Prologus s'adresse aux spectateurs pour réclamer leur attention. Argumentator, à sa suite, résume l'histoire qui va être représentée. Jonas entre pour exprimer sa crainte que Dieu ne châtie Israel qui s'est éloignée de Dieu et vit dans le péché. Dieu apparaît et donne l'ordre à Jonas de se rendre dans la grande ville de Ninive pour dire à ses habitants de se repentir d'ici quarante jours car il s'apprête à les punir. Jonas refuse en expliquant qu'il a déjà essayé, sans succès, de ramener Israel dans le droit chemin. Il s'embarque sur un bateau mais une tempête s'élève qui menace de le faire sombrer. Les matelots vont chercher Jonas endormi dans la cale et lui demandent de prier son dieu pour eux. Ils tirent au sort et Jonas se trouve désigné: celui-ci leur conseille de le jeter à la mer, car il est sûrement la cause de la colère divine. Une baleine arrive qui engloutit vivant Jonas, puis le bateau s'éloigne. La baleine recrache Jonas. Celui-ci rend grâce à Dieu d'avoir été sauvé. Dieu réapparaît et ordonne une nouvelle fois à Jonas d'aller prêcher à Ninive, en précisant qu'il pardonne qui il veut.
Un Juif prisonnier à Ninive, Samuel, se lamente sur son sort et sur les péchés de la ville. Jonas arrive et lui expose la mission que Dieu lui a confiée: exhorter tous les habitants à se repentir s'ils ne veulent pas être punis. Il lui raconte ensuite son aventure en mer et dans le ventre de la baleine.
Arrivé devant la porte de Ninive, Jonas est arrêté par un garde qui lui demande ce qu'il va faire et lui parle des grandes dimensions de la ville. Un Épicurien entre ensuite en scène pour déclarer qu'il faut manger, boire et vivre continuellement dans le plaisir. Jonas, arrivé sur une place de la ville et, encouragé par Dieu, crie trois fois contre Ninive, prophétisant sa destruction dans quarante jours si ses habitants ne se repentent pas. De méchants enfants arrivent pour se moquer de lui, mais se font réprimander par un employé de la ville. Le Bailli s'informe de qui se passe et, prenant au sérieux la prophétie de Jonas, ordonne à tous les habitants de la ville de se repentir et de prier.
Deux paysans entrent en scène, dont l'un croit dans la prédiction de Jonas et l'autre non; le même contraste se répète entre deux vierges. Suivent ensuite deux nobles qui sont tous deux inquiets. Un grand plant de courge pousse au-dessus de Jonas pour le protéger de l'ardeur du soleil. Viennent ensuite le chancelier puis le roi qui s'interrogent sur la conduite à suivre. Le roi décide de faire publier un édit obligeant tous ses sujets à se repentir, puis renonce aux insignes de son pouvoir et se couvre d'une toile de sac et de cendres pour faire pénitence.
Au quarantième jour, le roi se présente à Dieu qui, ému par la sincérité du repentir des habitants de Ninive, leur pardonne. Jonas entre en colère contre ce revirement, puis s'incline devant la décision divine. La pièce s'achève par une adresse au public établissant un lien entre les péchés de Ninive et ceux du présent, affirmant que Dieu saura aussi pardonner à tous ceux qui se repentiront.

Grande marionnette

Non spécifié

Klein Balthasar

Roth Simon

Allemagne

Augsbourg

Imprimé

Désobéissance

Miracle

Prophétie

Menace

Péché

Pardon

Religieux

Merveilleux

Balthasar Klein, Simon Roth, Jonas, 1582 (couverture)

Allemand

Ein lustigs, auch kurtzes, und nicht minder nutzes Spiel von der Bußpredigt Jona des Propheten zu Ninive, Und wie alles Volck der Stadt, seinen Worten glaubt, und ernstliche Buß gethan habe

Dieu (monothéisme)

