Radio Sevilla - Rafael Alberti

Imprimé

22 pages

Auteur(s)

Radio Sevilla

Rafael Alberti
| 1938 | Madrid, Espagne
Genre
Cuadro Flamenco
Personnages
El General Queipo, Clavelona, Catite, Señoritas 1, 2 y 3, Señoritos 1, 2 y 3, El "Speaker", Oficial Alemán, Oficial Italiano, Tres Soldados nazis, Tres Soldados italianos, Un Guitarrista
Nombre d'actes
1
Note

Radio Sevilla est une pièce écrite par le poète Rafael Alberti pendant la Guerre Civile espagnole, dans le cadre du "Teatro de Urgencia" (Théâtre d'urgence ) organisé par les Républicains. Le texte met en lumière la propagande radiophonique effectuée par les troupes franquistes. L'auteur offre une vision burlesque de personnages historiques, soulignant leur brutalité, et dénonçant leur manipulation des faits. Elle se moque particulièrement du général Queipo de Llano et de ses annonces diffusées à la radio. Le titre est repris d'un poème qu'Alberti a publié en 1936, au début de la guerre, et qui mettait déjà en lumière certains des personnages de la pièce.

Résumé

Pouvoir de la parole, Propagande, Guerre, Dictature.

Un soldat franquiste arrête une jeune fille et, discutant avec elle, lui avoue être dans l'armée nationaliste contre sa volonté. Un haut-parleur annonce l'émission radiophonique de Queipo de Llano. Le soldat dit à la jeune fille de rester pour regarder le spectacle. Le rideau s'ouvre sur un décor empli de trophées de tauromachie. Le général Queipo de Llano est fêté par une prostituée et des jeunes gens qui le flattent. Négligeant le Speaker qui lui rappelle l'heure qui avance, le général se pavane de façon ridicule. Tous jouent à imiter des cris d'animaux pour montrer leur bonne humeur, puis improvisent avec un torero une corrida dans le studio, retransmise en direct aux auditeurs. Ils sont interrompus par l'arrivée d'un officier allemand et d'un officier italien, bientôt suivis de trois soldats de chaque camp, costumés de façon grotesque et, pour les Allemands, outrageusement maquillés. Queido de Llano est obligé de cirer les bottes des officiers étrangers. Accumulant les malentendus, tous ne cessent de se disputer et de se battre. Le soldat referme le théâtre et s'adresse au peuple espagnol pour souligner combien ses ennemis sont ridicules. Comme la tête de Queipo de Llano est restée coincée à l'extérieur du théâtre, une foule qui vient d'entrer la frappe à tour de rôle en chantant.

Date de composition
1938

Première représentation

Madrid, Espagne, 1938

Publications et traductions

Publication

Teatro de Urgencia. Madrid: Ediciones populares, 1938

Édition moderne

Rafael Alberti, Teatro. I, Obras completas. Barcelona: Seix Barral / Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales, 2003.

Traductions
  • Rafael Alberti, Théâtre 1, trad. Alice Gascar, L'Arche, 1962

    (Français)
Langue
Espagnol
Tonalités littéraires
Burlesque, Grotesque, Héroïque
Public
Tous publics

Mots-clés

Techniques théâtrales

Permalien

Contributeur

Lou Pedro