L’Étudiant, en attendant la Grisette, relit sa lettre. Dès son arrivée, les retrouvailles sont passionnées et le couple s’abandonne aussitôt à l’étreinte. Leurs ébats, ponctués de bruits et d’exclamations, éveillent l’attention du voisin, Monsieur Prudhomme. Intrigué, ce dernier s’immisce dans la scène en prodiguant des conseils. Agacé par cette intrusion, l’Étudiant l’interpelle fermement pour qu’il cesse de les déranger, avant de reprendre avec ardeur son moment d’intimité avec la Grisette.

Marionnette à gaine

Adultes

Monnier Henry

France

Paris

Imprimé

Étudiant

Jeune fille

Acte sexuel

Érotisme

Voisin

Dispute

Comique

Érotique

Félicien Rops, frontispice pour Le Théâtre érotique de la rue de la Santé (1864).

Français

Monsieur Prudhomme

Lettre

Voix hors-scène

Comique de situation

Comique de langage

La Grisette et l'Étudiant

Un marquis au nom évocateur (le marquis de Coquencu) exprime au public ses déboires: il n’arrive pas à concevoir un enfant avec la marquise. Il va donc user de stratagèmes comme des médicaments stimulants ou encore des jeux sexuels plus loufoques les uns que les autres, dans le but d’avoir enfin un héritier. Seulement, la marquise aux humeurs changeantes le bat et feint un malaise pour pouvoir avoir une relation avec le domestique. Dans le second acte, deux nouveaux personnages se cachent dans des buissons pour déféquer, entrainant de nombreuses blagues scatologiques, notamment quand la marquise, enceinte, affirme apprécier l’odeur des excréments, au point de demander au marquis de les ramener à leur domicile puis de les cuisiner. La pièce se clôt sur une nouvelle scène de ménage.

Rolland Amédée

Jean Duboys (Jean-Charles Du Boys)

Pornographie

Libertinage

Sexualité

Adultère

Scatologie

Domestique

Couple

Grossesse

Farcesque

Le Théâtre érotique de la rue de la Santé (édition de 1866). Illustration anonyme.

Toucher de la merde c’est signe d’argent

Scène érotique

Air chanté

Chanson

Défécation sur la scène

Scène de séduction

Signe d'argent

Sylvia, tenancière d'une maison de prostitution, finit sa toilette devant le miroir et souhaite prendre pour un soir la place de ses employées. De son côté, le proxénète Dorante décide lui aussi de changer de rôle en devenant client d'une prostituée. Sylvia, le voyant, l'invite à monter. Tous deux, ignorant le statut l’un de l'autre, se retrouvent dans une petite pièce. Commencent alors leurs coquineries que Sylvia mène avec fantaisie. Après l’échange réciproque des plaisirs, ils se rendent compte qu’ils partagent le même métier. Ce fait redouble leur passion et ils se proposent d’ouvrir une nouvelle maison close ensemble.

Lemercier de Neuville Louis

Sexe

Argot

Prostitution

Maison close

Erotisme

Proxénète

Monologue

Quiproquo

Les Jeux de l'amour et du bazar

Madame du Croisy fait visiter l’appartement à Madame Henriette de Frémicourt et à Madame Louise de Laveneur, où ces dernières vont s’installer. Une fois seules, elles se préparent à se coucher dans le même lit. Leur dialogue, d’abord respectueux et courtois, prend progressivement une connotation érotique. Elles finissent par se confesser leur affection mutuelle. Finalement, leur échange se prolonge par des caresses et des baisers, avant qu’elles ne se dénudent et passent à l'acte sexuel.

Femme

Locataire

Homosexualité

Propriétaire

Dame

Servante

Personnage déshabillé sur scène

Les Deux Gougnottes : dialogues infâmes

Florestant, un jeune homme marié, ayant laissé sa femme dans leur foyer, rend visite à Urinette, une prostituée. Néanmoins, ni les approches d'Urinette, ni sa fantaisie ne sont en mesure de réveiller le jeune homme. Après plusieurs tentatives infructueuses, Urinette, désespérée et furieuse, laisse Florestant seul et honteux.

