Polichinelle s'ennuie et voudrait bien rire. Pierrot lui suggère d'ouvrir un théâtre, mais Polichinelle est sans le sou. Contre la promesse d'un bon repas, Pierrot se charge de trouver l'argent nécessaire. Il fait croire au commissaire et au gendarme que le sac d'écus que détient Cassandre est celui qu'on lui a volé ; sa ruse fonctionne et Pierrot rapporte le sac d'écus à Polichinelle qui le remercie à coups de bâton. Polichinelle engage dans sa troupe tous ceux qu'il croise sur son chemin parce que tous ont un talent particulier. C'est ainsi que se dresse sous nos yeux le théâtre de Polichinelle qui, en bon directeur, en appelle à la bienveillance du public.

Marionnette à gaine

Tous publics

Desnoyers Fernand

France

Paris

Imprimé

Théâtre

Ennui

Acteur

Argent

Comique

Satirique

Alphonse Legros, gravure pour Le Théâtre de Polichinelle de Fernand Desnoyers, 1861

Français

Prologue en vers pour l'ouverture du Théâtre de marionnettes dans le jardin des Tuileries

Polichinelle

Pierrot

Cassandro

Commissaire de police

Gendarme

Mère Gigogne

Pâtissier

Apothicaire

Magicien

Mort (La)

Arlequin

Colombine

Diable

Fée

Coup de bâton

Adresse au public

Captatio benevolentiae

Le Théâtre de Polichinelle

Doña Rosita et Cocoliche s’aiment et voudraient se marier. Mais le père de la jeune fille est endetté et décide de la marier à don Cristobita, un vieil ivrogne bossu, ventripotent, violent et lubrique… mais très riche. Désespéré, Cocoliche rejoint un groupe de noctambules et fait la tournée des tavernes pour noyer son chagrin.
À la taverne, tous remarquent la présence d’un personnage mystérieux, enveloppé dans une cape qui dissimule son visage. C’est Currito, l’ex-fiancé de doña Rosita. Parti cinq ans auparavant pour découvrir le monde, il s’est lassé des voyages et veut retourner auprès de sa belle. Mais il apprend qu’elle se marie le lendemain même. Prenant la place de Cansa-Almas, le cordonnier, Currito parvient à entrer chez doña Rosita avec le prétexte de lui livrer ses bottines. Rosita le reconnaît mais elle ne l’aime plus et le rejette, lui reprochant de l’avoir abandonnée. L’arrivée inopinée de don Cristobita l’oblige à cacher Currito dans un placard. Le temps presse : le vieux Cristobita, jaloux et soupçonneux, veut se marier au plus vite et Rosita doit se préparer. Mais Cocoliche entre par la fenêtre et, au moment où il va s’en prendre à Currito, l’arrivée des invités du mariage oblige Rosita à l’enfermer dans un autre placard.
Currito et Cocoliche se retrouvent seuls, chacun dans leur placard, regrettant leur amour perdu. Après le mariage, Cristobica s’enivre et s’endort, mais il est réveillé par Currito puis découvre la présence de Cocoliche. Il menace de les tuer à coups de gourdin mais, envahi par la rage, il implose et meurt, dans un fracas de sifflements et de grincements. S’ensuit une marche funèbre : le corps de don Cristobita est emporté dans un énorme cercueil tandis que Cocoliche et Rosita s’enlacent tendrement.

Non spécifié

García Lorca Federico

Espagne

Madrid

Amour

Condition féminine

Mariage forcé

Violence

Pouvoir

Jalousie

Dépit

Grotesque

Burlesque

Lyrique

Programme de la représentation de Los títeres de Cachiporra, Grenade, 1923.

