Imprimé
48 pages
Johann Faust oder der gefoppte Doktor
Libraire et éditeur allemand, Johann Scheible est surtout connu pour sa revue Das Kloster [Le Couvent], parue à Stuttgart entre 1845 et 1850. Il s'y intéresse à toutes les formes d'expression populaire en langue allemande : parmi les nombreuses sources qu'il publie à cette occasion, on peut trouver plusieurs pièces pour marionnettes. Un an à peine après Simrock, il fait paraître le texte de six Faust, parmi lesquels la version imprimée par August von Below en 1836. La présente version provient du répertoire d'Augsbourg. Il s'agit d'une adaptation pour marionnettes, et sous forme de Singspiel (pièce chantée), de la comédie de Johann Friedrich Schink (1755-1835) Johann Faust. Cette pièce était initialement conçue pour acteurs, mais Schink, comme souvent, était allé chercher son inspiration dans le théâtre de marionnettes et y fait plusieurs fois référence dans son texte : la version pour marionnettes publiée par Scheible n'était qu'un juste retour de bâtons.
Une jeune femme dupe un savant et l'amène à reconnaître son égarrement
Déguisée en étudiant, Rosalinde s'introduit chez le docteur Faust et lui apporte un grimoire magique. Faust croit alors passer un pacte avec le diable, mais est la victime d'une duperie orchestrée par la jeune femme, de connivence avec le domestique Hans Wurst. Lorsque Satan revient à minuit, il annonce à Faust qu'il n'a aucune intention de tenir ses promesses, et que le malheureux s'est damné pour rien. Il lui accorde pourtant une dernière épreuve qui peut lui éviter l'Enfer : Faust doit résister à la belle Hélène de Troie - mais il cède aussitôt qu'elle apparaît à ses yeux. Rosalinde lui révèle alors qu'elle était et le diable, et la belle Hélène : c'est à elle qu'il s'est voué corps et âme. La pièce finit par deux mariages, car Rosalinde est aussi la maîtresse de Lisette, la bien-aimée de Hans Wurst.
Éditions et traductions
Johann Scheible: Das Kloster. Weltlich und Geistlich. Stuttgart, Johann Scheible, 1847