Sunjata - Luc Amoros, Michèle Augustin

Texte électronique

19 pages

Auteur(s)

Sunjata

L'épopée mandingue

Luc Amoros, Michèle Augustin | 1989 | Strasbourg, France
Genre (indiqué par l’auteur)
Épopée
Personnages
Griot Balla, Sassouma Bérété, Roi Maghan, Rumeurs, Sunjata, Sogolon Kédjou, Sorcières, Dankara Touman, Soumaoro Kanté
Nombre d’actes
23
Notice

À l’occasion d’une rencontre théâtrale franco-africaine, la compagnie Amoros et Augustin fait la connaissance d’un collectif d’artistes et de comédiens ivoiriens, le Ki-Yi M'Bock Théâtre d’Abidjan, avec lequel elle décide d’adapter l’épopée ancestrale du roi manding Sunjata. Cette légende très populaire sur le continent africain renvoie à l’apogée économique et militaire du royaume Manding (actuel Mali), au Moyen-âge, sous le règne du roi Sunjata devenu légendaire. Il existe très peu de versions écrites de cette épopée, dont la transmission s’est faite essentiellement par les chants. La fondatrice du Ki-Yi M'Bock Théâtre, la romancière camerounaise Werewere Linking, écrit une version dramatique de l’épopée qui est ensuite retravaillée et réécrite au fil des répétitions : « Il fallait raccourcir l’histoire, sélectionner des personnages, des temps forts » (entretien dans L’Yonne, 1er avril 1991). La trame finale, très elliptique, tisse le récit aux dialogues et aux chants.

Fruit de trois mois de création collective dans les ateliers de la compagnie strasbourgeoise, le spectacle concilie les techniques de manipulation des silhouettes et de composition des scènes d’ombres aux rythmes et aux gestuelles des musiques et des danses traditionnelles d‘Afrique de l’Ouest. Pour la première fois, la compagnie Amoros et Augustin utilise exclusivement des sources de lumière mobiles. L’espace scénique est entièrement occupé par les six marionnettistes, danseurs, comédiens et musiciens, qui jouent devant et derrière un très grand écran : « Des silhouettes qui enflent et tremblent à la lumière envahissant l’écran de tulle blanc, une musique qui semble un personnage à elle seule, des danseurs qui tout à coup bondissent dans la lumière… » (I. G., L’Yonne, 1er avril 1991).

Résumé

L’enfant infirme devient roi

Inquiet pour sa succession, le roi-lion Maghan suit les prédictions des devins et il épouse, malgré sa laideur, Sogolon Kédjou, la femme-buffle, dont il a un fils, Sunjata, destiné à devenir le roi du Manding. Ce choix provoque la colère de sa première femme, Sassouma Bérété, car il prive leur fils, Dankara Touman, de son prestigieux héritage. Le jeune Sunjata grandit mais, à sept ans, il ne marche toujours pas. Contre cet héritier infirme, la foule gronde, devient menaçante et nomme finalement Dankara Touman à la tête du royaume. Vieillissant, le roi Maghan, toujours fidèle à la parole des devins, confie son griot à Sunjata, contestant ce faisant la légitimité de Dankara. Exaspérée, Sassouma Bérété sollicite un groupe de sorcières pour tuer le jeune Sunjata, mais en vain. Elle fait enlever le griot et l’envoie à la cour du grand ennemi du Manding, Soumaoro Kanté, le roi de Sosso. Après une vive querelle avec son demi-frère Dankara, Sunjata, chassé du royaume, s’exile. Il trouve refuge à la cour du roi Mamé où il se forme aux armes et devient un grand guerrier. Pendant son absence, Soumaoro Kanté a multiplié les conquêtes, provoquant la fuite de Dankara Touman et la ruine du royaume Manding. Appelé par sa mère qui l’implore de revenir pour accomplir son destin de roi, Sunjata rentre sous l’acclamation de la foule. Déterminé, il déclare la guerre à Soumaoro Kanté. Le griot annonce ses exploits guerriers et chante sa glorieuse postérité.

Date d’écriture
1989

Première représentation

Aulnay-sous-bois, France, 1989 -

Espace Jacques-Prévert

Lieu de conservation

Archives de la compagnie
Langue
Français
Registres littéraires
Épique, Merveilleux, Dramatique
Techniques d’animation
Ombre corporelle, Théâtre d'ombre
Public visé
Non spécifié

Mots-clés

Procédés théâtraux

Permalien

Rédaction de la notice

Sophie Courtade