Guignol, le maire de la ville, retrouve son adjoint Gnafron à la "Farmasi de Rochecardon". Ce dernier souhaite une fois de plus préparer sa fameuse liqueur de Poussedru, qui “donne aux vieux la force et aux jeunes le courage”. Il propose également à Guignol une autre recette familiale : un baume de Camphronille, censé “calmer la jeunesse” et "refroidir les ardeurs", mais Guignol refuse. Guignol expose ensuite son projet : ériger une statue en l’honneur d’un grand homme du passé, une figure marquante du village. Il propose Sébastien Greluchat, originaire de Rochecardon et inventeur de l’échalas. Mais Gnafron estime que son innovation, la liqueur de Poussedru, mérite davantage d’être mise en avant. Incapables de se mettre d’accord, Guignol suggère finalement de couronner une rosière. Tous deux se rendent alors au Conseil municipal, où ils exposent leur idée aux autres adjoints et commencent leur recherche d’une rosière. Les prétendantes défilent et sont interrogées: toutes racontent, en chantant, leurs aventures amoureuses et montrent ainsi qu'elles ne peuvent concourir au prix de vertu. Une fois les jeunes filles parties, le père Lamourette arrive pour annoncer son mariage avec Toinette, que Guignol avait choisie pour être rosière. Méfiant, Guignol ordonne de surveiller la jeune fille afin que le vieux ne lui fasse pas boire les flacons de Gnafron. Le père Lamourette tient deux flacons : l’un de liqueur de Poussedru, l’autre de baume de Camphronille. Mais il reçoit soudainement la visite du maire, qui parvient à échanger les étiquettes. Trompé, Lamourette boit par erreur le baume de Camphronillie et perd connaissance, tandis que Toinette boit la liqueur de Pousseur et part dans les bois où elle rencontre un groupe de jeunes garçons avec lesquelles elle s'enivre et joue à la main chaude. Guignol la retrouve et lui annonce sa proposition de mariage. Ils s’isolent un moment dans les bois. Lorsqu’ils reviennent, Guignol recommande à Toinette de ne rien dire à personne pour qu'il puisse toujours la couronner comme rosière.

Marionnette à gaine

Non spécifié

Pierre Virès (Eugène Berlot-Frandouaire)

France

Lyon

Manuscrit

Pharmacie

Médecine

Invention

Paysan

Municipalité

Fête

Virginité

Forêt

Acte sexuel

Mensonge

Mariage

Comique

Érotique

La première page du manuscrit La Rosière de Rochecardon, 1896.

Français

Guignol

Maire

Gnafron

Conseiller

Garde

Jeune homme

Pompier

Jeune fille

Servante

Voix hors-scène

Comique de langage

Calembour

Comique de situation

Changement de décor à vue

Chanson

Passages versifiés

Choeur

Quiproquo

Retournement de situation

La Rosière de Rochecardon

Christine est amoureuse de l'étudiant en droit Heini, mais son père l'a promise à l'apothicaire, un personnage fat et ridicule qu'elle ne peut pas supporter. Heini se résoud à partir pour Leipzig afin d'y finir ses études de droit et obtient de Christine la promesse qu'elle résistera d'ici-là aux avances de l'apothicaire. Ce dernier apprend toutefois qu'un oncle lui a légué sa fortune avant de mourir, à condition qu'il épouse sa nièce : il renonce alors facilement à Christine. Mais ses allégations infondées sur Christine outragent le père de celle-ci et, furieux contre l'apothicaire, il fait rappeler Heini pour arranger le mariage des deux jeunes gens.