Jacquot et sa femme, Madelon, sont à court d’argent : ils ont vendu tous les meubles de leur boutique et n’ont plus rien à manger. De plus, Jacquot a donné ses derniers sous à une mendiante dans la rue, elle aussi en grande difficulté. Ce geste charitable devient le sujet d’une vive dispute entre les époux, interrompue soudain par l’apparition mystérieuse d’un sac. À leur grande surprise, le sac commence à bouger, et, à l’endroit où il était posé, une table garnie de deux couverts apparaît. Puis, le sac se met à parler. Ils découvrent alors qu’il s’agit de la vieille mendiante que Jacquot a aidée plus tôt dans la journée. Venue récompenser sa générosité, elle leur révèle que le sac est enchanté et leur accorde trois vœux. Sans attendre l’avis de son mari, Madelon, affamée, demande aussitôt un pâté. Agacé, Jacquot pense au deuxième vœu, mais sans le prononcer à voix haute. Pour le troisième et dernier souhait, il demande que leur boutique soit remplie de marchandises et qu’ils aient du travail en abondance.

Marionnette à fils

Non spécifié

France

Paris

Manuscrit

Pauvreté

Argent

Dispute

Fantastique

Magie

Récompense

Souhaits

Merveilleux

Didactique

Sac à charbon, page du manuscrit, 1853.

Français

Charbonnier

Épouse

Fée

Apparition magique d'un objet

Objet prenant vie

Objet personnifié

Voix

Voix hors-scène

Sac à charbon

La scène se passe le soir du Jour des Morts, au cimetière Montparnasse. 
Après une journée chargée de visites, un dialogue s'engage entre les tombes. Un tombeau philosophe se plaint du tumulte installé ce jour-là, tandis qu’un mausolée vaniteux s’en réjouit. Une discussion d’ordre philosophique s’installe entre les deux. Un mort littéraire rejoint la conversation. Il se plaint d’être oublié des vivants, alors que, l’autre jour encore, on ne parlait que de lui. La tombe d’une mère déplore le chagrin de son enfant, qu’elle a vu à genoux devant elle tout à l’heure, et regrette cette vision qui la plonge dans une profonde inquiétude. Une jeune fille morte évoque son amoureux, qui “a préféré l’ambition à l’amour”. Un oncle décédé critique son neveu, venu vêtu de luxe, et qui “gaspille” sans scrupules les économies qu’il avait laissées. D’autres tombes crient : “Délaissées !”. La tombe d’une jeune femme attend toujours que son amoureux vienne. Le soleil se lève.

Véron Pierre

Imprimé

Fête

Cimetière

Mort

Discussion

Souvenir

Mémoire

Orgueil

Avarice

Jalousie

Abandon

Amour

Philosophique

Pierre Véron, La Comédie en plein vent, couverture de l’édition originale, 1867

Philosophe

Auteur

Mère

Jeune fille

Oncle

Bruit hors-scène

Personnage mort parlant

Son de cloche

La Nuit des morts

Alors qu'il chasse avec ses hommes, un roi croise le chemin d'une caravane venue de Bohême. Il invite les bateleurs à le divertir le soir-même dans son palais. Ébloui par la danse d'une des jeunes bohémiennes, le roi tombe amoureux et, durant les dix jours où il héberge la troupe, lui donne rendez-vous la nuit. Un matin, désireuse de retrouver la liberté des chemins, la jeune fille s'en va. Désespéré et jaloux des amants qui interrogent l'oracle des fleurs sous sa fenêtre, le roi, dans un accès de colère, dicte un arrêt qui bannit l'amour de son royaume. Des soldats guettent les amants qui continuent à se voir en cachette. La végétation se flétrit. Le peuple révolté est sur le point d'assaillir le palais quand la jeune bohémienne survient. Sa danse et son retour empêchent le massacre. Acclamée, elle épouse le roi et permet aux amants de s'aimer au grand jour. Les trèfles à quatre feuilles qui rappellent des temps malheureux sont arrachés. La caravane des bateleurs rentre en Bohème, laissant la jeune danseuse que la pompe royale oppresse déjà...

