Giovannin senza paura (Petit Jean sans peur) est un conte toscan traditionnel très célèbre, ici mélangé à un autre conte traditionnel, La capra ferrata (La Chèvre ferrée). Ce dernier ouvre le spectacle et sert à montrer comment Giovannino a surmonté ses peurs, au contraire de ce qui se passe dans la version de Giovannin senza paura publiée par Italo Calvino, dont la fin est différente, presque philosophique : Giovannino y meurt de peur en voyant son ombre. Le conte traditionnel, recueilli par Alessandro De Gubernatis (Le tradizioni popolari di S. Stefano di Calcinaia, Roma,1894) a également une fin effrayante. Dans la version rédigée par Laura Poli, au contraire, la fin est heureuse.
C'est la pièce la plus jouée de la Compagnie Pupi di Stac, traduite en plusieurs langues (français, espagnol, anglais) et souvent proposée à l'étranger. Elle a été jouée plusieurs centaines de fois car elle apparaît comme universelle.

Giovannino, pendant que sa mère est partie travailler, doit chasser la « chèvre ferrée » qui est entrée dans la maison à cause de son imprudence. Il demande de l'aide à la soprano Leonia et à au gendarme (la Guardia), mais ceux-ci s'enfuient, tandis qu'un petit oiseau, plus entreprenant, affronte la chèvre qui finit par partir. Giovannino a appris la leçon et part sans crainte à l'aventure. Il cherche un logement pour la nuit et on lui indique un château dont le propriétaire explique que tous ceux qui ont essayé d'y passer la nuit sont morts de peur. Giovannino fait preuve de courage et conclut un accord : s'il survit, le château lui appartiendra. Il affronte alors la Mort, le Dragon et le Fantôme, et lorsque les fossoyeurs arrivent au matin, ils le trouvent bien vivant. En fait, ces derniers, comme le Lord, maître du château, sont des criminels qui dépouillent les malheureux après les avoir effrayés à mort. Le maire arrive pour constater la situation, confirme la validité du contrat qui fait de Giovannino le nouveau propriétaire du château, puis il épouse la mère de celui-ci.