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Das Spiel von Kaspar, der Königin Tausendschön und der noch tausendmal schöneren Prinzessin Schneewittchen
Das Spiel von Kaspar, der Königin Tausendschön und der noch tausendmal schöneren Prinzessin Schneewittchen fait partie des deux pièces écrites par Fühmann en 1984 à l'hôpital de la Charité de Berlin, alors qu'il sortait d'une lourde opération et se remettait à peine à écrire. L'auteur avait prévu un cycle de trois pièces pour marionnettes, mais n'en acheva finalement que deux : celle-ci succède à Das Spiel von der glücklichen Flucht des Prinzen Schaukelpferd vom Spielzeugland mit der Prinzessin Dana von Gurkistan aus der Burg des bösen Zauberers Khalakuck pour former le recueil Schlipperdibix und Klapperdibax! publié à titre posthume l'année suivante. Le titre de ce recueil fait référence aux jurons humoristiques du personnage de Franz von Pocci, Kasperl Larifari, auquel renvoient aussi de nombreux clins d'œil dans le texte des deux pièces. Das Spiel von Kaspar, der Königin Tausendschön und der noch tausendmal schöneren Prinzessin Schneewittchen est surtout une réécriture de Blanche-Neige, le célèbre conte des frères Grimm : Fühmann s'était intéressé à une première version du conte, non publiée, où c'était la mère de Blanche-Neige, et non pas sa marâtre, qui voulait mettre à mort sa fille. C'est la version que l'auteur retient ici, mais en la détournant dans une perspective politique qui caractérise toute son œuvre, celle de la critique du pouvoir.
L'innocence persécutée et la corruption du pouvoir
Kaspar cueille des fleurs en forêt pour l’anniversaire de sa femme Grete, lorsqu’il surprend le chasseur Hubertus sur le point d’assassiner Schneewittchen (Blanche-Neige) sur l’ordre de la mère de celle-ci, la reine Tausendschön. Il le convainc alors de la laisser partir et suggère à la princesse d’aller se réfugier chez les sept nains. Mais le miroir magique apprend à la reine la vérité, le chasseur dénonce Kaspar et le livre à la reine. Elle essaie alors d’empoisonner Schneewittchen à deux reprises. A la seconde, Kaspar s’est évadé de prison et cherche à son tour refuge chez les sept nains : quand Schneewittchen perd connaissance sous ses yeux, il la secoue tant et si bien qu’elle recrache le morceau de pomme empoisonné au pesticide. Apprenant une nouvelle fois de son miroir que sa fille a survécu, la reine en crève de colère. Schneewittchen prend ensuite sa place sur le trône et, dans le dernier acte, se met à se comporter de manière aussi tyrannique et capricieuse que sa mère.
Éditions et traductions
Franz Fühmann, "Das Spiel vom Kaspar, der Königin Tausendschön und der noch tausendmal schöneren Prinzessin Schneewittchen", in Schlipperdibix und klapperdibax! Zwei Kasperlstücke, Rostock: Hinstorff Verlag, 1985