Lord Grey et John Bull cherchent un prétexte pour déclarer la guerre à l'Allemagne, qui fait concurrence à l'Angleterre par son développement industriel. L'annonce par Kasperl, le domestique de Grey, de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo leur en fournit un, à condition bien sûr de contrefaire l'événement comme une agression de l'Autriche contre la Serbie. Grey et John Bull réunissent alors leurs alliés de la Triple Entente : le prince Wodkasoff et Delcassé. Ils s'associent encore le diable du mensonge. Kasperl laisse échapper une parole d'indignation, qui lui vaut d'être jeté en prison. Du côté allemand, Germania met en garde son époux Michel devant la rapacité de ses voisins, quand Kasperl, tout juste évadé de prison, vient les prévenir de la conjuration des pays de l'Entente. Le diable du mensonge cherche à dresser contre ses parents Michel et Germania leur fils Hans, mais il est reçu à coups de bâtons. Méfiants à l'égard de l'Italie, les Allemands s'allient à Josef (le Tchèque) et à Janos (le Hongrois) : la Triple Alliance part en guerre. En 1914-1915, les pays de l'Entente ne parviennent pas à progresser contre l'ennemi : désespéré, Grey va chercher conseil en enfer, où le roi Edouard VII joue aux cartes avec Pluton et Kitchener. On envoie alors Mammon, le diable de l'argent, corrompre les pays neutres. En Italie, il achètera même le poète d'Annunzio pour soulever les foules contre l'Allemagne. Afin de hâter le retour de Mammon, Pluton avance l'horloge d'une année : nous sommes en 1916-1917, et Grey a été remplacé par le plus énergique Lloyd George. Mais celui-ci descend à son tour chercher conseil en enfer. Les démarches de Mammon n'ont pas suffi à diminuer la résistance de l'Allemagne. Le diable du mensonge revient alors en scène, grimé en ange de la paix, pour annoncer l'entrée en guerre des Etats-Unis. C'est le branle-bas de combat en enfer. Pluton conclut la pièce en rappelant qu'il sera gagnant dans tous les cas : soit l'Allemagne remporte la victoire et il récupèrera alors les âmes de Grey, Lloyd George, Iswolski, Northcliffe, Delcassé « et tutti quanti » ; soit c'est l'Angleterre, et alors la terre sera un tel enfer que lui-même, Pluton, n'aura plus qu'à profiter de la retraite.

Marionnette à fils

Non spécifié

Ostini Friedrich von (dit Fritz von Ostini)

Allemagne

Munich

Imprimé

Guerre

Angleterre

Enfer

Mensonge

Propagande

Complot

Politique

Gouvernement

Trahison

Italie

Gabriele d'Annunzio

Autriche-Hongrie

Bohême (République tchèque)

États-Unis d’Amérique

Russie

France

Commerce

Industrie

Argent

Capitalisme

Impérialisme

Première Guerre Mondiale

Satirique

Première de couverture de Grey &amp; Co représentant une caricature de Lord Grey.

