Classe terminale - René de Obaldia

Imprimé

47 pages

Auteur(s)

Classe terminale

René de Obaldia
| 1973 | Paris, France
Genre
Mystère en un acte
Personnages
Boris, Yves, Maurice, Alain, Francis, Christian, Maryse, Annick, Le Cancre
Nombre d'actes
1
Note

René de Obaldia écrit à la demande d'Yves Borrini Classe Terminale. La pièce a été créée dans une mise en scène de Michel-Jean Robin, la marionnette du Cancre a été conçue par Jacques Voyet et manipulée par Dominique Borrini. Comme le précise l’auteur, « cette pièce composait la première partie d’un spectacle dont le titre général était Underground Établissement et faisait suite à Le Damné (Théâtre IV, Grasset) ».

Dans La Classe terminale, l’école est présentée comme une caricature d’autorité, et la salle de classe devient le reflet d’un monde déshumanisé. La pièce fait usage du jeu de mots, de l’humour noir et de l’absurde, caractéristiques de l’écriture de René de Obaldia.

Tous les personnages, à l’exception du Cancre, sont interprétés par des comédiens.

Résumé

Des élèves meurtriers sont tués par le camarade qu'ils ont délivré

Dans un établissement scolaire étrange et oppressant, des élèves en classe terminale assassinent leur professeur, M. Laurieg, car ils estiment qu’il est déjà mort spirituellement — "il vivait dans le mensonge". Ils se lancent dans une série de proclamations poétiques, anarchiques, délirantes, rêvant d’un monde nouveau affranchi des règles sociales, scientifiques, morales : « inventer des poèmes que personne ne pourra expliquer », « manger dans les draps », « dynamiter le Mont-de-Piété », « redevenir terribles, tout crus », « détourner les chemins de fer », etc., jusqu’à ce cri final : « À nous la vie provoquée ! ». L’une des étudiantes, Annick, est partie libérer Le Cancre, leur ami enfermé depuis sept ans dans une geôle de l’établissement. Peu après, Annick revient avec lui. Le Cancre est devenu une marionnette, un clown triste de deux mètres de haut.

Les enfants commencent à lui rappeler leur passé commun, mais le Cancre ne réagit pas. Ils tentent alors de le réveiller : ils lui posent des questions, imitent le clown pour le faire rire. De ces tentatives naissent des réflexions sur la vie et sur le devenir. Les étudiants en viennent à conclure que le Cancre possède une nature divine : Dieu-Clown, Dieu-Cancre. Ils lui demandent une délivrance : « des gnomes, de l’atome, de l’homme, de l’éphémère, du rien », etc. Alors, le Cancre les pointe du doigt, un à un, et ils s’écroulent tous. Le grand Clown-Dieu-Marionnette reste seul, entouré des étudiants morts à ses pieds.

Date de composition
1973

Première représentation

Paris, France, 01/03/1973 -

Chapelle du Calvaire de Saint-Roch, Compagnie Yves Borrini (Théâtre du Change), mise en scène de Michel-Jean Robin

Publications et traductions

Publication

René de Obaldia, Théâtre V. Paris : B. Grasset, 1973

Langue
Français
Tonalités littéraires
Absurde, Philosophique
Techniques d'animation
Grande marionnette
Public
Non spécifié

Mots-clés

Techniques théâtrales

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