Matelot

Juif

Prisonnier

Garde

Paysan

Vierge

Chancelier

Pièce en vers

Monologue

Apparition d'un dieu

Bateau monté sur roues

Apparition d'un monstre

Harangue

Métamorphose

Jonas

Kom, le Roi de la cité de Polimicra, annonce à son peuple qu’un géant foule leur terre: il promet sa fille à qui le vaincra et Occe, amoureux de Nec, se propose en champion. Nec, qui feint l’insensibilité, aime en secret le géant Ercole (Hercule). Vam, le général des Pygmées, aime Has, la seconde fille de Kom; mais Has aime Occe. Le messager Brin annonce l’arrivée du géant, qu’il décrit dans des termes terribles: le géant Ercole réclame les deux filles du Roi, ou bien il détruira la ville. 
Nec et Has, dans les jardins du palais, voient le ciel s’obscurcir à l’arrivée du géant; Has se désole, mais Nec se réjouit: soit son royaume vaincra, soit elle sera l’épouse d’Ercole. Dans la panique, on décide d'offrir un sacrifice propitiatoire à Mammon tout en préparant le combat. Brin se prépare à être dévoré, alors que le général Vam suggère d’endormir le géant pour mieux le vaincre. Has déclare sa flamme à Occe pour tenter de le retenir de s'exposer à une mort certaine: il n’en est pas moins décidé à partir au combat. Pendant le sacrifice, Has prie pour son peuple, tandis que Nec refuse de prier pour la défaite de celui qu’elle aime: son père la fait mettre au cachot. Brin arrive, affolé: Ercole fait apparaître son nez, pris pour un rocher ambulant, et réclame les filles du roi. Le géant se moque des tentatives d’Occe pour le combattre; Vam vient enfumer les lieux, Ercole éternue, tous tombent à terre et imaginent qu'un châtiment leur est venu des dieux. Ils tentent de s’enfuir, mais sont retenus par la main d’Ercole. Seule Nec fait face à son amant pour lui déclarer son amour. Pris de pitié devant tant de bravoure, ce dernier ordonne le mariage de Nec et d’Occe, puis de Vam et de Has, et se résout à les laisser en paix.

Marionnette à fils

Martello Pier Jacopo

Italie

Rome

Géant

Pygmées

Guerre

Eternuement

Mariage

Humoristique

Burlesque

Parodique

Pier Jacopo Martello, Lo starnuto d'Ercole. Teatro italiano, Parte ultima. Bologna: Lelie Dalla Volpe, 1723.

Italien

Hercule

Princesse

Prince

Général

Messager

Jeu sur les échelles

Musique

Choeur

Annonce publique

Personnage invisible

Enfermement

Combat entre un acteur et une marionnette

Combat ridicule

Tremblement de terre

Marionnette lancée en l'air

Mariage final

Lo starnuto d'Ercole

L'éternuement d'Hercule

Victor est amoureux de Clémence, la fille du baron Fritzierne. Par ailleurs, il y a longtemps, Victor a été trouvé dans la forêt par le baron de Fritzierne et élevé comme son propre fils. Victor avoue à Clémence qu’il n’est pas son frère. Ravie de cette révélation, Clémence entrevoit enfin la possibilité de leur union. Pourtant, Victor souhaite fuir : il n’ose pas demander la main de Clémence au baron, persuadé que, sans fortune, il n’obtiendra jamais son accord. Le lieutenant Forban confie à Victor une lettre destinée au baron, affirmant qu’elle peut lui sauver la vie. Pendant ce temps, Clémence a tout raconté à son père, qui souhaite désormais voir Victor. Ensemble, le Baron, Clémence et Victor lisent la lettre envoyée par Roger, le chef des brigands. Quelques jours plus tôt, les hommes du baron ont libéré une femme, Madame Germain, que Roger avait enlevée. Ce dernier exige désormais que le baron la lui ramène en personne sous vingt-quatre heures, faute de quoi il se vengera. Le baron refuse de céder et ordonne la préparation de son armée pour affronter Roger. Le baron met Victor à l’épreuve : pour épouser Clémence, il devra prouver que ses parents sont des gens honnêtes et d’honneur, même s’ils sont pauvres. Le combat commence. Victor affronte Roger, mais Madame Germain intervient et sauve le chef des brigands. Le baron exige alors des explications de Madame Germain. C’est ainsi que la vérité éclate : Roger est en réalité le père de Victor, et Madame Germain était l’amie de sa mère, Adèle. Cette dernière lui avait confié la mission de sauver son fils. Madame Germain avait alors enlevé le petit Victor et l’avait déposé dans la forêt, où le baron l’avait trouvé. Apprenant cela, Roger, fou de rage, avait tué Adèle. Le baron laisse une ultime chance à Victor : s’il parvient à convaincre son père d’abandonner sa vie criminelle, il pourra épouser Clémence. Victor retrouve alors Roger et lui révèle qu’il est son fils. Mais Roger refuse de renoncer à son mode de vie, même par amour pour lui. Finalement, il se sacrifie pour protéger Victor et Clémence lors de l’attaque du camp. Grièvement blessé, il demande au baron, dans un dernier souffle, de ne pas juger Victor pour le sang dont il est issu et d’accepter son mariage avec Clémence.

