
Imprimé
137 pages
Auteur(s)
La Mémoire des serpillères
La pièce a été écrite par Matéi Visniec à la suite d'une commande d'écriture du Théâtre National de Bretagne à Rennes. Elle prévoit que les rats soient interprétés par des marionnettes.
Les rats proposent une alliance avec l'humanité pour nettoyer la planète
Un journaliste français - François - se rend dans un pays en guerre pour réaliser un reportage. Il est accueilli par Malik, le chef de l'un des camps, amateur d'armes, du mode de consommation occidental et du feuilleton télévisé Santa Barbara. François rencontre également un moine sculpteur, gardien du joyeux « cimetière des cons », et Marcel, un professeur aveugle qui philosophe sur la chute du communisme et la misère morale de l'Humanité. Peu à peu, François exprime son dégoût pour le métier de journaliste, forcé de mettre en scène l'actualité la plus morbide, et plus largement pour l'espèce humaine. Cette crise personnelle intéresse les rats qui cherchent à entrer en communication avec lui.
Puis le journaliste rencontre le chef du camp adverse qui se révèle être Malik. Depuis des années, les miliciens se battent contre eux-mêmes, jouant le rôle des deux camps ennemis. Les rats exposent à François leur projet de coopération inter-espèces pour dépolluer la Terre de ses déchets et l'Homme de sa souillure métaphysique. Un sommet mondial du bon voisinage est organisé au Luxembourg pour débattre des modalités de cette alliance, mais la situation se dégrade progressivement en raison de la trop grande visibilité des rats. La pièce s'achève avec l'enterrement de François au joyeux « cimetière des cons ».
Première représentation
Présence Pasteur, mise en scène de Victor Quezada-Perez (Compagnie Umbral), Festival Avignon-Off.
Éditions et traductions
Matéi Visniec, La Mémoire des serpillères. Paris: L’Œil du prince, 2020.