Imprimé
28 pages
Auteur(s)
Régina
Dans Régina, comme dans la plupart des pièces pour marionnettes écrites par Marc Monnier, l'action dramatique est la transposition de l'actualité internationale, jouée par des personnages qui sont la représentation allégorique d'un état. Le sujet traité ici est celui de la seconde guerre d'indépendance italienne, en 1859, étape de l'unification du pays (ici symbolisé par Régina). Cette guerre oppose le royaume de Sardaigne (Petit- Poucet) et la France (Fierabras) à l'Empire Austro-Hongrois (Barbarosse).
Une femme est sous la coupe de son mari tandis que son frère tente de lui venir en aide
Régina est prisonnière de son mari Barbarosse qui menace de la battre si elle ne se soumet pas. Le frère de Régina veut lui venir en aide et, pour cela fait appel à Cent-sous. Ce dernier refuse et conseille à Petit-Poucet d'agir en égoïste sans se soucier de sa sœur. Devant cette injustice, Petit-Poucet bat Cent-sous. C’est alors qu’entre Fierabras qui met Cent-sous hors de danger. Il décide d’aider Petit-Poucet à libérer Régina. Barbarosse voit qu’une mutinerie a bientôt lieu contre lui. Il réunit donc une petite armée. Fierabras réunit aussi ses gens. Gribouille intervient et propose d’aborder le conflit d’une autre façon : faire un repas. Les deux partis acceptent, mais Barbarosse ne veut pas que le Petit-Poucet y participe. Il prend le Petit-Poucet à part et lui demande de se soumettre. Ce dernier refuse ; en résulte une bagarre. Fierabras intervient et aide une nouvelle fois le Petit-Poucet. Fierabras combat ensuite Barbarosse, et il gagne. Une fois qu’il est vainqueur, il n'a plus de raison de s’opposer à Barbarosse et lui propose d’être amis. Barbarosse semble accepter et se pose alors la question de savoir qui gardera Régina. Finalement, ils décident de se la partager. Petit-Poucet est laissé-pour-compte. Gribouille, Gambrinus, et Moskoff arrivent pour se battre alors que le conflit est déjà résolu. La pièce s'achève comme elle a commencé : Régina, à la fenêtre, reprend la célèbre question de Barbe-Bleue : “Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?”.
Publications et traductions
Marc Monnier, Régina, Théâtre de marionnettes. Genève : F. Richard, 1871
