Imprimé
27 pages
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Une méprise
La pièce met en lumière le thème du mariage. À travers une série de quiproquos, elle explore les malentendus et les attentes qui entourent les alliances matrimoniales, souvent dictées par des intérêts sociaux et financiers plutôt que par des sentiments sincères.
Le comique naît principalement de ces quiproquos, où l'identité des personnages est confondue, créant des situations absurdes et des dialogues empreints d’ironie. Par exemple, le professeur de danse, M. Sylvestre, pris pour un riche aristocrate, devient malgré lui un prétendant sérieux, tandis que le véritable comte, cachant son identité, est accueilli sans faste.
La pièce est publiée en 1837 mais Laure Bernard, dans son introduction au volume, explique qu'elle a commencé d'écrire pour le théâtre de marionnettes en 1825.
La vente d'une maison se termine par un mariage imprévu
Pauline, une jeune femme noble mais sans fortune, s'apprête à quitter son amie Anastasie et la mère de celle-ci, Madame Samson, qui l'hébergeaient. Madame Samson prévient Anastasie qu’un visiteur important, le comte de Morland, riche et titré, souhaite acheter leur propriété. Elle précise que ce dernier arrivera incognito. Anastasie, inquiète, craint que le comte ne s’intéresse à Pauline. Sa mère la rassure en affirmant que sa dot de 300 000 francs a bien plus de valeur que les titres de noblesse de Pauline.
Peu après, M. Sylvestre, le professeur de danse, arrive pour donner une leçon. Madame Samson, le prenant par erreur pour le comte de Morland, engage avec lui une conversation sérieuse, ce qui déroute M. Sylvestre, ignorant tout du quiproquo. Il commence néanmoins à prendre au sérieux les propos flatteurs de Madame Samson. Pauline, en voyant ce "prétendu comte" par la fenêtre, réalise rapidement qu’il s’agit de son professeur de danse.
C’est alors que le véritable comte de Morland fait son entrée. Il est accueilli par Pauline et explique qu’il a rencontré la mère de cette dernière à Paris, laquelle lui a parlé du château mis en vente. Souhaitant négocier discrètement, il a choisi de ne pas révéler son identité pour éviter une surenchère. Pendant ce temps, M. Samson, intrigué par le comportement étrange du supposé comte, fait remarquer qu’il ne parle que des acteurs de l’Opéra, qui plus est avec une grande familiarité.
Le véritable comte, toujours incognito, intervient alors dans la discussion avec Pauline et M. Samson et mentionne qu’il a entendu dire que M. de Morland doit bientôt épouser la fille d’un vieil ami de son père. Parallèlement, Madame Samson révèle qu’elle connaissait déjà la véritable identité du visiteur anonyme (sans préciser son nom). M. Sylvestre, toujours perdu dans l’histoire, s’étonne d’apprendre qu’un mariage serait toujours prévu avec lui.
Madame de Brennemur (la mère de Pauline) arrive enfin et présente son futur gendre, le comte de Morland, qui souhaite épouser sa fille. De son côté, Madame Samson introduit M. Sylvestre comme étant également son futur gendre, en l’appelant aussi "M. de Morland". C’est à ce moment que la vérité éclate.
Pour conclure, Madame Samson propose un arrangement : le comte pourra acheter le château à un prix modéré, à condition que cette histoire rocambolesque reste un secret.
Éditions et traductions
Laure Bernard, "Théâtre de marionnettes : ouvrage pour la jeunesse", Didier Libraire-Éditeur, 1837.