Tous publics

France

Famille

Amour

Fuite

Amitié

Lettre mystérieuse

Armée

Combat

Sacrifice

Relation père-fils

Honneur

Mélodramatique

Héroïque

Français

Chef

Brigand

Baron

Jeune homme

Vieil homme

Lieutenant

Officier

Soldat

Fille (rapport de filiation)

Dame

Révélation

Lettre

Voix hors-scène

Aparté

Bruit hors-scène

Cris de bataille

Combat hors-scène

Combat à mort

Mort en scène

Victor ou l'Enfant de la forêt

Pierrot harcèle sa riche voisine Mme Trifouillon pour qu’elle l’épouse. Il l’enferme hors de chez elle, puis se cache dans son armoire. Il la bat, brise sa vaisselle, jette ses meubles dans la rue et la prive de nourriture et de repos pour qu’elle cède. Ils se battent, puis elle sort chercher un gendarme. Quand le Gendarme arrive, Pierrot le prend pour Mme Trifouillon et prétend l’épouser. Pierrot bat le Gendarme et le jette dehors. Il trouve la tirelire de Mme Trifouillon, mais celle-ci réussit à la lui reprendre. Sous la menace, elle consent à épouser Pierrot, qui, tout en la barrant en rythme, la force à chanter et à danser sur un air à marier.

Marionnette à gaine

Objet animé

Paris

Mariage d'argent

Harcèlement

Cupidité

Bourse

Chantage

Mariage forcé

Violence

Femme battue

Comique

Farcesque

Frontispice de la pièce Le Mariage de raison. Dessin : Duranty. Graveur : V. Cousin

Pierrot

Gendarme

Quiproquo

Coup de bâton

Chanson

Coup de balai

Personnage caché

Scène d'embuscade

Lazzi

Jet de pierres

Coup de tête

Jet d'objets

Jet de liquide

Chanson finale

Comique de répétition

Course-poursuite

Le Mariage de raison

Dans une pauvre chaumière, la nuit, une jeune fille et sa mère malade sont couchées. A trois reprises, elles entendent frapper violemment à la porte: la première fois, c'est un homme qui veut apporter un seau et une éponge; la deuxième, un homme avec un linceul; la troisième, un homme avec un cercueil. Chaque fois, la Fille refuse d'ouvrir et donne une fausse explication à sa mère qui se trompe elle-même sur l'identité des visiteurs nocturnes. La Mère meurt au moment où la porte est enfoncée par le porteur du cercueil.

Van Lerberghe Charles

Belgique

Mort

Maladie

Prière

Cercueil

Peur

Pauvreté

Ambiance sonore

Cierge

Fantastique

Tragique

Paul Sérusier, Les Flaireurs, programme du Théâtre d'art, Paris, 5 février 1892.

Mère

Voix

Reprise en boucle

Ombres projetées

Les Flaireurs

Sur une île gouvernée par une Reine qu'on ne voit jamais et qui vit enfermée dans une tour, deux soeurs, Ygraine et Bellangère, accueillent leur petit frère Tintagiles. Ce sont les petits-enfants de la Reine qui fait périr tous ceux qui menacent son pouvoir. Avec le vieux précepteur Aglovale, elles tentent de protéger Tintagiles qui dépérit peu à peu puis, enfermé dans la tour, demande en vain à Ygraine de l'aider à sortir de la chambre où la Reine le tue.

