En 1852, Carl Reinhardt fit paraître une série de pièces pour Kasperl en accompagnement des planches illustrées qu'il publiait alors dans les Münchner Bilderbogen. Le texte d'attribution incertaine sert donc avant tout de légende à un travail graphique qui a fait de Reinhardt le père de la bande dessinée en Allemagne, et n'était certainement pas conçu pour être joué sur la scène. Pour autant, ces courtes saynètes reproduisent des scènes types et des routines du répertoire pour marionnettes de l’époque. Ici Kasperl combat le diable, en digne cousin de Punch : pour le faire apparaître ou disparaître, il utilise la formule magique « Parlicke », apprise dans la version de Faust publiée par Karl Simrock en 1846. Le personnage est caractérisé comme un vaurien et un ivrogne ; il s'identifie lui-même à Hanswurst. Cette saynète amorce une solution de continuité entre les pièces publiées par Carl Reinhardt en prenant explicitement la suite de Kasperl und Don Juan et de Frau Kasperl und die Köchin.

Le diable subtilise la boîte dans laquelle Kasperl, dans la pièce précédente (Frau Kasperl und die Köchin) avait enfermé sa femme, son amante et le veilleur de nuit. Il lui substitue une autre boîte dans laquelle Kasperl manque de se coincer le nez quand il vient humer si elle ne contient pas des saucisses. Au lieu de cela, c'est le diable qui en surgit et qui veut l'emporter. Mais Kasperl s'amuse à le faire disparaître et réapparaître avec la formule magique « Parlucke! Parlicke », jusqu'à ce que le diable ait le tournis et crie grâce. Il insiste pour que Kasperl le suive, celui-ci finit par annoncer qu'il va faire son testament et revient avec une massue, avec laquelle il tue le diable. Il le renferme dans la boîte et s'en va la jeter au feu.