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10 pages
Auteur(s)
Au paradis des fantômes
Au paradis des fantômes est une courte pièce surréaliste mettant en scène des figures historiques et légendaires — Héron d’Alexandrie, Léonard de Vinci, Albert le Grand, Regiomontanus, Pierre Jacquet‑Droz et d'autres — débattant au milieu de tous les automates imaginaires ou réels qu'ils ont construits. Elle a été écrite par Benjamin Péret après la lecture de l'étude monumentale d'Alfred Chapuis et Édouard Gélis, Le Monde des automates (Neuchâtel, 1928, 2 volumes).
D'abord publiée dans la revue Minotaure, la pièce a été republiée en 1938 et fait l'objet d'un tirage limité en collaboration avec l’artiste catalan Joan Miró (1893-1983).
Une invention moderne détruit les inventions du passé
Dans un souterrain poussiéreux du Palais des Papes d'Avignon, plusieurs inventeurs historiques ou légendaires discutent des automates qu'ils ont construits. Chacun évoque ses inventions, ses rêves ou ses visions utopiques : une mouche d'airain pour chasser les mouches réelles, un théâtre hydraulique, des automates géants aux voix colossales qui prêchent la paix, ou encore des lions mécaniques et des pommes magiques, deux têtes de métal à la voix surhumaine, un automate qui connaît toutes les langues.
Soudain, un homme-automate — le robot — apparaît. Le robot renverse tous les personnages et projette Jaquet-Droz à terre, pendant qu'il en raconter que le mot écrit sur une feuille de papier par son automate-écrivain était "merveilleux".
Publications et traductions
Benjamin Péret, Au paradis des fantômes, Minotaure, n° 3-4, décembre 1933
Benjamin Péret, Oeuvres complètes, vol. 4. Paris : José Corti, 1987