Titella et Cristeta discutent longuement de leur amour, de la condition des marionnettes et de leur absence de liberté. Titella, dans la boîte où il est rangé, est envahi d'un désespoir qui s'aggrave sous l'action des larves rongeant sa tête de bois. Dans la scène finale, Titella se décompose entre les bras de sa bien-aimée Cristeta qui le pleure, inconsolable. Peu de temps après elle sèche ses larmes et, dans une sorte d'état second, elle s'approche de la boîte dans laquelle se trouve Cristòfol (le troisième protagoniste des marionnettes catalanes) et part à la recherche d'un autre être avec lequel parler et vivre.

Marionnette à gaine

Adultes

Pujulà i Vallés Frederic

Imprimé

Liberté

Amour

Dépression

Solitude

Modernisme

Philosophique

Tragique

Frederic Pujulà, Titellas febles. Barcelona: Joventut, 1902 (couverture).

Catalan

Titella

Cristeta

Allégorie

Métathéâtre

Métadiscours sur le théâtre de marionnettes

Destruction d'une marionnette

Titellas febles

Faibles marionnettes

Dans un souterrain poussiéreux du Palais des Papes en Avignon, plusieurs inventeurs historiques ou légendaires discutent des automates qu'ils ont construits. Chacun évoque ses inventions, ses rêves ou ses visions utopiques : une mouche d'airain pour chasser les mouches réelles, un théâtre hydraulique, des automates géants aux voix colossales qui prêchent la paix, ou encore des lions mécaniques et des pommes magiques, deux têtes de métal à la voix surhumaine, un automate qui connaît toutes les langues. 
Soudain, un homme-automate — le robot — apparaît. Le robot renverse tous les personnages et projette Jaquet-Droz à terre, pendant qu'il était en train de raconter que le mot écrit sur une feuille de papier par son automate-écrivain était "merveilleux".

Non spécifié

Péret Benjamin

France

Paris

Automate

Fantôme

Science

Discussion

Invention

Souvenir

Rivalité

Merveilleux

Fantastique

Benjamin Péret, Au paradis des fantômes, 1938 (couverture)

Français

Albert le Grand

Héron d'Alexandrie

Virgile de Naples

Regiomontanus

Roger Bacon

Thomas de Bungey

Johann Wolfgang von Kempelen

Léonard de Vinci

L'Abbé Mical

Pierre Jaquet-Droz

Robot

Jacques Vaucanson

Insertion de poème

Aparté

Apparition d'un fantôme

Bruit hors-scène

Succession de personnages

Voix

Au paradis des fantômes

Après avoir donné un spectacle traditionnel de guarattelle, le marionnettiste et son Pulcinella se disent qu'ils ne mangeront rien, puisque les spectateurs sont partis sans payer. Tous deux décident de quitter Naples pour la France. Arrivé à la cour, Pulcinella est soigneusement examiné à la loupe par le Roi, qui le trouve trop pauvre et le chasse. Pulcinella donne des coups de bâton au Roi et des gardes viennent pour l'arrêter. La marionnette se sauve hors du castelet avec le Marionnettiste, qui lui explique que pour pouvoir manger, elle doit "changer de tête".
Le Marionnettiste transforme alors Pulcinella en Polichinelle en le dotant de nouveaux habits luxueux ornés de rubans et de clochettes, de deux bosses, (l'une sur le ventre et l'autre sur le dos) ainsi que d'un masque blanc pour cacher son demi-masque noir. Ainsi recouvert, Pulcinella bouge et parle beaucoup plus lentement, mais ses nouveaux lazzi avec un coq amusent beaucoup le Roi. La marionnette et le Marionnettiste peuvent manger un gros plat de pâtes devant leur castelet et dormir le ventre plein. Réveillés par la Marseillaise, ils entrent dans le castelet, croyant qu'il y a une fête. Sur scène, devant une guillotine, Robespierre et Danton débattent de l'opportunité de juger le roi. Après avoir coupé la tête de Danton et du roi, Robespierre veut aussi tuer Polichinelle, qui est ami avec le Roi. Il lui coupe d'abord une bosse, puis l'autre, et enfin le masque blanc. Polichinelle, redevenu ainsi "Pulcinella le révolutionnaire", coupe la tête de Robespierre, puis, tel Napoléon Bonaparte, se proclame empereur et donne successivement des coups de bâton à l'empereur d'Autriche et au Pape venu pour le couronner. Il montre sa couronne d'empereur au Marionnettiste : grâce à elle, il pourra manger pendant deux cents ans. Le Marionnettiste sort du castelet pour un dernier monologue à la fin duquel il endosse le demi-masque noir en s'auto-proclamant Pulcinella.