Allemand

King Edward's unselige Erben

Diable

Kasperl

Noir

Germania

Hans

Pluton

Roi Edouard VII

Mammon

Usurier

Furie

Fantôme

Déguisement

Allégorie

Catastrophe

Apparition du Diable

Allégorie politique

Morcellement du corps

Pièce en vers

Personnification

Pacte avec le diable

Caricature

Intervention finale du diable

Grey & Co

Après un long prologue muet évoquant la création du monde, puis la fécondation d'un ovule par un "ballet de spermatozoïdes", le Poète met en lumière la naissance de deux personnages: l'Homme, puis la Femme. Tous deux éprouvent le "désir tragique d’être complétés". Ils s’unissent dans un acte sexuel et trouvent ainsi leur complétude. Mais avec la naissance de la ville, apparaissent la maladie, la tromperie, les armes, les secrets. L’Homme et la Femme s'oublient l’un l’autre. Une nouvelle ville de béton envahit l’ancienne où il ne reste plus de place pour les émotions. L'Homme se retrouve dans la foule entraînée par ses préoccupations : l’argent, la possession, le marché. Pourquoi épuiser sa vie pour des machines, se demande l’Homme ? Pourquoi mettre des enfants au monde si celui-ci est imprégné de douleur, demande en écho la Femme ? Résolus à "ne pas accepter l'inacceptable", à "ne pas permettre de ne pas vivre" et à "organiser le rêve", ils se retrouvent avant de se fondre dans l'obscurité grandissante.

Marionnette à tiges

Adultes

Cousin Gabriel

Metz

Amour

Sexualité

Travail

Vie quotidienne

Pollution

Folie

Lyrique

Philosophique

Érotique

Gabriel Cousin, Oratorio pour une vie, L'Avant-scène théâtre, n° 702, 1982 (couverture)

Français

Poète

Dialogue lyrique

Acte sexuel

Visibilité de la main

Monologue

Insertion de poème

Changement de décor à vue

Choeur

Oratorio pour une vie

Le Narrateur et la Narratrice disposent sur la scène quatre collines qui représentent les quatre fils Aymon, puis racontent leur histoire, la mêlant à celle de l'implantation de la métallurgie dans la vallée de la Meuse. Devenue journaliste à la télévision, la Narratrice évoque sur un ton parodique l'affaire de la reprise frauduleuse des Ateliers Thomé-Génot, tandis que le Narrateur recrée la scène du Tribunal de Commerce et les protestations des Ouvriers. Dague, ouvrier au chômage, discute avec son fils Rémi des transformations de la vallée et de la difficulté de trouver du travail. À l'annonce de la fermeture des Ateliers, les ouvriers manifestent. Le Dague s'aperçoit de la disparition de Rémi, parti rejoindre les Enfants des Ardennes dans la forêt pour leur demander de l'aide. Arrivé devant le Grand Manitou, Rémi comprend que les Enfants eux-mêmes n'ont plus rien à manger. Il les aide à se débarrasser du Grand Manitou et prend leur tête pour rejoindre les ouvriers des Ateliers etmanifester avec eux, mais sans obtenir de résultat. Le Narrateur et la Narratrice décident alors de raconter l'histoire pour la maîtriser.

Marotte

Marionnette portée type Bunraku

Théâtre d'objet

Théâtre d'ombre

Payon Alan

Charleville-Mézières

Bogny-sur-Meuse

Ouvrier

Chômage

Légende

Faillite

Parodique

Réaliste

Alan Payon, Les Enfants du pilon (couverture)

Narrateur

Chômeur

Chef

Journaliste

Juge

Greg Willis

Chef d'entreprise

Enfant

Déformation comique de mots

Théâtre dans le théâtre

Dédoublement de personnalité

Anachronisme

Les Enfants du pilon

Une valise passe dans le carrousel à bagages d’un aéroport, d’un supermarché ou d’un espace industriel. Plusieurs objets et marchandises la suivent. Suivant l'accélération du tapis roulant, les acteurs manipulent les marchandises avec des mouvements frénétiques, manifestant leur difficulté à suivre la vitesse de la machine.
Le tapis roulant ralentit et les acteurs représentent avec leurs mains nues des objets imaginaires : des verres en train de trinquer, une calebasse qu'on transporte. Ils échangent ensuite différents objets entre eux : un fusil de chasse, un marteau, un livre, une hache...
Le carrousel s’arrête et les acteurs apportent d’autres objets sur scène, les manipulant ou les posant simplement par terre: une petite voiture-jouet, des trophées, le bras d'un mannequin, un extincteur, un radiateur, un haut-parleur, un parapluie... 
À la fin du spectacle, des panneaux avec des silhouettes qui représentent les spectateurs s’approchent lentement de l'ouverture de scène jusqu’au baisser de rideau.