Dragonne, la fille du Génie, s’ennuie. Elle ne peut ni parler avec des humains ni quitter les forêts, car les rivières sont sous le contrôle de l’ennemie de son père, la fée Écrevisse. Le Génie, prévoyant, a préparé un cadeau pour sa fille : le Jam-e-Jam Numai, ou miroir de l’univers. Ce miroir magique permet de voir tout ce que l’on désire observer sur la terre entière. Cependant, le Génie impose une condition à sa fille : ne jamais prononcer le nom de la fée Écrevisse car, si elle le faisait, elle tomberait irrémédiablement sous son pouvoir. Une fois le miroir entre ses mains, Dragonne observe un combat dans l’espoir de trouver un mari. Son attention se porte sur un jeune guerrier, le prince Belle-Épine. Elle exige que son père, le Génie, lui organise un mariage avec ce chevalier. Cependant, ce jeune homme est sous la protection de la fée Écrevisse, et le roi a déjà décidé de le marier à sa propre fille Églantine. Furieuse, Dragonne se lamente, se disant la plus malheureuse du monde. Puis, en scrutant à nouveau le miroir, elle aperçoit la princesse Églantine et exige que le Génie l’enlève pour en faire sa prisonnière. 
Le prince Papillon arrive au palais du roi. On apprend que le chevalier Belle-Épine, futur gendre du roi, a offert à la princesse Églantine trois animaux magiques : un chat qui hérisse ses poils dès qu’un mensonge est prononcé, un serin capable de parler, et une souris qui peut se faufiler partout. Cependant, à la cour, beaucoup s’opposent à ce mariage, car ils se méfient d’un homme capable de procurer de tels cadeaux. Le prince Papillon fait son entrée et charme immédiatement toute l’assemblée. Il révèle avoir subi une défaite face à la reine Abeille et demande la protection du roi. Le roi, bienveillant, lui propose de rester trois jours au palais. On apprend alors que le prince Papillon a l'intention d’épouser la princesse Églantine. La troisième scène s’ouvre sur la disparition de la princesse Églantine. Toute la cour accuse le chevalier Belle-Épine, car les animaux magiques qu’il avait offerts à la princesse ont également disparu. Peu après, on découvre que le prince Papillon s’est lui aussi volatilisé. Désemparé, le chevalier décide de solliciter l’aide de la fée Écrevisse, car elle seule peut contrer le pouvoir du Génie, seul capable de s’emparer des animaux magiques. La quatrième scène montre la princesse Églantine avec ses animaux et le prince Papillon dans la grotte de Dragonne. Cette dernière se demande si le chevalier Belle-Épine viendra jusque-là pour sauver sa bien-aimée. Elle exige que le prince et la princesse s'épousent afin que le chevalier reste avec elle. Elle les enferme tous deux avec les animaux dans une cage. La souris s'échappe et le serin indique à la princesse le miroir magique se trouvant derrière la cage. Grâce à lui, ils peuvent savoir ce qui se passe au royaume. Le chevalier, pressé, marche sur la souris et la tue. Dragonne revient et grâce au miroir découvre que le chevalier s’approche de sa grotte. Elle décide de cacher le prince et la princesse dans un endroit encore plus secret. Pendant ce temps, le chat parvient à s’échapper de la cage et se cache. Dragonne accueille le chevalier et lui raconte avoir aperçu, dans la forêt, la princesse Églantine, rayonnante, en compagnie d’un prince qui ressemblait à un papillon. Le chevalier la croit sur parole. Cependant, à cet instant, le chat traverse soudainement la scène en hérissant le dos. Le chevalier, comprenant qu’on lui a menti, revendique son amour pour la princesse Églantine et jure de se venger. Il vole le miroir magique afin de le donner à la fée Écrevisse, car celle-ci serait prête à tout pour le posséder. Dragonne dit au chevalier de faire ses adieux à la princesse et au prince car ceux-ci seront offerts aux tigres de la forêt. Mais le chevalier court vers le miroir et appelle la fée Écrevisse qui apparaît, furieuse. D’un geste magique, elle transforme Dragonne en lionne. Le mariage entre le chevalier et la princesse Églantine peut enfin avoir lieu. La fée fait également apparaître la reine Abeille pour résoudre le conflit entre elle et le prince Papillon. Après une brève mais décisive conversation, la reine Abeille accepte d’épouser le prince Papillon. Ensemble, ils retournent dans leur royaume.

