
Manuscrit
19 pages
Auteur(s)
La Parisienne
Connue sous différents titres, cette pièce fait partie du répertoire ancien de Guignol et il en existe plusieurs copies manuscrites. Celle décrite ici est l'exemplaire déposé auprès des bureaux de la Censure, en 1866, par Victor-Napoléon Vuillerme-Dunand et Laurent Josserand qui sont venus à Paris pour jouer pendant deux saisons le répertoire du Guignol lyonnais dans un café de la rue Popincourt. Une autre copie manuscrite, datée de 1852 et signée elle aussi de Vuillerme-Dunand, est conservée au Musée Gadagne: elle a servi aux représentations du café Condamin, rue Écorcheboeuf à Lyon.
Victor-Napoléon Vuillerme-Dunand, qui maîtrisait le mieux l'écriture, était généralement chargé d'établir les copies des pièces représentées par Louis Josserand, Laurent Josserand et lui, mais ces textes étaient sans doute élaborés collectivement.
Un domestique dupe tous ceux qui l'entourent
Le rentier Galmar attend ses invités pour une soirée mondaine. Néanmoins, ses deux domestiques trop bavards, Guignol et Jeannot, risquent de tout gâcher. Pour se débarrasser d'eux, il leur accorde du repos pour la soirée, sous prétexte de les remercier pour leurs excellents services. Les deux domestiques commencent alors à prévoir un festin.
Peu après, Gnafron discute avec Fanchette, une blanchisseuse. Elle lui raconte que la semaine passée, Guignol l’a invitée à dîner. Le repas était exquis et tout se passait bien, jusqu’au moment où Guignol est sorti du restaurant sous prétexte d’aller chercher son tabac… sans jamais revenir. Gnafron partage alors à son tour une histoire : Guignol lui aurait un jour vendu sa montre !
Pendant ce temps, Guignol et Jeannot rentrent d’un restaurant. Fanchette lui confie alors un paquet à porter. Guignol entend les cris d’un enfant. Avec Jeannot, il découvre qu’un bébé se trouve à l’intérieur du paquet. Ils décident de le laisser à la porte de leur maître. Celui-ci le découvre et le prend. Pour se dispenser de la présence de Guignol, Galmar lui offre cent francs. Guignol promet alors de rembourser toutes ses dettes envers Gnafron et Fanchette.