Théâtre d'ombres

Belgique

Bruxelles

Liberté

Fleurs

Lyrique

Couverture de l'ouvrage publié en 1898

Danseuse

Bateleur

Dame d'honneur

Page

Soldat

Cavalier

Peuple

Fillette

Garçon

Vieille femme

Poète

Chanteur

Danse

Scène de balcon

Scène de chasse

Scène muette

Coup de théâtre

Cortège

Le Trèfle à quatre feuilles

Dans le premier mystère intitulé Die Fülle der Zeit, la récitante raconte la chute d’Adam et Eve. Dieu et Chérubin apparaissent ensuite en ombres. Ce dernier implore Dieu de déraciner l’arbre maudit. Mort et putride, l’arbre est enterré par des anges sur le mont Golgotha et Dieu annonce la destinée tragique de son fils sur Terre. 
Le deuxième mystère Die Botschaft des Engels (Le Message de l’ange) est consacré à la Vierge. Après un chant de l’assemblée, la récitante raconte trois histoires qui témoignent de la sainteté de la Vierge. Dans la première, le fils de l’empereur veut rencontrer la Vierge pour la séduire mais il est empêché par un chérubin qui veille sur la maison. La deuxième histoire dénonce la lâcheté du grand prêtre Caïphe qui craint d’être traité de fou s’il témoigne de la destinée extraordinaire de la Vierge. À chaque fois, la Vierge perçoit la menace en rêve puis Dieu apparaît et la rassure. Dans le troisième récit, la Vierge se rêve sur la lune en train de porter l’Enfant. Après ces récits, la scène de l’Annonciation est représentée en ombres. Intitulé Die Hochzeit der Lilie mit der Narzisse (Le Mariage du Lys et du Narcisse), le troisième mystère fait intervenir pour la première fois le personnage de Joseph. La scène jouée en ombres représente le départ des prétendants au mariage avec Marie. Différents candidats se présentent (le fils de l’empereur, un berger) mais le choix de Marie est guidé par l’arche d’alliance : l’élu sera celui dont le bâton de marche redevient vert en touchant l’arche. Joseph, qu’un rêve prémonitoire a conforté, apporte sa canne, le bois mort fleurit et le mariage est scellé. Dans le quatrième mystère, Der Ruf des Kaisers (L’Appel de l’empereur), la récitante rappelle en préambule la décision de l’empereur de recenser tous les hommes de son empire. Trois scènes jouées en ombres représentent ensuite trois exemples d’appréciation de la situation par le peuple qui peine à déchiffrer la prophétie en train de s’accomplir. Deux soldats y voient la confirmation de la toute‑puissance de l’empereur ; deux bandits craignent un grand danger et prennent la fuite ; seule une vieille femme décèle l’arrivée imminente du Messie. Intimement persuadée que le recensement est un signal et que la venue du Messie dans sa ville natale approche, elle se met en route avec ses enfants, mais la traversée du désert est périlleuse et ils mourront d’épuisement. Au début du cinquième mystère intitulé Das Geheimnis der Nacht (Le Mystère de la nuit), la récitante raconte l’arrivée de Joseph et Marie à Bethléem. Après la lecture, le jeu d’ombres représente Marie qui exprime sa détresse, son sentiment d’abandon et son inquiétude. Seule dans la nuit, elle implore le monde et les hommes de reconnaître son fils divin et de venir le célébrer. Elle redoute la fin tragique à laquelle il est condamné et qui lui apparaît en vision. 
Deux nouveaux personnages apparaissent dans le sixième mystère Die Geschichte der Hirten (L’Histoire des bergers). Les deux Romains, Gregorius et Sixtus, veillent, déguisés en bergers parmi les bergers de Bethléem. Sixtus méprise les bergers juifs, injurie un berger aveugle et réfute ses visions prophétiques. Il n’aperçoit pas l’étoile ni le chœur des anges. À l’inverse, Gregorius se montre attentif aux présages, il est à l’écoute du berger aveugle, il voit l’étoile et entend le chœur céleste. Les deux Romains décident de se séparer, le premier pour prévenir le roi, le second pour suivre les bergers. 
Au début du septième mystère, intitulé Die Leiden des Königs Herodes (Les Souffrances du roi Hérode), la récitante présente le roi comme un homme malade qui, les nuits de pleine lune, traverse son palais en délirant. Après ce préambule, un dialogue entre deux serviteurs effrayés est joué en ombres. Les deux hommes redoutent de croiser le roi possédé qui erre dans le palais. Hérode est pourchassé par l’esprit d’un homme, Antinoos, qu’il a fait assassiner. Sixtus arrive et annonce au roi la venue du Messie. Hérode ordonne de faire massacrer tous les enfants de moins de deux ans. La dernière scène montre l’ombre du roi fou en train de chasser les diables qui ricanent et pénètrent son corps. Le huitième mystère intitulé Die Anbetung der Magier (L’Adoration des Mages) est introduit comme les autres par une lecture de la récitante qui décrit la Vierge inquiète et soucieuse de protéger l’Enfant. Eve vient prévenir la Vierge du destin tragique de son fils mais aussi de leur glorieuse montée au ciel. Les bergers et les rois mages arrivent ; le Romain Gregorius prévient la sainte famille des intentions d’Hérode et de la nécessité de fuir. La scène d’ombres s’interrompt pour laisser place aux interventions d’un chœur et de la récitante. L’intermède évoque ensuite longuement la ruse d’un messager d’Hérode qui piège les habitants de Bethléem avant le massacre des enfants. Le dernier mystère, Die Flucht nach Ägypten (Le Fuite en Égypte), fait reparaître les deux Romains. Grégorius parvient à distancer Sixtus et conduit la sainte famille en Égypte.

Tous publics

Weismantel Leo

Allemagne

Bavière

Annonciation

Nativité

Massacre des Innocents

Fuite en Égypte

Solitude

Vision

Folie

Parabole

Évangiles

Religieux

Tragique

Édifiant

Photographie d’un décor et de silhouettes pour Die Geheimnisse der zwölf heiligen Nächte, reproduite dans Schattenspielbuch, Augsburg, Benno Filser, 1930, p. 284 et suiv.