Marionnette à fils

Jeune public

Bernard Laure

France

Le Havre

Imprimé

Relation père-fille

Forêt

Caprice

Fée

Magie

Prince

Chevalerie

Rivalité amoureuse

Royaume

Princesse

Enlèvement

Mariage heureux

Merveilleux

Illustration pour Le Jam-e-Jam Numai ou Miroir magique (Laure Bernard, Théâtre de marionnettes, 1837).

Français

Chevalier

Génie

Fille (rapport de filiation)

Reine

Nourrice

Gouvernante

Danseur

Chat

Souris

Oiseau

Apparition d'un génie

Apparition magique d'un objet

Animal parlant

Aparté

Quête initiatique

Personnage caché

Métamorphose

Formule magique

Personnage animalisé

Changement de tête à vue

Le Jam-e-Jam Numai ou Miroir magique

Gille, chez lui, accueille Polichinelle, transi de froid. Il lui offre un repas. Cependant, Polichinelle, craintif d'être mis dehors, persuade Gille que des voleurs frappent à la porte. Ils décident d’aller ouvrir ensemble, mais Polichinelle en profite pour pousser Gille à l'extérieur et referme la porte. Alors qu’il s’apprête à souper, tout lui échappe des mains : le repas, la bouteille, les meubles. Il finit par s’asseoir par terre, mais les chaises viennent s’asseoir sur lui. Puis, le balai commence à le chatouiller et à lui donner des coups. Une grande seringue se met à le poursuivre. Pris de panique, Polichinelle s’enfuit de la maison, tandis que Gille y rentre en déclarant : « Le bien mal acquis ne profite jamais.

Non spécifié

Paris

Manuscrit

Froid

Maison

Repas

Mensonge

Poursuite

Fantastique

Punition

Comique

Didactique

Le Mobilier enchanté, page du manuscrit, 1852.

Polichinelle

Propriétaire

Coup de balai

Objet prenant vie

Objet personnifié

Retournement de situation

Le Mobilier enchanté

La fée Sincère raconte l’histoire de deux frères jumeaux : le prince Fatal et le prince Fortuné. Dès leur naissance, leur destin est scellé par les fées. La fée Sincère condamne Fatal à être malheureux jusqu’à ses vingt-cinq ans afin de forger son caractère, tandis que la fée Violente accorde à Fortuné un don extraordinaire : réussir tout ce qu’il entreprend jusqu’à cet âge fatidique. Ainsi, le prince Fatal, devenu bûcheron, se retrouve rejeté par son entourage et exilé dans la forêt des Soucis. Un jour, il y croise le roi Maussade, égaré, et lui vient en aide. Peu après, il rencontre la princesse Gracieuse, fille du roi, accompagnée de sa servante. En quête du souverain disparu, elles interrogent le prince. Pendant ce temps, le roi Maussade, de nouveau désorienté, finit par retourner involontairement devant la cabane du prince. Le père et la fille sont enfin réunis lorsque la fée Sincère apparaît. Elle révèle alors une prophétie inattendue : la princesse Gracieuse n’épousera pas le prince Fortuné, comme tout le monde le croyait, mais bien le prince Fatal. Le petit groupe se rend alors au château du prince Fortuné, devenu roi. Mais le faste et la splendeur n’y sont plus : les affaires du royaume vont mal. Le roi Maussade entre seul dans le palais et constate l’échec cuisant de Fortuné. Il proclame alors que sa fille ne l’épousera pas. Pris d’une rage folle, Fortuné enferme le roi dans une cage. C’est alors que la fée Sincère surgit, libère le roi Maussade et somme Fortuné d’abandonner son trône au profit de son frère aîné. Mais Fortuné refuse avec véhémence. La fée disparaît alors, devenant invisible, et veille discrètement sur le roi Maussade, la princesse Gracieuse, sa servante et le prince Fatal tandis qu’ils explorent le château avec Fortuné. Lorsqu’ils atteignent les jardins, un gouffre noir s’ouvre soudain sous les pieds du prince Fortuné et l'engloutit. Ainsi, le mariage entre la princesse Gracieuse et le prince Fatal peut enfin avoir lieu.

