Prinz Hamlet von Dännemark - Johann Friedrich Schink
Un prince en bicorne et en cape, avec une épée au côté, piétinant des livres, porte la main à son front dans l'expression du plus grand désarroi.

Imprimé

210 pages

Auteur(s)

Prinz Hamlet von Dännemark

Ein Marionettenspiel

Johann Friedrich Schink | 1799 | Ratzebourg, Allemagne
Genre (indiqué par l’auteur)
Tragödia
Personnages
Prinz Hamlet, Erster Gardist, Zweiter Gardist, Hauptmann, König, Königinn, Oldenholm, Hofleute, Trabanten, Ophelia, Der Geist, Hofjunker Güldenstern, Der Puppenspieler, Pantalon, Kolombine, Pierot, Marionnettenkönig, Marionnettenköniginn, Marionnettenprinz, Dottore, Scapino, Polichinello
Nombre d’actes
5
Notice

De quoi se moque-t-on ici ? Prinz Hamlet von Dännemark est évidemment une parodie de l'Hamlet de Shakespeare, une œuvre dont la réception en Allemagne a été décisive pour la dramaturgie des auteurs du Sturm und Drang, Goethe au premier chef (dans Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, 1795-1796). Schink lui-même s'était fait un nom comme dramaturge par la critique qu'il avait donnée de la performance de l'acteur Johann Franz Brockmann (1745-1812) dans le rôle de Hamlet en 1778. Mais la pièce reprend aussi un sujet populaire du théâtre de marionnettes traditionnel au 18e siècle. Le texte a enfin une visée satirique évidente, par ses nombreux anachronismes et autres allusions à l'actualité politique ou culturelle (Mozart, Kant, Fichte, Tieck, Schelling...) : comme déjà dans les deux pièces du recueil Marionettentheater (Hanswurst von Salzburg et Der Staupbesen), Schink s'inspire du théâtre de marionnettes pour tendre un miroir à son époque - un procédé reproduit ici dans une scène de théâtre dans le théâtre empruntée à Shakespeare, mais explicitement jouée avec des marionnettes. La première édition de la pièce s'appelait du reste Momus und sein Guckkasten [Momus et sa boîte de curiosité], par référence à d'anciens motifs satiriques qui n'apparaissaient même pas dans la pièce : Momus était le dieu du rire...

Résumé

Un prince veut venger son père assassiné

Le prince Hamlet apprend du fantôme de son père que celui-ci a été assassiné par son propre frère, qui lui a succédé sur le trône du Danemark. Il demande à son fils de le venger. Hamlet simule la folie pour donner le change et laisse entendre à sa mère et à son oncle qu'il connaît leur crime en le faisant représenter dans une pièce pour marionnettes. Lors des explications qui s'ensuivent avec sa mère, il découvre qu'ils sont espionnés par le courtisan Oldenholm et le jette par la fenêtre, dans les douves du château. Le croyant mort, sa fille Ophélie perd la raison : mais Hamlet, en secret, a sauvé Oldenholm de la noyade. Ophélie retrouve son père et la raison. Cependant le roi veut se débarrasser de son neveu en l'envoyant combattre Bonaparte sous les ordres de l'amiral Nelson. Hamlet découvre la conspiration. Au cours du bal d'adieu donné en son honneur, il fait boire au roi le poison qui lui était destiné à lui. Il monte alors sur le trône du Danemark et épouse Ophélie. Son oncle, sauvé in extremis de la mort, est banni au Groënland.

Œuvres corrélées
Hamlet, William Shakespeare1601
Date d’écriture
1799

Autres titres

Momus und sein Guckkasten

Éditions et traductions

Édition

Johann Friedrich Schink: Prinz Hamlet von Dännemark. Berlin: Christian Friedrich Himburg, 1799

Édition moderne

Johann Friedrich Schink: Prinz Hamlet von Dänemark. Norderstedt: Hansebooks, 2017

Langue
Allemand
Registres littéraires
Satirique, Parodique, Burlesque
Techniques d’animation
Marionnette à fils, Marionnette à gaine
Public visé
Non spécifié
Licence
Domaine public

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Jean Boutan