Tous publics

Leone Bruno

Italie

Naples

Faim

Quête

Pauvreté

Richesse

Révolution

Marseillaise

Plurilinguisme

Exécutions capitales et exécuteurs

Révolution française

Guillotine

Individu et histoire

Empereur

Comique

Farcesque

Giuseppe Antonello Leone, Pulcinella et la guillotine, illustration pour Pulcinella et la Révolution Française, 1989

Marionnettiste

Pulcinella

Louis XVI

Ministre

Garde

Polichinelle

Georges Jacques Danton

Maximilien de Robespierre

François I d'Autriche

Pie VII

Dialogue entre la marionnette et le marionnettiste

Langue régionale comme marqueur social

Coup de bâton

Déformation comique de mots

Construction d'une marionnette à vue

Personnage déguisé (fausse identité)

Monologue

Personnage décapité

Sifflet pratique

Langue nationale comme marqueur social

Pulcinella et la Révolution française

Dans sa bibliothèque, Sor Juana s’adresse aux spectateurs et se présente. Elle est entourée d’astres et une marionnette à trois têtes représentant l’archevêque Francisco de Aguiar y Seijas (la religion), le vice-roi (la royauté) et son père (« l’État patriarcal »), pèse au-dessus d’elle. Sor Juana fait disparaître la marionnette, puis demande au marionnettiste de lui couper les cheveux chaque fois qu’elle ne parviendra pas à mémoriser un passage dans un livre. Sor Juana s’envole pour lire des lettres écrites sur les étoiles.
À la cour, Sor Juana est épiée et admirée de tous. L’évêque de Puebla lui conseille de fuir les obligations du mariage dans un couvent. À ce moment, l’évêque devient le marionnettiste de Sor Juana qui est recouverte d'un voile évoquant un linceul. L'évêque et un archevêque récupèrent l’urine de religieuses pour vendre ce « remède » à des femmes sans enfants, afin de les rendre fertiles. Sor Juana devient la manipulatrice de deux marionnettes, la vice-reine et l’évêque, à qui elle fait apporter sur scène de nombreux objets qui lui permettront de poursuivre ses passions (la musique, les mathématiques, l’art, …). Mais le marionnettiste devient ensuite l’archevêque, manipulant la vice-reine, puis l’évêque. La présence spectrale de l’archevêque, par une image de lui sur scène ou une projection de son ombre, est oppressante, et Sor Juana est finalement trahie par l’évêque qui lui conseille d’écrire sur Dieu afin de trouver grâce aux yeux de l’archevêque. Il lui demande de faire une critique d’un texte du jésuite Antonio de Vieyra, ami de l’archevêque. Sor Juana l’écoute. Mais lorsqu’il comprend que l’archevêque s’en prendra à lui s’il s’associe à un tel écrit, l’évêque abandonne Sor Juana. Toutes ses possessions sont retirées de la scène, désormais vide. La marionnette à trois têtes la surplombe et la force à confesser qu’elle a négligé ses obligations religieuses. Des rouleaux de papier sont arrachés du corps de sa marionnette qui est ensuite lâchée sur le sol. L’espace de la scène se resserre et, au moment où Sor Juana signe la confession de son sang, sa marionnette est déchirée. Le marionnettiste de Sor Juana raconte la fin de sa vie, et sa marionnette parle une dernière fois au public.

