Manuscrit
63 pages
Die Zwerge
Cette pièce n'apparaît que chez le marionnettiste de Dresde Franz Anton Lorgie (1765-1853). Elle pourrait dater du milieu du 18e siècle. Les sources littéraires n'en sont pas connues. La pièce se caractérise par de nombreuses métamorphoses, des décors à transformations, des retournements comiques et l'attention particulière accordée au rôle de Kasper. Le manuscrit de Lorgie fut acquis par le marionnettiste Friedrich Albert Apel (1847-1905) et en 1887 par le collectionneur de pièces pour marionnettes Arthur Kollmann. Il se trouve aujourd'hui dans la Puppentheatersammlung de Dresde (cote D4-701).
Une jeune fille est aidée par des nains pour échapper à un mariage incestueux
Le prince Abdal et son serviteur Kasper se sont égarés dans une forêt enchantée. Kasper mange toutes leurs provisions, tandis que son maître doit rester sur sa faim. Voilà trois ans que le prince est à la recherche d'une femme qui lui est apparue en rêve. Le roi des nains et son peuple leur apparaissent alors. La femme tant recherchée est la princesse Olanda, retenue prisonnière dans cette même forêt par le magicien Brandarbaran. Ils décident que Kasper tuera le magicien, tandis que le prince Abdal délivrera la princesse. L'un et l'autre reçoivent des objets magiques, et les nains leur proposent leur soutien. Kasper rejoint la cour du père du prince Abdal sous le couvert d'une cape d'invisibilité et annonce la fausse nouvelle de la mort de son maître, avant de disparaître. Olanda est enfermée depuis trois ans dans le cachot du magicien Brandarbaran. Traitée par sa servante Margaretha avec tous les égards dus à une princesse, elle a pourtant été élevée par de pauvres gens. Brandarbaran cherche à la séduire, mais elle lui résiste. Comme cela risque de révéler son impuissance, il décide de la tuer. Le prince Abdal et Kasper se retrouvent au pied du donjon où elle est enfermée, afin d'accomplir leur mission. Le couple de nains Pimperle et Pitschkerle leur apportent leur aide et endorment le dragon. Mais Kasper ne parvient pas à tuer le magicien - ce qui n'était d'ailleurs pas ce que voulaient les nains, car Brandarbaran est en réalité le père d'Olanda ! Il donne donc sa bénédiction à l'union d'Olanda avec Abdal. La servante Margaretha reconnaît en Kasper son mari qui s'était enfui des années auparavant ; après quelques disputes, ils finissent par se réconcilier.