Jean Delèves reprend la figure de Guignol pour la retravailler. Il ne s'agit donc pas du véritable Guignol lyonnais, personnage rusé et malicieux, mais plutôt d'une interprétation édifiante, tournée vers le civisme, caractéristique du répertoire pour enfants de la première moitié du 20e siècle.

Guignol remarque un avion, appartenant à Philidor, un aviateur. Il souhaite monter dans cet avion pour "faire un peu de tourisme". Il revêt alors l’uniforme militaire. Peu après, Guignol rencontre son ami Brindajonc. Ce dernier est surpris de le voir "déguisé" en aviateur, mais Guignol affirme qu’il n’est pas déguisé, mais bien équipé : c’est la France qui lui a confié la mission de protéger le pays. Ensemble, ils entonnent des chansons bellicistes.

Ils croisent ensuite un gendarme, à qui Guignol raconte une fausse histoire selon laquelle il aurait aluni et planté un drapeau français sur la Lune. Il souhaite donc en informer le gouvernement. Le gendarme se réjouit : "La Lune, colonie française, et quelle colonie !".

Soudain, une vache apparaît et effraie Guignol, qui se cache derrière le gendarme. Ce dernier tente de sortir son pistolet, mais il ne trouve que sa pipe et un cure-dent. Philidor réapparaît alors et accuse Guignol d’avoir volé son avion. Face à cette situation, Guignol renonce à son projet de visiter les nuages.