Vaudeville

Félicien Rops, frontispice pour le Théâtre érotique de la rue de la Santé (1864).

Jeune homme

Prostituée

Scène chantée

Posture corporelle comique

Un caprice

Les Lhomme souhaitent marier leur fille unique, Agnès. Cependant, celle-ci a un tempérament jugé particulier : on la surprend tour à tour en train d’embrasser un jardinier, un laitier, puis un boucher, et ainsi de suite. Pour lui trouver un mari convenable, ils font appel à la tante Germaine, qui se met en quête d’un "jeune homme dans les nuances blondes". Le prétendant, Daniel, est invité à rendre visite à la famille. Avant son arrivée, la tante Germaine prodigue des conseils de bonne conduite à Agnès et lui remet un sifflet, au cas où Daniel se montrerait trop entreprenant. Après un bref échange avec Agnès, Daniel décide de l’épouser, mais il s’intéresse surtout à la dot qui lui sera accordée. Déçu par le montant proposé, il renonce au mariage. S’apprêtant à partir, il croise Agnès, qui apprend sa décision. Puisqu’il n’est plus question de mariage, elle estime ne plus avoir à respecter les bonnes manières et lui propose de s’isoler avec elle. On entend alors des coups de sifflet. Alors qu’Agnès et Daniel se remercient et se quittent, Monsieur Lhomme intervient et contraint Daniel à épouser Agnès, estimant qu’il l’a compromise. Daniel refuse et reçoit en retour des coups de bâton. Il proteste en affirmant que cela ne changera rien à son refus, sauf si la dot est augmentée. Finalement, Monsieur Lhomme propose une somme plus élevée, et Daniel accepte. Madame Lhomme lui demande alors de rendre Agnès heureuse, ce à quoi celle-ci répond : "C’est déjà fait".

Veber Pierre

Désir

Parents

Bourgeoisie

Mariage arrangé

Prétendants

Plaisir

Pierre Veber, illustration pour la pièce La Demoiselle à marier, 1898.

Père

Mère

Prétendant

Fille (rapport de filiation)

Tante

Action hors-scène

Mariage

Aparté

Bruit hors-scène

Coup de bâton

La Demoiselle à marier

Après un long prologue muet évoquant la création du monde, puis la fécondation d'un ovule par un "ballet de spermatozoïdes", le Poète met en lumière la naissance de deux personnages: l'Homme, puis la Femme. Tous deux éprouvent le "désir tragique d’être complétés". Ils s’unissent dans un acte sexuel et trouvent ainsi leur complétude. Mais avec la naissance de la ville, apparaissent la maladie, la tromperie, les armes, les secrets. L’Homme et la Femme s'oublient l’un l’autre. Une nouvelle ville de béton envahit l’ancienne où il ne reste plus de place pour les émotions. L'Homme se retrouve dans la foule entraînée par ses préoccupations : l’argent, la possession, le marché. Pourquoi épuiser sa vie pour des machines, se demande l’Homme ? Pourquoi mettre des enfants au monde si celui-ci est imprégné de douleur, demande en écho la Femme ? Résolus à "ne pas accepter l'inacceptable", à "ne pas permettre de ne pas vivre" et à "organiser le rêve", ils se retrouvent avant de se fondre dans l'obscurité grandissante.

