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30 pages
Auteur(s)
È bello vivere liberi!
Progetto di teatro civile per un’attrice, cinque burattini e un pupazzo
È bello vivere liberi! raconte l'histoire d'Ondina Peteani, une jeune fille de dix-sept ans qui, sous le régime fasciste, a choisi de s'engager dans la lutte partisane, devenant l'une des plus jeunes partisans de l'histoire de la Résistance en Italie. Le spectacle est développé selon les méthodes du théâtre-récit, où l'actrice passe continuellement de la narration diégétique à la mimèsis des personnages. Marta Cuscunà, actrice, marionnettiste et metteuse en scène, alterne aussi le jeu d'acteur avec des moments de manipulation des marionnettes. Les scènes confiées aux marionnettes correspondent à deux moments fondamentaux de l'histoire d'Ondina Peteani : la scène dans laquelle Ondina et son compagnon Stecchi doivent éliminer l'espion Blechi, et celle qui raconte l'expérience d'Ondina dans le camp de concentration. Dans le premier cas, l'artiste a choisi d'utiliser des marionnettes à gaine, tandis que dans le second, une marionnette est manœuvrée à vue, les bras glissés dans deux grands gants en caoutchouc noir. È bello vivere liberi ! est la première expérience de Marta Cuscunà en tant qu'auteure. Pour écrire ce texte, Cuscunà a utilisé diverses sources documentaires, notamment la biographie d'Ondina Peteani et un certain nombre de témoignages. È bello vivere liberi ! a été publié avec deux autres pièces qui, ensemble, constituent une trilogie de "résistances féminines" (Resistenze femminili. Una trilogia, Forum, 2019).
Vie d'une jeune combattante partisane
Ondina Peteani est née à Trieste le 26 avril 1925. Adolescente, elle commence à fréquenter la famille Fontanot et assiste aux assemblées communistes. À dix-sept ans, elle choisit de devenir militante clandestine du Parti Communiste Italien (PCI). Elle commence rapidement à accomplir ses premières actions de résistance sous le pseudonyme de "Natalia". Lors d’une opération de police dans un refuge dans les montagnes, Ondina réussit à se sauver grâce à l’aide du camarade Cvetko. En juin 1943, tous les membres de la cellule résistante à laquelle appartenait Ondina, Ondina elle-même, sa mère et sa sœur sont emprisonnés à cause d’un agent double. Après l’armistice du 8 septembre, ils sont tous libérés par le peuple. La délatrice s'avère être la sœur d'Ondina, Santina, parce qu'elle entretenait une relation amoureuse avec un jeune fasciste. Santina est exécutée. Les combats contre les Allemands commencent, les résistants succombent après une lutte acharnée. Ondine et le camarade Stecchi sont envoyés à la poursuite du traître Blechi, qui a causé la mort de nombreux résistants après s’être infiltré parmi eux. La saynète comique avec les marionnettes commence : Blechi s’aperçoit de la présence d’Ondina et de Stecchi et se déguise en prêtre pour ne pas être reconnu, réussissant ainsi à s'échapper. Quand il rencontre Ondina, il se déguise en vieil homme, mais elle le reconnaît et Blechi est attrapé et éliminé. En 1944, Ondina est déportée dans le camp de concentration d’Auschwitz comme prisonnière politique. Elle survivra malgré les épreuves physiques et psychologiques. L’horreur vécue dans le camp n’effacera pas en elle la conviction de devoir lutter pour la résistance et la liberté.
Éditions et traductions
Marta Cuscunà, Resistenze femminili. Una trilogia. Udine: Forum, 2019.