Tandis que le Père d’une riche famille bourgeoise agonise à l’hôpital, sa maison est dévalisée. Sa bonne Pascaline (devenue sa compagne depuis qu'il est veuf) se lamente, mais sa fille Sarah se réjouit d’être délestée du poids des souvenirs attachés aux objets. Un Jeune Homme (le fils du Père) revient par hasard ce jour-là après sept ans d’absence inexpliquée.
Freddy, un jeune voyou très séduisant, arrive le même jour pour demander des comptes à Pascaline, qui est sa mère, sur l’identité de son père et sur les raisons qui l’ont poussée à l’abandonner. Pascaline, qui se comporte comme une mère envers le Jeune Homme, rejette Freddy. On apprend qu’elle a survécu, enfant, à la Shoah. Elle prétend ignorer qui est le vrai père de Freddy et que, suite à un déni de grossesse, elle a confié l’enfant à sa sœur qui l’a élevé sans amour dans une banlieue pauvre. Alcoolique et très instable, elle voit des nazis sortir des murs, à moins que ce ne soit Freddy qui la manipule pour la faire parler. 
Dans un moment où elle est ivre, Pascaline avoue que Freddy est né d'une histoire d'amour avec un musicien de jazz maghrébin, mort pendant la guerre d'Algérie. Elle finit par accepter son fils comme un bienfait de Dieu. Le pouvoir de séduction de Freddy et l’ambiguïté de son comportement révèlent à la fois le désir homosexuel du Jeune Homme et le besoin d’amour de Sarah qui, prisonnière d’un amour inconditionnel pour son frère, refusait toute sexualité. Le Jeune Homme incite sa sœur à trouver le bonheur avec Freddy tandis que lui, la sachant heureuse, pourra entamer sa transition de genre pour devenir la femme qu’il aspire à être. Le téléphone sonne pour annoncer la mort du Père. Pascaline part découvrir le monde, incitant Freddy et Sarah à construire une vie de couple épanouie dans la maison.

Adultes

Azama Michel

France

Sainte-Marie-la-Mer

Avignon

Imprimé

Filiation

Identité

Fils prodique

Déportation

Shoah

Alcool

Virginité

Père

Mère

Mort

Désir

Amour

Couple

Inceste frère-soeur

Sexualité

Transsexualité

Dramatique

Ironique

Humoristique

Fantastique

Michel Azama, Anges du Chaos. Éditions Théâtrales, 2011.

Français

Domestique

Juif

Soeur

Vierge

Fils

Voyou

Séducteur

Maghrébin

Homosexuel

Gifle

Scène dans l'obscurité

Danse hip hop

Hallucination

Chute d’un personnage

Scène de reconnaissance

Personnage caché

Anges du chaos

À travers différentes scènes qui se succèdent sans nécessairement être liées les unes les autres, le texte évoque de manière détournée et poétique la tragédie de la déportation des Juifs vers les camps de concentration. Le fil rouge de toute la pièce est représenté par le personnage de la Petite fille, d'environ sept ans, qui rencontre différents personnages, humains ou non: un Homme qui rétrécit le ciel, un Petit Tas de Cendre, un Train, une Cheminée. Chaque personnage apparaît ainsi comme une métaphore chargée de sens, en premier lieu Petit Tas de Cendre, qui matérialise de manière macabre et en même temps "légère" les cendres des victimes brûlées dans les fours. À la fin de la pièce, la petite fille qui a perdu à la fois son innocence et sa force vitale, disparaît elle aussi, avalée par le petit tas de cendres.

Non spécifié

Cagnard Jean

Cannes

Perte

Camp de concentration

Légèreté

Changement d’âge des personnages

Poésie

Évènement historique

Pathétique

Lyrique

Photographie d'une marionnette pour la mise en scène de la pièce Les gens légers par la Cie Arketal