Guignol, chiffonnier, se désole de ne rien trouver qu'il pourrait revendre. Il tombe sur Gnafron endormi. Guignol est fiancé à Louison, la fille de Gnafron, mais tous trois sont fainéants et sans le sou. Ils découvrent une affiche de l'aéronaute Baloffet qui s'apprête à partir en ballon vers la Lune et offre deux mille francs à qui l'accompagnera. Guignol se porte volontaire et partage avec Gnafron la moitié de l'avance qui lui est faite. Restée seule avec son père, Louison lui reproche de dépenser en vin tout ce qu'il gagne en réparant des chaussures, mais le Bailli arrive et offre vingt francs à Gnafron pour le convaincre de lui communiquer les lettres que Guignol enverra de la Lune.
Le ballon survole des forêts puis se pose sur les glaces du Pôle Nord avant de s'envoler vers la Lune. Louison donne lecture au Bailli de la première lettre envoyée par Guignol, encore en voyage. Sur la Lune, le Roi et la Reine assistent à une fête dans laquelle se produisent des « danseurs mécanisés ». Des gardes amènent Guignol qui vient d'arriver. Le Roi et la Reine lui montrent leurs ailes et s'étonnent qu'il n'en ait pas. Après avoir d'abord pensé à le mettre dans une cage, ils l'interrogent sur la vie sur Terre, sur la façon dont il est arrivé sur la Lune, et Guignol leur propose de développer les relations commerciales avec la Terre. Devant faire face à une révolte de ses sujets, le Roi, qui a été impressionné par le pistolet que porte Guignol, nomme celui-ci général en chef de son armée. Guignol renvoie Baloffet sur la Terre pour qu'il aille chercher Louison et Gnafron qui préparent leurs bagages pour partir. Sur la Lune, Guignol a triomphé des rebelles et fêté sa victoire en buvant du vin, et la Reine lui déclare en secret son amour. Arrivés sur la Lune, Gnafron et Louison participent à la fête de la victoire de Guignol, Gnafron est nommé sommelier du roi, et la pièce s'achève par une apothéose et un couplet final.

Marionnette à gaine

Non spécifié

Louis Josserand (Louis Josserand père)

France

Lyon

Manuscrit

Lune

Ballon (aéronautique)

Repas

Célébrité

Misère

Révolte

Séduction

Scatologie

Comique

Merveilleux

Louis Josserand père, Le Voyage de Guignol dans la Lune, page de couverture.

Français

Guignol dans la Lune

Guignol

Gnafron

Habitant de la Lune

Bailli

Premier ministre

Aéronaute

Reine

Garde

Monologue

Teichoscopie

Chanson

Voix hors-scène

Lettre

Ellipse

Aparté

Apothéose

Passages versifiés

Chanson finale

Volerie

Déformation comique de mots

Le Voyage de Guignol dans la Lune

Madame Pifardent a été défigurée par l’acide sulfurique et un procès a lieu pour déterminer le coupable. L'accusé, Émile Belenfant-des-Dames, décrit comme “un malfaiteur de la pire espèce, déjà condamné neuf fois à mort par contumace”, a été arrêté à la frontière belge, à 600 kilomètres du lieu du crime, à l'heure même où celui-ci a été commis. Le Greffier affirme que Belenfant a pu parcourir cette distance grâce aux miracles du chemin de fer. Belenfant nie tout lien avec Madame Pifardent et clame son innocence. Les témoins sont ensuite entendus. Gustave Courbet répond ne connaître que ses peintures. Il divague sur la femme qu’il épouserait : une femme qui saurait à peine lire et écrire, qui ne saurait pas danser, et qui porterait un chapeau de paille. Gioachino Rossini, ignorant tout de l’affaire, parle des “macaroni dell’arte”. Après lui, Alfred de Caston effectue un tour de magie avec des cartes et des dominos. Il quitte la salle sous les applaudissements. Émile de Girardin prend ensuite la parole. Il tient un discours sur la liberté, la paix, et ses écrits, notamment son drame Supplice d'une femme. Il s’éclipse rapidement. Alexandre Dumas père ne s’étend que sur ses propres mérites. Jules Simon, vêtu en maître d’école, arrive ensuite. Il déclare avec ferveur l’importance de l’éducation et des écoles, avant de partir. Adolphe Thiers lui succède, parlant de son devoir. Le dernier témoin, le docteur Tardieu, décrit ses expériences scientifiques sur les grenouilles avec de l’acide chlorhydrique. L’avocat de Madame Pifardent, Maître Favre, ouvre les plaidoiries avec un discours grandiloquent et rempli de métaphores. Puis, l’avocat de l’accusé, Maître Lachaud, prend la parole. Il accuse Belenfant en dressant la liste de ses crimes passés. Belenfant, en guise de défense, rétorque que ces méfaits datent de l’époque de Louis-Philippe. Il tente également de justifier ses actions par son manque d’éducation, expliquant qu’il est né dans une famille pauvre. Mais le Juge l’interrompt et lui interdit de prononcer un discours “philosophique”. M. Prudhomme, le chef du Jury, annonce le verdict : l’accusé est déclaré non coupable. Belenfant exige alors qu’une complainte soit chantée en son honneur. Avant cela, M. Prudhomme lui propose… d’épouser sa fille.