Espagnol

Los títeres de Cachiporra

Moustique

Doña Rosita

Père

Don Cristóbal

Garçon

Contrebandier

Aubergiste

Cocher

Valet

Docker

Cordonnier

Barbier

Voyou

Jeune fille

Mendiant

Aveugle

Enfant de choeur

Curé

Prologue

Métadiscours sur le théâtre de marionnettes

Amour contrarié

Scène d'auberge

Chanson

Air instrumental

Danse

Songe

Apparition

Personnage masqué

Personnage caché

Quiproquo

Coup de couteau

Mort en scène

Cortège

Tragicomedia de don Cristóbal y la señá Rosita (Los títeres de Cachiporra)

Tragi-comédie de don Cristobal et de mamzelle Rosita. Le Guignol au gourdin

L'Auteur (joué par un acteur) introduit la pièce en rappelant les origines populaires de cette farce pour marionnettes à gaine. Puis, le Poète, une marionnette, présente les deux protagonistes de l’histoire : doña Rosita mariée à don Cristóbal. Le Director (metteur en scène, joué également par un acteur) apparaît alors pour rappeler au Poète qu’il doit respecter le texte à la lettre ; puis il vérifie que les deux protagonistes sont bien présents en coulisses et, finalement, don Cristóbal fait son apparition.
Don Cristóbal veut se marier et, pour gagner de l’argent, se fait médecin. Pour soigner un Malade qui a mal au cou, il lui donne des coups de bâton ; à chaque coup, le cou s’allonge à tel point que le Malade meurt. Mais don Cristóbal est arrivé à ses fins : il a l’argent qu’il lui fallait. La Mère de doña Rosita vante les attributs érotiques de sa fille, ce qui éveille l’appétit de don Cristóbal. À l’issue d’âpres négociations, le mariage entre don Cristóbal et doña Rosita est conclu tandis que Rosita clame son désir sur les toits. Les trois personnages partent pour le mariage. Le Poète revient, critique le rôle donné aux deux protagonistes et le Director doit, de nouveau, le rappeler à l’ordre. Une fois mariés, don Cristóbal et doña Rosita entament un jeu érotique et grotesque. Mais don Cristóbal, qui a beaucoup bu, est gagné par le sommeil et sa jeune épouse lui conseille de faire une sieste. Pendant que don Cristóbal dort en ronflant, Currito entre ; il enlace Rosita et tous deux échangent de bruyants baisers. Cela réveille don Cristóbal qui demande à Rosita ce qu’il se passe ; celle-ci lui donne une explication saugrenue et lui conseille de se rendormir. La scène se répète avec le Poète et avec le Malade. Don Cristóbal se réveille pour de bon et menace Rosita. La Mère annonce la venue du médecin car Rosita a mal au ventre. Tandis qu’en hors-scène, on l’entend crier, le Metteur en scène annonce au mari que son épouse a mis au monde quatre bébés. Don Cristóbal demande à la Mère qui est le père. À chaque enfant qui naît, la Mère reçoit des coups de bâton. Au cinquième enfant, don Cristóbal se déchaîne sur la Mère, qui meurt. Puis, alors qu’il s’apprête à infliger le même sort à Rosita, le Director attrape toutes les marionnettes et les montre au public. La représentation termine par quelques réflexions sur la saveur populaire des farces andalouses et sur don Cristóbal, cousin de la tía Norica, de Guignol et d’Arlequin.

Argentine

Buenos Aires

Désir

Mariage arrangé

Accouchement

Infidélité

Érotisme

Ivrogne

Farcesque

Sanjuán, décor pour le premier acte du Retablillo de don Cristóbal. Mise en scène Vicente Rossell, Barcelone, vers 1950.

Farsa para guiñol

Auteur

Metteur en scène

Poète

Malade

Mère

Allongement invraisemblable d'un personnage

Dialogue entre acteur et marionnette

Air chanté

Musique

Retablillo de don Cristóbal

Petit retable de don Cristobal

Le marionnettiste présente ses excuses au public parce qu’il n’est pas prêt à présenter Macbeth comme prévu : à la place, il donnera une comédie pour marionnettes inédite de Goldoni, L’émigrant jaloux (en fait, un faux inédit imaginé par Brunello). Mais une de ses marionnettes à gaine, Arlequin, n’est pas d’accord, organise une rébellion et convainc les autres marionnettes de jouer Macbeth. La tragédie commence, mais Arlequin, qui a osé sortir de son rôle, doit mourir comme Macbeth. Il en va de même pour son antagoniste le roi Duncan qui, on le découvre à la fin, n’est autre que le marionnettiste lui-même.

