Canevas imprimé
2 pages
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La mappata di panni
L'argument de La Mappata di panni (Le Paquet de linge) pouvait être ajouté, à tout moment, à chacune des autres pièces de guarattelle (Il fidanzamento di Pulcinella, Il posto privato, Il cane), pour allonger la représentation. Les guarattellari prolongeaient le spectacle pour qu’une foule plus nombreuse se rassemble autour de leur castelet, ce qui leur assurait des gains plus importants.
Dans ce canevas d'Antonio Zampella, que son fils Nunzio a raconté à Bruno Leone, la Mappata di panni suit la scène de la pendaison. Nunzio Zampella, qui jouait aussi ce canevas, raconte que les guarattellari regardaient souvent les spectacles des autres pour apprendre de nouvelles scènes ou pièces à jouer et, pour cette raison, il ne savait pas si la Mappata di panni avait été « inventée » par son père, Antonio Zampella, ou par Salvatore Pino, le père de Giuseppe et Giovanni. Les deux marionnettistes étaient actifs dans le premier quart du XXe siècle.
La Mort se déguise pour tromper le protagoniste
Pulcinella va chercher les papiers nécessaires à son mariage avec Teresina. Dans la rue, il se bat à coups de poing avec un autre personnage, qu’il tue. Pulcinella ramène le mort au cimetière, dans un cercueil. Après avoir fait disparaître et réapparaître le cercueil et le cadavre à plusieurs reprises, la Mort s’enroule sur elle-même en se faisant passer pour un paquet de linge. Pulcinella se réjouit d’avoir trouvé des choses à revendre, mais un guappo (un voyou arrogant du quartier) arrive et veut en prendre possession. Ils décident de se partager le linge. En soulevant le lourd paquet, Pulcinella et le guappo tombent dans une fosse et ils se blessent. Lorsqu'ils sortent de la fosse, ils se retrouvent tous les deux enlacés par la Mort. Pulcinella sent une odeur de soufre, alors que le guappo voit la Mort et s’en échappe. Pulcinella appelle le guappo pour lui donner sa moitié du linge, mais quand il se retourne le paquet a disparu. La Mort apparaît et engage un combat à coups de bâton avec Pulcinella. Puis elle disparaît et un nouveau guappo vient à sa place.
Première représentation
Éditions et traductions
Bruno Leone, La guarattella. Burattini e burattinai a Napoli. Bologna: CLUEB, 1986.