Roberts Christine

Grande-Bretagne

Plymouth

Religion

Féminisme

Misogynie

Trahison

Astre

Livre

Poésie

Pouvoir

Grotesque

Christine Roberts, Tormented Minds, 2003 (couverture).

Anglais

Poète

Religieuse

Philosophe

Sor Juana Ines de la Cruz

Archevêque

Père

Gouverneur

Comtesse

Évêque

Danseur

Changement de rôle à vue

Montée au ciel

Voix hors-scène

Adresse au public

The Maternal Cloister

Le Cloître Maternel

Un enfant évoque son père qui sombre dans l'alcoolisme et devient de plus en plus violent. Avec beaucoup de poésie et d'humour il parle de sujets sensibles tel que la guerre d'Algérie, les violences familiale, le chômage, l'exclusion sociale, les problèmes scolaires.

Grosse tête

Manipulation de la matière

Théâtre d'objet

Main nue

Ombre corporelle

Saumont Philippe

Saint-Brieuc

Pordic

Mort

Alcool

Violence familiale

Traumatisme

Guerre

Résilience

Ironique

Humoristique

Philippe Saumont, Je t'aime papa. Mais... merci d'être mort (couverture)

Maîtresse

Capitaine

Monstre

Chevalier

Œuf

Mère

Soeur

Voisine

Poussin

Docteur

Étoile

Flic

Policier

Oncle

Fausse sortie

Apparition magique d'un objet

Disparition magique

Sortie par une fenêtre

Jeu sur les échelles

Onomatopée associée à un personnage

Scène de classe

Jeu d'enfants

Chute d’une partie du corps

Chute d’un élément du décor

Chute comique d’un personnage

Déformation comique de la langue

Personnage mort parlant

Destruction d’éléments du décor

Parole-récit

Dialogue avec le public

Comique de langage

Objet personnifié

Récit de souvenirs

Air chanté

Accent étranger comique

Comique de situation

Mort en scène

Jeu sous le masque

Je t'aime papa, mais… merci d'être mort !

La pièce se déroule en 2077, dans une dictature militaire. L’action se passe intégralement dans la cave de l’appartement de Joan, une citoyenne ordinaire. Elle y découvre Dummy, entré par effraction en cassant une fenêtre. Dummy s’est réfugié dans sa cave pour fuir l’armée : il n’a pas de papiers et survit en volant à l’étalage. Joan s’imagine d’abord qu’il veut la cambrioler et lui demande de lui donner son couteau. Mais Dummy vit dans la rue, sans pièce d’identité, et son couteau est son unique moyen de défense. Cet objet a également une grande valeur émotionnelle à ses yeux. Joan choisit alors de nourrir et de cacher Dummy. Celui-ci évoque son passé et confie avoir été contraint par des soldats à tuer l’un de ses parents. Joan et Dummy font ensuite appel à Jack, un escroc qui promet des papiers au clandestin, avec lesquels il pourra passer la frontière. Cependant, l’argent que Dummy gardait dans une boîte s’est volatilisé. Jack révèle avoir des liens avec l’armée et menace de les dénoncer. Malgré l’aide que lui propose Joan, qui essaie même de contracter un prêt, Dummy refuse de s’enfuir avec elle : il dit vouloir partir avec Jack et continuer de vivre de ses vols. La vie de Joan a été bouleversée depuis l’arrivée de Dummy, pour lequel elle dit avoir tout sacrifié. Joan ne comprend pas le choix de Dummy et s’engage alors dans un monologue xénophobe, au cours duquel elle fait preuve d’une violence extrême envers le clandestin : elle le poignarde plusieurs fois, lui marche dessus et le déchire. À la fin de la pièce, l’acteur doublant la voix de Dummy marche au milieu des lambeaux de marionnette, et parle dans une langue inventée.

Titellas febles

Au paradis des fantômes

Pulcinella et la Révolution française

The Maternal Cloister

Je t'aime papa, mais… merci d'être mort !

The Under Room

Sulle vie dell'Inferno