Marionnette à tringle et à fils

Foliguet Charles

Résumé imprimé

Sortilège

Malheur

Jumeaux

Château

Georges Fath, illustration pour Fatal et Fortuné (Le Paris des enfants, 1869).

Servante

Voyageur

Servant

Disparition magique

Changement de décor à vue

Mariage final

Scène chantée

Le Prince Fatal et le Prince Fortuné

Affamé, Polichinelle vole le pique-nique d’un sorcier, jure qu'il est innocent ("Que la main du diable me serre le nez si je mens!") et rosse son accusateur. Le prenant au mot, le sorcier punit Polichinelle en faisant apparaître, grâce à une formule magique, une grande main rouge (la main droite du marionnettiste). Polichinelle lutte vainement contre cette Main géante qui lui joue de mauvais tours, qui le met au coin et l'affuble d'un bonnet d'âne, qui s'associe au Nez du manipulateur pour lui faire un pied de nez et qui lui administre de cuisantes corrections. Afin de lui échapper, Polichinelle s'introduit par ruse dans la maison d’une vieille femme, laquelle se retrouve à la porte de chez elle. Pour le débusquer, la Main le piège avec un pâté odorant. Polichinelle tombe dans le piège et perd le combat contre la Main. En désespoir de cause, Polichinelle va chercher un tranchoir et coupe la Grand'Main. Mais une seconde Main (la Main gauche du Marionnettiste, cette fois) apparaît à son tour pour tourmenter et humilier de plus belle Polichinelle. Celui-ci s'avoue vaincu et se repend. Mais sitôt que le sorcier a fait disparaître la Main, Polichinelle le tue. Récitant à son tour la formule magique, Polichinelle tente de faire réapparaître la Main pour s'en servir contre Pierrot. La Grand'Main revient, mais armée d'une fourche, et elle emporte Polichinelle après une courte lutte.

Marionnette à gaine

Main nue

Tous publics

Duranty Louis Edmond

Main

Main du Diable

Faim

Soif

Jambon

Vol (délit)

Sorcellerie

Pâté

Ruse

Faux repentir

Farcesque

Frontispice de La Grand'Main. Dessin : Duranty. Gravure : V. Cousin.