Allemand

Maître de cérémonie

Chérubin

Dieu (monothéisme)

Saint Gabriel

Vierge Marie

Serviteur

Saint Joseph

Prêtre

Messager

Bandit

Fille (rapport de filiation)

Fils

Ange

Romain

Berger

Aveugle

Hérode

Esprit

Diable

Roi Mage

Crieur public

Messager du roi

Choeur

Récitant

Songe

Monologue

Prière

Apparition

Scène de massacre

Personnage déguisé (fausse identité)

Personnage aveugle

Fusion des personnages

Die Geheimnisse der zwölf heiligen Nächte

Les Mystères des douze nuits saintes

Dans un souterrain poussiéreux du Palais des Papes en Avignon, plusieurs inventeurs historiques ou légendaires discutent des automates qu'ils ont construits. Chacun évoque ses inventions, ses rêves ou ses visions utopiques : une mouche d'airain pour chasser les mouches réelles, un théâtre hydraulique, des automates géants aux voix colossales qui prêchent la paix, ou encore des lions mécaniques et des pommes magiques, deux têtes de métal à la voix surhumaine, un automate qui connaît toutes les langues. 
Soudain, un homme-automate — le robot — apparaît. Le robot renverse tous les personnages et projette Jaquet-Droz à terre, pendant qu'il était en train de raconter que le mot écrit sur une feuille de papier par son automate-écrivain était "merveilleux".

Péret Benjamin

Automate

Fantôme

Science

Invention

Rivalité

Benjamin Péret, Au paradis des fantômes, 1938 (couverture)

Albert le Grand

Héron d'Alexandrie

Virgile de Naples

Regiomontanus

Roger Bacon

Thomas de Bungey

Johann Wolfgang von Kempelen

Léonard de Vinci

L'Abbé Mical

Pierre Jaquet-Droz

Robot

Jacques Vaucanson

Insertion de poème

Aparté

Apparition d'un fantôme

Succession de personnages

Destruction d'une marionnette

Au paradis des fantômes

Pour fêter la nouvelle année, le propriétaire d'un immeuble y a installé une poubelle somptueuse, de style Louis XV. La Concierge presse tous les locataires d'y jeter leurs ordures. Une femme, Lili, dialogue avec un Echo qui se matérialise sous l'aspect d'un Pierrot blanc vêtu d'un voile et dont elle tombe amoureuse. Cherchant dans la poubelle, Lili y découvre une poupée désarticulée et tente de convaincre l'Echo d'en faire leur fille. L'Echo refuse et retourne à sa condition première d'être immatériel, laissant Lili désespérée. Arrive Ulysse, de retour d'innombrables guerres où il a servi comme mercenaire, qui reconnaît sa maison. Après un moment, Ulysse et Lili se souviennent qu'ils ont été autrefois mari et femme, et rentrent dans un cabanon pour y faire l'amour.

Ribemont-Dessaignes Georges

Saint-Jeannet (Alpes-maritimes)

Dactylographie

Ordures

Voisin

Locataire

Déchets

Mercenaire

Écho

Poupée

Caricature

Mariage

Enfant

Guerre

Satirique

Concierge

Ulysse

Pharaon

Personnification

Scène de reconnaissance

La Veille du Nouvel An

La Conteuse aidée par la Voix Off narre l'histoire du Roi de Panelange qui adorait changer de vêtements. Un jour, deux Tisserands lui proposent de créer une étoffe visible seulement pour les personnes intelligentes. Ils demandent en échange autant de pièces d'or que de fourmis que compte le royaume. Les Tisserands travaillent dans l'obscurité d'un grand hangar, isolés de tous, autour d'une grande machine. Le Roi envoie son Premier ministre vérifier l'avancée du tissage, mais arrivé sur place celui-ci ne voit pas l'étoffe. Il prétend le contraire au Roi pour éviter de passer pour "le Premier Idiot du Royaume". Le Roi envoie ensuite son Cuisinier en chef, puis une autre personne vérifier le travail des tisserands. L'étoffe est invisible à leurs yeux, mais tous prétendent le contraire. Le Roi va lui-même voir le résultat du travail des Tisserands, mais l'étoffe est aussi invisible à ses yeux. À son tour, il prétend la voir pour paraître intelligent devant sa cour, et annonce qu'il la portera au prochain défilé. Le jour du défilé arrivé, il se déshabille et enfile l'étoffe conçue par les Tisserands. Il leur décerne un prix honorifique, et va défiler dans les rues du royaume. L'étoffe reste invisible aux yeux de la foule, qui ne voit qu'un homme en caleçon. Tous feignent de voir l'étoffe, sauf une enfant qui avoue ne pas la voir. La foule admet ne pas voir l'étoffe non plus, mais seulement leur roi à moitié nu. Pour ne pas perdre son autorité, le Roi décontenancé continue de défiler comme si de rien n'était.