur un coffre-fort, entouré d’officiers et de députés qui attendent la permission de parler. Il reçoit des courriers. Un jeune homme tire deux cartes pour apprendre son avenir. Un homme de quarante ans qui se blâme de la mort de sa femme et de sa fille. Une école hollandaise où des vieillards sont vêtus en enfants. Trois ânes chargés d’éponges traversent une rivière à la nage. Un somnambule appelle au secours car on veut le pendre. La garde arrête un voleur et l’envoie en prison. Une voiture à cinq roues écrase les passants. Un jeune homme tue un jacobin, déguisé en militaire, car ce dernier l’a attaqué.
Première représentation
« Spectacle des Ombres Chinoises », Palais Royal, Paris 1797.
Éditions et traductions
Le Thé ou le Journal des dix-huit, Paris, 1797.