Magicien

Vieille femme

Partie du corps humain

Diable

Monologue

Chanson

Coup de bâton

Course-poursuite

Visibilité de la main

Adresse au public

Pied de nez

Gifle

Coup de poing

Voix hors-scène

Intervention finale du diable

La Grand'Main

Le Bonhomme Janvier est venu de l’infini jusqu’à la Terre le jour du Nouvel An, accueilli par Pierrot. N’étant pas revenu depuis la prise de Carthage, il constate de nombreux changements. Plus tard, l’oncle savant de Pierrot, Gorgibus, fait son apparition. Il s’adresse au Bonhomme Janvier avec ironie et mépris. Tentant de lui asséner un coup de bâton, il échoue et, par un tour de magie de Janvier, Gorgibus se retrouve figé pour les huit premiers jours de l’année. Peu après, deux enfants, Arlequin et Léandre, arrivent. Pierrot et le Bonhomme Janvier se rendent alors invisibles pour écouter leur conversation. Les deux garçons se plaignent des cadeaux inutiles et dépassés qu’ils ont reçus. À ce moment-là, Pierrot et le Bonhomme Janvier réapparaissent, et ce dernier décide de leur retirer tous leurs présents afin de leur donner une leçon. Paulin, le fils de Jacques Labor, fait ensuite son entrée. De nouveau invisibles, Pierrot et le Bonhomme Janvier l’écoutent parler du Nouvel An. Contrairement aux autres, Paulin exprime de l’espoir et de l’enthousiasme pour l’année à venir, ce qui surprend le Bonhomme Janvier. Son père, qui le rejoint peu après, partage le même état d’esprit. Touché par la sagesse de l’enfant, le Bonhomme Janvier promet de le récompenser. Quant aux autres enfants, il décide de leur supprimer leurs cadeaux l’année suivante.

des Essarts Emmanuel

Fête

Cadeau

Invisible

Enfant

Vengeance

Édifiant

Alfred des Essarts, illustration pour Le Bonhomme Janvier, 1863.

Père Noël

Pierrot

Savant

Fils

Arlequin

Artiste

Personnage invisible

Le Bonhomme Janvier

Un bûcheron et sa femme, très pauvres, prennent soin du nain Valentino qui leur prédit qu'ils auront bientôt l’enfant qu'ils attendent depuis longtemps. Le mari va cueillir du persil (prezzemolo) pour sa femme enceinte, qui en a une envie irrésistible, dans le jardin d'une sorcière. Celle-ci exige en retour que l'enfant s'appelle Prezzemolina et devienne sa servante à l'âge de six ans. La petite fille, appelée à tenir la promesse de ses parents, doit surmonter plusieurs épreuves (dont dérober la boîte magique d'un magicien), mais pour cela elle est aidée par le nain avec lequel ses parents ont fait preuve de tant de bonté. Ainsi, la méchante sorcière et son rival le méchant magicien sont tous deux vaincus, et Prezzemolina peut retourner, libre, auprès de ses parents.

Poli Laura

Italie

Florence

Texte électronique ou dactylographié avec annotations manuscrites

Famille

Générosité

Grossesse

Petite fille

Contrat

Epreuves

Récompense

Italien

Père

Mère

Nain

Sorcière

Boulangère

Cordonnier

Loup

Scène de repas

Dialogue avec le public

Combat contre un magicien

Dispute

La storia di Prezzemolina

L'histoire de Prezzemolina

Une famille de paysans pauvres, avec plusieurs bouches à nourrir, voit une fois de plus sa récolte détruite par le Vento Tramontano (Vent du Nord). Le père Beppe part alors à la recherche du Vent au sommet de la montagne. Il explique ses malheurs au Vent et à sa mère, une gentille vieille dame, et reçoit un cadeau : une nappe magique qui fait apparaître plein de bonnes choses. Mais, par imprudence, la femme du paysan, à qui le Vent avait recommandé de ne rien dire, parle de la nappe au Propriétaire de la ferme qui charge un voleur de la lui dérober. Désespérée par la perte de la nappe, Rosa s'adresse alors au Vent du Nord, qui décide de leur offrir un autre cadeau : un sac magique qui se remplit d'argent en cas de besoin. La fille Violina part ensuite faire des courses et tombe sur la femme du Propriétaire, qui réussit à lui faire dire le secret du sac, et le Voleur le lui dérobe. Violina se rend ensuite chez le Vent et reçoit un troisième cadeau : un bâton magique. Beppe se rend alors chez le Propriétaire et, comme celui-ci veut à tout prix obtenir le dernier cadeau, le bâton le bat ainsi que sa femme et le Voleur. Le paysan récupère les cadeaux et retourne auprès de sa famille, prêt à affronter la dure saison avec plus de sérénité.