Le Roi Babolein est la seule pièce pour marionnettes de Marc Monnier qui prenne la forme d'une simple comédie, détachée de l'actualité politique. C'est une fable morale à la leçon explicite: quelle que soit sa place dans l'ordre social, personne n'est complètement libre ni complètement heureux.

La pièce a été écrite pendant un séjour parisien de l'auteur, , en 1853.

Babolein et Babolette, un couple de bûcherons, reçoivent la visite du roi Babylas, déguisé en étranger. Babolein critique les riches, mais Babylas soutient qu'ils ne sont pas plus heureux que lui. Babylas propose à Babolein de prendre sa place sur le trône du royaume de Fantaisie. Babolein accepte malgré les réticences de Babolette. Babylas présente à Babolein son premier ministre, l’Alter-Ego, qu’il charge d'exécuter ses ordres afin que Babolein prenne sa place sur le trône. Mais il met en garde Babolein en le décrivant comme "le plus grand des voleurs".

Babolein prend ses fonctions et doit se plier à l’étiquette. Il reçoit les Gentilshommes et le Poète qui n’ont de cesse de le flatter mais le critiquent secrètement. Le Patriarche et le Trésorier se disputent pour savoir qui doit entrer en premier dans le palais. Le Poète qui faisait l'éloge grandiloquent du roi est chassé, les Gentilshommes de la cour s'en réjouissent et expriment leur mépris du peuple. Babolein, outré par leurs propos, les chasse.

Babolein veut se mettre à table, mais le Valet l’en empêche car le Patriarche a empoisonné le repas. De plus, le Poète publie des poèmes injurieux, le Trésorier a volé la caisse du royaume, et Babolette s'est laissé séduire par l'Alter-Ego. Le peuple se soulève et réclame du pain. Le Capitaine propose alors de faire couler le sang avant que la situation dégénère, ce que le roi refuse. Quand il accepte, le Capitaine s’est retiré et Babolein se retrouve de nouveau seul.
Le Valet fait rentrer le chef de la révolution qui n’est autre que Babylas voulant reprendre sa place de roi. La négociation est brève, car chacun désire retrouver sa condition première. Babolette retrouve Babolein et s'adresse au public pour l'inviter à ne mépriser ni les marionnettes ni l’auteur.