La copie manuscrite de cette pièce a été donnée par Charles Guigardet au marionnettiste lyonnais Joanny Durafour en 1918. Elle a ensuite été acquise par le collectionneur Léopold Dor et est aujourd'hui conservée dans le Fonds Léopold Dor du Musée des Arts de la Marionnette - Musée Gadagne.

Un pauvre vieillard rêve d’épouser Mademoiselle de Bilaingre, tout en déplorant son âge qui l’en empêche. Satan apparaît et lui propose d’exaucer tous ses désirs : remplacer sa mansarde par un château, épouser la jeune fille, et vivre sous le « brillant costume du comte Maurice de Maltinguène », mort dans un duel un an plus tôt. Néanmoins, une condition s’impose : chaque année, le vieillard devra épouser une nouvelle jeune fille, la poignarder le lendemain de ses noces, boire son sang et envoyer son corps à Satan. Après un moment d’hésitation, le vieillard cède et signe le pacte.

Jules, le neveu du comte de Bilaingre, revient de ses études pour réclamer la main promise de sa cousine. Mais il découvre que celle-ci a été maintenant promise à un autre. Jules demande le nom de son rival et apprend qu’il s’agit du comte Maurice de Maltinguène, ce qu'il sait être impossible: il a lui-même assisté au duel où le comte a trouvé la mort. Le comte de Bilaingre lui propose alors de rester afin de rencontrer ce rival.

À la chapelle, Julia refuse la demande en mariage devant toute la foule. Plus tard, Jules et Guignol s’y cachent. Lorsque le comte Maurice de Maltinguène tire son épée pour tuer Julia, Jules et Guignol surgissent pour la sauver. Tandis que Guignol accompagne Julia, Jules provoque un duel au cours duquel il tue le comte. Cependant, ce dernier ressuscite, mais doit réussir à tuer la jeune fille avant deux heures du matin. Deux diables amènent Julia au comte, mais ce dernier périt, ayant dépassé le temps qui lui était accordé. Le comte de Bilaingre remercie Jules et lui promet la main de sa fille.