Marionnette à tiges

Cousin Gabriel

Metz

Amour

Travail

Vie quotidienne

Industrie

Pollution

Folie

Lyrique

Philosophique

Gabriel Cousin, Oratorio pour une vie, L'Avant-scène théâtre, n° 702, 1982 (couverture)

Poète

Dialogue lyrique

Visibilité de la main

Insertion de poème

Changement de décor à vue

Choeur

Oratorio pour une vie

Inquiet pour sa succession, le roi-lion Maghan suit les prédictions des devins et il épouse, malgré sa laideur, Sogolon Kédjou, la femme-buffle, dont il a un fils, Sunjata, destiné à devenir le roi du Manding. Ce choix provoque la colère de sa première femme, Sassouma Bérété, car il prive leur fils, Dankara Touman, de son prestigieux héritage. Le jeune Sunjata grandit mais, à sept ans, il ne marche toujours pas. Contre cet héritier infirme, la foule gronde, devient menaçante et nomme finalement Dankara Touman à la tête du royaume. Vieillissant, le roi Maghan, toujours fidèle à la parole des devins, confie son griot à Sunjata, contestant ce faisant la légitimité de Dankara. Exaspérée, Sassouma Bérété sollicite un groupe de sorcières pour tuer le jeune Sunjata, mais en vain. Elle fait enlever le griot et l’envoie à la cour du grand ennemi du Manding, Soumaoro Kanté, le roi de Sosso. Après une vive querelle avec son demi-frère Dankara, Sunjata, chassé du royaume, s’exile. Il trouve refuge à la cour du roi Mamé où il se forme aux armes et devient un grand guerrier. Pendant son absence, Soumaoro Kanté a multiplié les conquêtes, provoquant la fuite de Dankara Touman et la ruine du royaume Manding. Appelé par sa mère qui l’implore de revenir pour accomplir son destin de roi, Sunjata rentre sous l’acclamation de la foule. Déterminé, il déclare la guerre à Soumaoro Kanté. Le griot annonce ses exploits guerriers et chante sa glorieuse postérité.

Ombre corporelle

Théâtre d'ombres

Non spécifié

Amoros Luc

Augustin Michèle

Strasbourg

Aulnay-sous-bois

Texte électronique

Afrique

Tradition orale

Roi légendaire

Conte

Destin

Courage

Guerre

Conquête

Vengeance

Griot

Foule

Laideur

Infirmité

Musique et ésotérisme

Retour

Handicap

Épique

Merveilleux

Dramatique

Compagnie Amoros et Augustin et Ki-Yi M'Bock Théâtre, Sunjata, photographie du spectacle

L'épopée mandingue

Marâtre

Reine

Sorcière

Fils

Joute verbale

Récitatif

Pantomime

Air instrumental

Sunjata

Botius, un philosophe, mène une vie heureuse. Il sombre dans le désespoir et la folie lorsqu’Opina, sa compagne, le quitte pour un autre homme. Il se fait ensuite attaquer par des hooligans qui lui arrachent les yeux. Des agents de police lui viennent en aide mais le mènent près du squelette de sa mère. Il chute dans une sorte de tombe et ne parvient pas à s’en échapper. Il se rassure en se disant qu’il a toujours la capacité de penser. Des hooligans urinent sur lui, et il aperçoit les jambes d’Opina qui pendent dans le vide. Une corde apparaît. Il tente de se hisser hors du trou, mais la corde ne mène qu’au néant. Sa tête s’ouvre en deux et son cerveau explose, se répandant partout sur le sol. Son double apparaît, suivi d’Opina. Elle l’embrasse et part avec lui. Des hooligans crucifiés la tête en bas sont transportés sur des croix. Leurs gémissements tourmentent Botius. Il se rapproche d’eux et s’aperçoit qu’ils sont morts. Un charretier et un cheval arrivent. Botius interpelle le charretier pour qu’il ramasse son cerveau. Le cheval arrache la tête de l’un des hooligans et la tient par les cheveux entre ses dents. Ils partent. Botius est rejoint par une femme enceinte et un vieil homme. Le couple se lance dans des ébats amoureux. Un enfant arrive d’un pas hésitant. Le cheval revient et dévore l’enfant. Botius lui demande de le manger pour le libérer de ses souffrances mais le cheval s’en va. Il conclut que son âme est indigeste.