Lemercier de Neuville Louis

Imprimé

Crime

Justice

Procès

Coupable

Témoin

Absurde

Satirique

Lemercier de Neuville, illustration pour Le Procès Belefant-des-Dames, 1868.

Juge

Huissier

Accusé

Chef

Greffier

Avocat

Gendarme

Gustave Courbet

Gioachino Rossini

Alfred de Caston

Émile de Girardin

Alexandre Dumas père

Adolphe Thiers

Scène de tribunal

Accent régional comique

Scène chantée

Changement de tête à vue

Accent étranger comique

Apparition d'un magicien

Numéro de magie

Adresse au public

Musique

Le Procès Belenfant-des-Dames

Grâce à un nouveau type de télescope rapprochant le satellite à un mètre, l'astronome Télescopos et son domestique Babylas, gardien de l'Observatoire de Monaco, ont fait un grand pas et se trouvent sur la Lune sans pouvoir en repartir. Ils y rencontrent des personnages étranges, fantaisistes, issus de l'actualité ou bien allégoriques. Comme la Lune est décroissante, il y a de moins en moins de place pour ses habitants qui prennent peur et souhaitent retourner sur la Terre. Télescopos, le maître de Babylas, construit une nouvelle lunette dans ce but. La pièce se termine sur les vers qu'un violoncelliste offre en guise de paiement pour descendre sur la Terre.

Théâtre d'ombres

Adultes

Principauté de Monaco

Monte-Carlo

Grève

Invention

Télescope

Condition féminine

Divorce

Égalité des sexes

Gouvernement

Corruption

Question sociale

Abris

Colonialisme

Parlement

Décadence

Astronomie

Roman psychologique

Panthéon

Tourisme

Phénomène de mode

Revue fantaisiste en 3 actes

Astronome

Domestique

Écrivain

Député

Sauvage

Gardien

Chanteur

Actrice

Chanteuse

Violoncelliste

Calembour

Personnification

Ballet

Caricature

Air chanté

Actualité

As-tu vu la lune, mon gas ?

Des portraits de personnalité se succèdent. Chaque figure est présentée par un poème. Emile Zola passe ; il porte une hotte dans laquelle s’est glissé le critique Francisque Sarcey. Il est suivi de Coquelin Cadet dont sont évoqués les monologues comiques. Paraissent ensuite Hyacinthe, le chansonnier Paulus qui clame haut et fort sa célébrité, et Sarah Bernhardt qui explique comment son jeu tragique suscite les pleurs du public.

Paris

Modèle de silhouette pour Coquelin Cadet, reproduit dans Les Pupazzi noirs, ombres animées, Paris, Charles Mendel, 1896, p. 87

Intermède en vers

Comédien

Succession de personnages

Pièce en vers

Types parisiens

Le peintre avant-gardiste Kompowski, importuné par les critiques qui viennent le voir jusque dans son atelier, se retire au café. Le domestique Kasperl, très ivre, profite de son absence pour peinturlurer une toile avec une vue très maladroite de Munich. Des galeristes venus acquérir des œuvres du maître lui achètent sa peinture pour mille marks. La foule vient acclamer l'artiste. Mais le critique Schaikeles finit par apprendre qui est le véritable auteur du tableau. Anzenmaier et Burger, les galeristes, viennent réclamer leur argent au moment où Kompowski revient chez lui, et la bagarre devient générale. Kasperl y met fin en crevant les toiles sur la tête des galeristes et en assommant Gombrowski avec son chevalet.

Blümel Otto

Allemagne

Munich

Peinture

Futurisme

Modernité

Expressionnisme

Critique d'art

Juif

Ivresse

Bière

Entourloupe

Burlesque

Farcesque

Allemand

Peintre

Kasperl

Critique

Foule

Quiproquo

Parodie du langage soutenu

Choeur

Air instrumental

Bagarre

Dialecte

Die Maler

Les peintres

Une artiste célèbre qui a échoué dans sa vie familiale et sentimentale éprouve beaucoup de difficultés pour interagir socialement. Elle n'aime pas la célébrité et préfère passer inaperçue, mais tous ceux qui la connaissent tentent de profiter de son succès : les membres de sa famille, le maire de sa ville d’origine, les amis qui l’invitent afin de donner une touche de glamour à leurs fêtes. Un garçon lui voue un amour passionné que son jumeau siamois ne partage pas. Lasse de tout cela, la jeune fille accepte la proposition d'une grenouille : pour que sa vie change, elle doit l'embrasser. Elle accepte et sa célébrité disparaît : elle devient une autre femme.