Le Prologue commence là où la pièce de Molière s'achève: descendant avec la Statue du Commandeur le long escalier qui le mène aux Enfers, Don Juan entend le cri "Mes gages!" de Sganarelle, remonte donner un coup de pied à son serviteur, puis reprend sa descente. Surprise par son courage, la Statue du Commandeur propose de lui rendre la vie, mais la Griffe du Diable retient Don Juan par un pan de son habit. Don Juan obtient cependant dix ans de vie supplémentaire en proposant un pacte à la Griffe: pendant ces années de vie supplémentaires, il continuera de corrompre des femmes et de faire de nouvelles victimes.
Dix ans plus tard, le délai est près de s'achever. Don Juan, qui vit à Venise, croit que le Diable l'a oublié et se prépare à dîner puis sortir. Un marionnettiste passe dans la rue, qu'il invite à monter chez lui pour donner son spectacle. Depuis son castelet, la marionnette de Polichinelle dialogue avec Don Juan qui se souvient des spectacles de son enfance. Elle tue Pierrot, Cassandre, se fait mordre par le chien, puis tente de séduire une Poupée en profitant des conseils de Don Juan, et finalement la tue. Don Juan demande de couper des scènes pour arriver à celle où le Diable emmène Polichinelle, puis il provoque la marionnette du Diable en lui affirmant que lui n'aurait pas peur d'être emporté par le Diable. Le marionnettiste sort de son castelet et se révèle être le Diable qui s'attable avec Don Juan pour dîner avec lui. Don Juan s'exalte au souvenir de ses conquêtes, puis réclame à Sganarelle la liste de celles-ci, qu'il déchire. Se changeant en violoniste, le Diable fait danser les morceaux de papier déchirés, et les Ombres des mille et trois femmes séduites par Don Juan arrivent en gondoles. Le Diable met au défi Don Juan de reconnaître chacune d'elles, mais il se trompe à chaque fois.
Don Juan, qui croyait avoir séduit et possédé toutes ces femmes, découvre qu'elles ont fait de lui ce qu'elles voulaient, et que même les larmes qu'elles ont pleurées à cause de lui étaient fausses. Il revendique ses victoires mais se voit reprocher de n'en avoir rien fait et de n'avoir pas su aimer. En désespoir de cause, Don Juan rappelle la grandeur de sa provocation lorsqu'il donna une pièce au Pauvre "pour l'amour de l'humanité", mais le Diable fait apparaître le Pauvre qui lui jette sa pièce au visage et lui interdit de prétendre avoir incarné une quelconque révolte. Le Diable démontre à Don Juan qu'il n'a été mû que par la paillardise, comme un Polichinelle, et le condamne non pas aux flammes de l'Enfer, que réclame avec orgueil le séducteur, mais à devenir une marionnette dans un castelet.

Marionnette à gaine

Non spécifié

Rostand Edmond

France

Cambo-les-Bains

Paris

Imprimé

Séduction

Orgueil

Femme

Désir

Souffrance

Présomption

Mort

Châtiment éternel

Ridicule

Révolte

Amour

Venise

Pacte avec le diable

Comique

Lyrique

Satirique

Dramatique

Maquette de George Barbier pour le costume du Marionnettiste dans La Dernière Nuit de Don Juan d'Edmond Rostand, 1922.

Français

Don Juan

Commandeur

Statue

Diable

Sganarelle

Pauvre

Fantôme

Polichinelle

Pulcinella

Cassandro

Pierrot

Poupée

Pièce en vers

Théâtre de marionnette dans le théâtre

Personnage déguisé (fausse identité)

Métonymie (mode de caractérisation)