Maeterlinck Maurice

Gand

Pouvoir mystérieux

Ennemi invisible

Épiement

Meurtre

Tour

Dramatique

Auguste Donnay, lithographie pour l'édition du Théâtre de Maurice Maeterlinck (Bruxelles: Demand, 1902).

Servante

Action hors-scène

Force invisible

Silence

La Mort de Tintagiles

Françoise, la femme de Babylas, se plaint de sa solitude, de l’ivrognerie et de l’avarice de son mari. Elle aimerait voir Isidore, le neveu, qui a été renvoyé de la maison par Babylas. Isidore arrive et raconte qu'il a trouvé un travail comme peintre en pattes de homard, mais qu'il a été chassé. Quand son mari boit, dit Françoise, il commence à la battre. Avant que Babylas ne descende pour dîner, Isidore se cache sous la table. Au dîner, Babylas veut boire, mais il entend des coups répétés sous la table qui se soulève. Babylas, effrayé, prend Isidore, vêtu d’une nappe, pour un diable. Isidore se présente comme le fantôme du frère décédé de Babylas. Il ordonne à ce dernier de recueillir son neveu, de lui donner un bon métier et de ne plus battre sa femme. Sinon, son vin se changera en vinaigre, il n’aura plus d’argent et on le mettra en prison. Babylas prend sa bouteille pour frapper le fantôme. Le drap tombe, Isidore se cache. Babylas appelle sa femme et lui raconte qu’il a vu son frère décédé. Ayant peur d'être pendu, il avoue son comportement négligent et envoie Françoise chercher Isidore. Isidore arrive, Babylas promet de ne plus boire et de ne plus battre sa femme.

Lemercier de Neuville Louis

Couple

Avarice

Alcool

Repas

Fantôme

Repentir

Père

Épouse

Neveu

Scène de repas

Comique de situation

Apparition d'un fantôme

Changement de voix

Le Fantôme

Jacques et Antoine ont fait l’école buissonnière. Jacques a des remords, Antoine n’en a pas. Guignol les a espionnés et s’apprête à leur donner une correction. La mère de Jacques arrive en cherchant son fils. Guignol le lui montre et lui dit qu’il l’attend pour le rosser. Mme Dubois veut en dissuader Guignol, mais celui-ci lui donne une leçon de morale en lui expliquant qu’elle ne prépare pas son fils à devenir un homme fort face aux difficultés, et qu’elle est donc une mauvaise mère. Guignol sermonne ensuite Jacques, l’obligeant à promettre de raconter à son père ce qu’il a fait, puis Antoine, qu’il menace de sa trique s’il continue à mal se comporter.

Jeune public

Cony Gaston

Enfant

École

Relation mère-fils

Punition

Éducation

Édifiant

Gaston Cony, "Faible mère", Artistique-Revue, n°27, 1919.

Écolier

Guignol

Faible mère

Le petit garçon Pepperl est malade et ne peut sortir. Avec la complicité de Kasperl qui prend sa place dans son lit et doit prendre les médicaments qui lui étaient destinés, il s'échappe de la maison pour aller voir la crèche de Noël. Arrivé dans une soucoupe volante, l'Homme de la Lune, qui se fait passer pour un astronaute, convainc Kasperl et Pepperl de fuir l'ennuyeuse période des fêtes pour aller fêter Noël sur la Lune. À leur arrivée, ils comprennent que l'Homme de la Lune leur a tendu un piège : Kasperl doit épouser sa fille, et Pepperl nettoyer les 365 lampes lunaires. Après avoir bu du lac de l'Oubli, Kasperl perd ses souvenirs de la vie sur Terre. Grâce à l'intervention de la Fille de la Lune et de Saint Nicolas qui apporte une boule de Noël musicale, Kasperl recouvre sa mémoire. L'Homme de la Lune les autorise à repartir, mais demande à garder la boule musicale. Saint Nicolas, Kasperl et Pepperl redescendent sur Terre, où ils sont attendus par le Grand-père pour fêter Noël.

Blumhoff-Schadt Elga

Die klingende Weihnachtskugel

La boule de Noël musicale