Le théâtre de papier est un dispositif spectaculaire miniature utilisé surtout pour des représentations privées, dans le milieu familial par exemple. Il connaît une grande diffusion au 19e siècle et au début du 20e siècle, dans l'industrie du jouet. Les décors et les personnages sont reproduits sur des feuilles à découper, imitant les productions des grandes scènes. La manipulation des figurines pouvait se faire par le bas grâce à une petite languette, pour imiter les marionnettes à gaine, ou plus souvent par le haut grâce à une petite tige de métal fixée à la figurine, ou depuis les coulisses grâce à une réglette. Quelques écrivains, dont Jack Butler Yeats, ont écrit des pièces spécifiquement destinées à ce médium.

Paiertheater Invisius, Berlin, Rotkäppchen (Le Petit Chaperon rouge), vers 1880.

Théâtre de papier

Klein Balthasar

Vilanova Manuel V.

Mechtel Hartmut

Photographie de Jean Cagnard par Axelle Carruzzo

Cagnard Jean

L'histoire du théâtre de marionnettes suisse du 20e siècle est traversée par une ligne de textes satiriques et critiques envers la société, qui, dans le contexte des deux guerres mondiales, étaient souvent positionnés comme porteurs d'une attitude clairement anti-guerre. Les auteurs de ces textes sont souvent les marionnettistes eux-mêmes, parfois en collaboration avec d'autres auteurs. Parmi les auteurs de ce courant littéraire et dramatique, on trouve notamment René Morax, Erich Weiss ou Rudolf Jakob Humm ; les plus connus au niveau international sont Jakob Flach et Fred Schneckenburger. Dès la fondation du "Théâtre suisse de marionnettes" en 1918 à Zurich, René Morax et Werner Wolf ont décoché des flèches verbales contre les "barons du charbon et les spéculateurs alimentaires" qui s'enrichissaient de la guerre mondiale qui venait de s'achever, dans le "Roi Cerf" remanié à la manière dadaïste. En 1924, René Morax écrivit pour son "Théâtre Romand des Marionnettes" une parodie humoristique et corrosive de la grande bourgeoisie et de la noblesse romande "Le Chat botté", construite à partir du conte des frères Grimm. En 1931, l'artiste textile Elsi Giauque et son mari, le peintre Fernand Giauque, présentent dans leur "Théâtre de marionnettes Festi-Ligerz" (1927-1947) "L'histoire du soldat" de Charles Ferdinand Ramuz et Igor Stravinskij - une réaction retentissante à la Première Guerre mondiale. En 1936, le "Théâtre suisse de marionnettes" (1918-1936), situé dans l'ancien Musée des arts et métiers, qui était hébergé par le Musée national de Zurich, a fermé ses portes. La même année, le nouveau musée des arts décoratifs (aujourd'hui musée du design) ouvrait ses portes à Zurich. En 1936, le germaniste Erich Weiss présenta dans le nouveau bâtiment, avec des personnages presque grandeur nature, la satire antifasciste "Der Nachlass" qu'il avait écrite et qui visait les frôceux locaux. En 1937, Jakob Flach fonda le "Théâtre de marionnettes d'Ascona" (1937-1960) avec un groupe d'artistes qui s'étaient installés au Tessin. 
Il s'agissait d'une communauté artistique internationale soudée, composée d'humanistes, d'antifascistes et de réfractaires à la guerre. Dans ses mises en scène, le groupe suivait une dramaturgie unique par son actualité et son mordant de cabaret. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'écrivain zurichois Rudolf Jakob Humm écrivit pour son "Marionettentheater im Rabenhaus" (1940-1946) des spectacles de marionnettes allégoriques contre la guerre mondiale omniprésente, qu'il présentait aux écrivains émigrés en Suisse dans son salon littéraire pour les divertir. Sa dernière pièce, "Amis jusqu'à la mort", caricaturait les compétitions des généraux d'après-guerre construisant leurs monuments plus grands que nature. En 1947, le commerçant Fred Schneckenburger fonda son "Cabaret de marionnettes Fred Schneckenburger" (1947-1966) et devint internationalement célèbre avec ses marionnettes à tige et à gaine modernes fabriquées à partir d'objets trouvés, couplées à des sketches mordants et caricaturaux de sa propre plume. La conférence se concentre sur les deux marionnettistes les plus connus, Jakob Flach et Fred Schneckenburger, afin de mettre en évidence les différentes influences culturelles et politiques de leur époque et de leurs années d'apprentissage artistique. L'analyse de leurs créations artistiques théâtrales et de leurs textes de cabaret constitue un objet important de cette communication.

Session 9 : La tradition du cabaret de marionnettes de critique sociale et les textes anti-guerre en Suisse - Jakob Flach et Fred Schneckenburger

Küspert Annalena

Une entremetteuse, Catarina, annonce au barbier Zeferino que la jeune Filomena aimerait bien l'épouser. Il s'en réjouit et la récompense en lui offrant cent escudos pour s'acheter du tabac à priser. Filomena entre en chantant pour livrer du pain. Zeferino lui dit son amour, lui promet de l'épouser et s'engage à ne jamais la battre. Après un duo chanté et un intermède dansé, Zeferino veut profiter des charmes de Filomena et lui annonce que, contrairement à ce qu'elle espérait, elle devra tout de même travailler après son mariage. Il prend un bâton et la roue de coups. Elle s'enfuit, et Zeferino annonce au public que d'autres jeunes filles pourraient bien connaître de pareilles mésaventures.

Talhinhas António Joaquim (dit Mestre Talhinhas)

Portugal

Borba

Filomena e Zeferino

Afrique

Alchimie

Amitié

Café

Captif

Clown

Conscience d'être une marionnette

Délibération

Domestique

Espace

Germanistique

Hanswurst

Irrévérence

Pacifisme

Préromantisme

Rançon

Sida

Sophisme

Suicide

Végétarisme

Biblioteca comunale dell'archiginnasio

Huma-Num

IdRef

Isidore

Jagiellonian Library

Münchner Stadtmuseum

Musée de la Vie Wallonne

Musée des Arts de la Marionnette - Gadagne

Nakala

Pôle International de la Marionnette – Jacques Félix

Staatliche Kunstsammlungen Dresden

Université Haute Alsace

Kasperl rencontre un communiste avec un drapeau rouge. Celui-ci tente de le rallier à sa cause, mais Kasperl, qui le prend d'abord pour un toréador avec sa muleta, lui répond sur chaque point avec une naïveté de bon aloi : il parvient ainsi à démasquer l'égoïsme de son interlocuteur, qui, à court d'argument, s'en va en le menaçant d'être le premier lynché à la prochaine tentative de putsch.

Répertoires pour les théâtres de marionnettes

En Europe de l'Ouest de 1600 à nos jours

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Théâtre de papier

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Kasperl und der Kommunist

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