Main nue

Adultes

Brunello Gigio

Molnár Gyula (dit Giulio Molnár)

Italie

Mogliano Veneto

Rébellion

Conscience d'être une marionnette

Réécriture

Adaptation

Faux inédit

Shakespeare

Tragique

Ironique

Italien

Rodolfo

Colombina

Brighella

Lady Macbeth

Macbeth

Pantalone

Macduff

Balanzone

Générique

Sorcière

Messager

Gardien

Chien

Sicaire

Singe

Accent régional comique

Théâtre dans le théâtre

Personnages doubles

Répétition (théâtre dans le théâtre)

Apparition du manipulateur

Effet de surprise

Ironie tragique

Conflit tragique

Parodie du langage soutenu

Changement de décor à vue

Macbeth all'improvviso

Macbeth improvisé

Du fait de la crise économique, toutes les représentations d'un théâtre de marionnettes ont été suspendues et les marionnettes stockées dans des sacs en plastique. Seule la marionnette de l'Economico (le radin), capable de jouer tous les personnages en changeant simplement de tête, continue à exercer son métier. Arlecchino lui-même s'est fait subtiliser son masque et son cœur est parti à sa recherche. Même son bâton l'a abandonné : sans son masque, le vieux visage ridé d'Arlequin ne fait plus rire personne. Tandis que le lapin Ginetto a peur qu'on lui coupe les oreilles, Colombine est victime d'une grossesse nerveuse et le Crocodile, tel un collecteur d'impôts toujours plus vorace, est prêt à tout avaler. Cependant, les marionnettes enfermées dans les sacs parviennent à se libérer en s'opposant au régime imposé par l'Economico et, à l'exemple d'Arlecchino, partent à la recherche des contes de fées perdus et d'un cœur qui bat.

Crise économique

Crise financière

Poésie

Cœur

Bâton

Grossesse

Conte

Méchant

Lapin

Absurde

Merveilleux

Batocchio

Facteur

Crocodile

Changement de taille

Accouchement en scène

Engloutissement

Objet personnifié

Déformation visuelle

Allégorie

Allégorie politique

Come gli Etruschi uscirono dalla crisi

Comment les Étrusques sont sortis de la crise

Micalet et Catalina, deux époux valenciens, sont chargés d'introduire et de raconter ce retable de marionnettes sur la Nativité de Jésus, selon la tradition européenne et plus particulièrement celle du Bethléem de la Fondation des Jeunes Ouvriers de Valence. Le narrateur et la narratrice présentent les personnages des huit scènes qui composent l'œuvre, qu'ils écrivent et commentent. Dieu annonce qu'il envoie son fils sur Terre pour racheter l'humanité du péché originel et exprime ses vœux de paix. L'Archange Gabriel annonce à Marie qu'elle sera la mère de Dieu, et Marie et Joseph se rendent à Bethléem pour s'inscrire, mais comme toutes les auberges sont pleines, ils n'ont d'autre choix que de dormir dans un portail. L'ange avertit deux paires de bergers que le fils de Dieu est né dans une mangeoire à Bethléem, et ils vont tous l'adorer. Pendant ce temps, Lucifer et les démons conspirent pour tuer l'enfant Jésus, mais l'Archange semble affronter Lucifer. Lucifer incite Hérode à tuer tous les nouveau-nés innocents. Ensuite, Hérode reçoit les mages, qui lui disent qu'ils suivent une étoile qui les conduira là où le Créateur est né. Hérode leur dit de l'informer quand ils le verront, car lui aussi veut aller l'adorer. Les bergers adorent l'enfant Jésus dans le portail de Bethléem. Ensuite, les rois l'adorent aussi et lui offrent les cadeaux qu'ils lui ont apportés. Puis l'archange apparaît pour leur demander de se rentrer dans leur pays sans revoir Hérode, car il veut tuer Jésus. Dans la scène finale, Lucifer tente de convaincre les enfants du public en leur lançant des bonbons, mais Micalet et Catalina les avertissent de ne rien accepter de la part des démons.