Apparition du Diable

Apparition

Coup de bâton

Foule

Dévoilement

La Dernière Nuit de Don Juan

Botius, un philosophe, mène une vie heureuse. Il sombre dans le désespoir et la folie lorsqu’Opina, sa compagne, le quitte pour un autre homme. Il se fait ensuite attaquer par des hooligans qui lui arrachent les yeux. Des agents de police lui viennent en aide mais le mènent près du squelette de sa mère. Il chute dans une sorte de tombe et ne parvient pas à s’en échapper. Il se rassure en se disant qu’il a toujours la capacité de penser. Des hooligans urinent sur lui, et il aperçoit les jambes d’Opina qui pendent dans le vide. Une corde apparaît. Il tente de se hisser hors du trou, mais la corde ne mène qu’au néant. Sa tête s’ouvre en deux et son cerveau explose, se répandant partout sur le sol. Son double apparaît, suivi d’Opina. Elle l’embrasse et part avec lui. Des hooligans crucifiés la tête en bas sont transportés sur des croix. Leurs gémissements tourmentent Botius. Il se rapproche d’eux et s’aperçoit qu’ils sont morts. Un charretier et un cheval arrivent. Botius interpelle le charretier pour qu’il ramasse son cerveau. Le cheval arrache la tête de l’un des hooligans et la tient par les cheveux entre ses dents. Ils partent. Botius est rejoint par une femme enceinte et un vieil homme. Le couple se lance dans des ébats amoureux. Un enfant arrive d’un pas hésitant. Le cheval revient et dévore l’enfant. Botius lui demande de le manger pour le libérer de ses souffrances mais le cheval s’en va. Il conclut que son âme est indigeste.

Marionnette à fils

Barker Howard

Grande-Bretagne

Brighton

Folie

Mutilation

Crucifixion

Violence

Humour noir

Anglais

Philosophe

Maîtresse

Amant

Voyou

Chauffeur

Prostituée

Charretier

Cheval

Femme enceinte

Vieil homme

Bébé

Acte sexuel

Scène de torture

Personnage aveugle

Caricature

Personnages doubles

Scène de dévoration

All He Fears

La pièce explore de manière poétique la mémoire où les actions se superposent, s'évincent, s'entremêlent en imitant le mouvement des souvenirs. Il ne s'agit donc pas d'une narration linéaire mais plutôt d'évocations fragmentées où se mêlent plusieurs langues, et dans lesquelles des images d'enfance (figure maternelle, école) s'entremêlent avec celles de la Shoah ou d'autres .

Théâtre d'objet

Glück Michaël

Lunel

Toulouse

Texte électronique

Souvenir

Mémoire

Enfance

Identité

Oubli

Grotesque

Philosophique

La Langue de l'ours, affiche du spectacle, 2001

( tu t'souviens ? )

Déformation comique de la langue

Changement de langue

La Langue de l'ours

Cinq histrions rassemblés autour d'un mannequin figurant l'Oiseau évoquent différents contextes dans lesquels les corps se trouvent publiquement maltraités : observation scientifique, zoos humains, tortures et exécutions, reality shows... Le spectacle s'achève par le démembrement du mannequin qui continue malgré tout de parler.

Efoui Kossi

Amiens

Dactylographie

Humanité

Truchement

Wildermann

Emprisonnement

Torture

Expérimentation scientifique

Abus

Musique

Isolement

Affamement

Migrant

Spectacle

Exhibition

Envie

Cruauté

Démembrement

Tragique

Histrion

Oiseau

Partie du corps humain

Conteur

Numéros spectaculaires

Personnage masqué

En guise de divertissement

Des collègues artistes se rencontre à la convention annuelle de ventriloquie. Les protagonistes incarnent de bien curieux clichés : le bonimenteur qui a vaincu America’s Greatest Talent, une guest star française, un travesti, la riche héritière du fameux ventriloque Klaus Kraus (inspiré d’un ventriloque américain, Edgar Bergen, célèbre pour son show télévisé dans les années ‘50). Pour jouer ses gags bien réglés, chacun a apporté sa propre marionnette, une figure à chaque fois cocasse: une mante religieuse, un coussin, la reproduction de Kurt Cobain…. Après quelques scènes, cependant, l’atmosphère faussement détendue de la Convention se transforme en laissant transparaître des bizarreries discordantes et des tensions. Les ventriloques subissent progressivement un dédoublement, voire un triplement de leur personnalité. Ils sont non seulement comme absorbés par leur marionnette, mais aussi possédés par leur propre voix intérieure, une voix qu'ils émettent par leur pratique de ventriloque. Chaque numéro joué par les ventriloques échoue, en se transformant en une scène affolante qui exprime la désolation de leur vie, enracinée dans une enfance troublée.

Cooper Dennis

Allemagne

Hambourg

Trouble

États-Unis d’Amérique

Ventriloquie

Possession

Maladie mentale

Absurde

Pathétique

Denis Cooper, The Ventriloquists Convention, mise en scène Gisèle Vienne, 2015.