À l’aube du troisième millénaire, un élu local organise une soirée dans le bar-mariage-communions, avec la complicité de l'assistante sociale et du patron du bar. Ils invitent les "couches populaires" pour les questionner sur le rêve de leur vie. Le politicien veut réaménager le bar du quartier en cité des entreprises, afin qu'il ne soit plus un lieu de rencontre pour des "gens pas normaux", et espère pouvoir orienter les rêves de la population vers son objectif. Rien ne se passe comme l'élu l'avait imaginé et la soirée sombre dans le marasme: chacun raconte son rêve, mais ces rêves s'avèrent être l'expression d'un malaise intérieur ou d'espoirs personnels plutôt que des souhaits réalisables. En partageant des fragments de leurs vies à la dérive, les citoyens laissent déborder une violence intérieure entrecoupée d'éclats d'une infinie tendresse.

Non spécifié

Lemahieu Daniel

France

Paris

Villeneuve-lès-Avignon

Texte électronique ou dactylographié avec annotations manuscrites

Peuple

Pauvreté

Ouvrier

Violence

Tristesse

Peur

Bourgeoisie

Vaudeville

Musique

Amour

Tendresse

Lutte

Sang

Comique

Photo d'ensemble des pantins réalisés par le sculpteur Francis Marshall, parmi lesquels se confondent les acteurs en chair et en os

Français

Vaudeville social pour cinquante pantins-marionnettes et trois comédiens

Patron

Politicien

Jumeaux

Chien

Curé

Religieuse

Vieille femme

Vieil homme

Scène chantée

Scène d'auberge

Langue régionale comme marqueur social

Danse

Morcellement du corps

Chanson

Monologue

Choralité

Silence

Combat

Coup de pistolet

Fausse mort

Grommelot

Le rêve de votre vie (à vos souhaits)

Dans son théâtre, Mimmo est à la fois acteur et montreur de marionnettes. Il est le patron de tous les personnages et il peut jouer tous les rôles : c’est lui qui interprète l’"Oggre" Harpo. Mais quand il rencontre la poupée Lili, une petite marionnette « fragile et séductrice », tout plonge dans le chaos. Il veut la tenir, la manipuler à sa guise, et même la manger, l’avaler. Elle veut s’échapper, être capable de se déplacer seule, ou même devenir humaine. La petite Kouki, "la poupée de la poupée", veut la même chose, mais Harpo et Mimmo les empêchent de s’échapper. Le corps des poupées est malmené, forcé, blessé violemment. Cependant, Harpo est finalement incapable de manger la petite Lili, même si sa faim le fait hurler de douleur. L’ogre effrayant est tombé amoureux. Le théâtre se transforme en toile de fond d’une histoire d’amour féroce et sans espoir.

Main nue

Théâtre d'ombres

Bourg-en-Bresse

Texte électronique

Ogre

Femme

Sexe

Amour impossible

Poupée

Violence basée sur le genre

Mort

Meurtre

Manipulation

Poésie

Prothèse

Conte

Féerie

Bruit

Coups

Daniel Lemahieu, L'Oggre et la poupée, mise en scène François Lazaro (Clastic Théâtre, 2010)

L'Ogre et la poupée

Polichinelle

Guignol

Changement de décor à vue

Engloutissement

Allégorie

Construction d'une marionnette à vue

Course-poursuite

Métadiscours sur le théâtre de marionnettes

Disparition

Accouchement en scène

Didascalies actives

Changement de forme

Changement de taille

Réitération de mots

L'Oggre et la poupée

Dans un mystérieux laboratoire envahi de fioles étranges et de bocaux conservant dans le formol toutes sortes de créatures et d’organes, un savant, le Professeur Illman, et Crameur, son assistant, cherchent depuis longtemps le remède contre la mort. Pour y parvenir, ils ont capturé des rats sur lesquels ils testent leur vaccin, mais sans succès. De leur côté, les rats conçoivent un plan d’évasion, mais qu’ils ont du mal à mettre à exécution. Le Professeur Illman se désespère d’autant d’échecs. C’est alors que la mère du Professeur - qui a survécu sous la forme d’un cerveau conservé dans un aquarium rempli d’un liquide verdâtre - suggère à son fils, dans un langage qu’il est seul à comprendre, de prendre des cobayes humains. Le Professeur cherche à ligoter Crameur, tout en lui expliquant combien il est beau de se sacrifier pour la science. Crameur se révolte, condamne la folie du Professeur et menace de détruire le cerveau de la mère pour qu’Illman le laisse partir. Les deux hommes se saisissent chacun d’une seringue remplie de sérum. Au cours de leur lutte, ils s’injectent réciproquement le produit. Les rats en profitent pour s’échapper. Noir. Deux rats dans une cage se demandent ce qui leur arrive : ce sont Crameur et le Professeur Illman qui, métamorphosés et transportés dans un purgatoire cauchemardesque, s’apprêtent à servir de cobayes à deux savants fous qui sont leurs répliques parfaites. La pièce se clôt par une chanson entonnée par toutes les créatures conservées sur les étagères du laboratorium.